Les 8 entretiens (3ème Partie du 5ème Entretien)

les 8 Entretiens : 3ème Partie du 5ème Entretien

C’est là, notre mémoire qui nous est la plus accessible : c’est notre mémoire immédiate… En effet, nous la voyons encore clairement, nous en avons encore une très bonne conscience… Et elle se propose très clairement à notre amour, à notre joie… Si nous voulons bien le reconnaître !

Eh bien, en pratique, il n’y a pour nous que cette seule priorité ! Et c’est à elle, avec notre mi-temps de retard, qu’il nous faut faire face en premier… C’est elle qu’il nous faut apprendre à aimer en priorité… Car nous en avons encore une claire mémoire.

Essayons peut-être de nous la représenter, cette mémoire immédiate, en utilisant à nouveau la ligne du temps que nous avions dessiné tout à l’heure pour réaliser ce qu’était « une mi-temps de retard » :

Donc, ce dont nous avons le plus de conscience et ce sur quoi nous avons le plus de pouvoir, c’est « la mi-temps juste avant » … C’est l’instant que nous venons juste de vivre…

Par exemple, sur notre schéma, à l’instant « 4 », ce dont nous avons la conscience la plus claire, c’est l’instant « 3 » et non pas l’instant « 2 » et encore moins l’instant « 1 » etc…

Lorsque nous vivons l’instant « 4 », cet instant « 3 », qui est l’instant juste précédent, est encore tout frais dans notre mémoire…

Eh bien, c’est, en priorité, cette mémoire la plus proche, que nous devons envisager d’aimer, plutôt que d’essayer d’aimer une mémoire plus ancienne, même si celle-ci semble peut-être beaucoup plus importante ou si elle semble exister depuis, bien sûr, beaucoup plus longtemps…

En effet, être heureux de ces mémoires plus anciennes ou plus importantes, c’est pour nous, trop souvent encore, impossible à faire aujourd’hui…

Ceci du fait des nombreux évènements qui ont été vécus et dont chacun d’entre eux a laissé une trace, c’est à dire une mémoire.

Il y a donc de très nombreuses mémoires qui se sont installées entre ces mémoires anciennes et cet instant que nous sommes en train de vivre là.

Alors, apprenons donc à aimer d’abord ce qui est facile… Et ensuite nous aborderons de plus en plus facilement ce qui nous était même jusqu’à là impossible !

La mi-temps juste précédente, c’est la plus accessible… et c’est elle qui nous offre le fait le plus immédiat, le plus simple, à aimer !

Aimer quelque chose d’ancien et énorme, c’est bien sûr plus difficile pour la plupart d’entre nous…

Alors apprenons d’abord à aimer des choses plus petites et plus accessibles :

La mi-temps précédente est, en général, la plus accessible et la plus facile à aimer !

Aimer quelque chose d’ancien et d’énorme, c’est bien sûr plus difficile pour la plupart d’entre nous…

Alors, apprenons d’abord à aimer des choses plus petites et plus accessibles :

Or, la mi-temps juste précédente est, en général, la plus accessible et la plus facile à apprendre à aimer !

Aimer ne pas aimer !

Ainsi, prenons l’exemple que tu viens de nous proposer : prenons l’instant où tu as pris conscience que « tu voulais que ta fille soit autrement que ce qu’elle est ! »

Là, si nous nous nous rappelons bien de ce que nous venons de dire, il est clair que l’urgence, n’est pas « d’arriver à aimer ta fille telle qu’elle est », ce qui, pour l’instant, est en général énorme pour chacun de nous et donc pour toi également…

Mais c’est bien, tout simplement d’abord, d’apprendre à envisager, puis à choisir, d’être heureuse de ce sentiment que tu viens d’avoir, juste à la mi-temps précédente… 

Là, l’urgence est donc, d’abord, d’arriver à être heureuse de « cette volonté que tu as que ta fille soit différente de ce qu’elle est » que tu viens de ressentir là.

C’est cette volonté ombreuse que tu viens de ressentir à nouveau qu’il faut, d’abord envisager, puis réussir à aimer… La priorité, à cet instant, c’est d’apprendre à être heureuse que « toi, tu ne sois pas, pour l’instant, arrivée à être heureuse de ce qu’est ta fille » !

Ça, c’est plus accessible… et, ça, tu peux le faire !

Ah Oui ! C’est fou ! Mais, comment est-ce possible ? 

J’avais déjà oublié cette possibilité fondamentale… ! Comment ai-je fait pour oublier cette priorité… 

Mais c’est trop important ça ! C’est exactement ça !

Oui ! Il faut vraiment que nous nous adressions à ce qui est le plus proche. C’est là que nous pouvons le mieux appliquer ce pouvoir qui nous est donné dans cet instant : « le pouvoir de cet instant » …

Le pouvoir de cet instant, nous pouvons aussi l’appeler « le Libre Arbitre ».

C’est, un peu comme le fait que, sur le plan physique, j’ai, évidemment, plus de pouvoir sur ce qui est à portée de ma main que sur ce qui est à 10 mètres ou à 1000 kilomètres.

Ainsi, j’ai le pouvoir de toucher la table sur laquelle je travaille, de la déplacer, de la manipuler… Mais je n’arrive pas, avec ma même main, à déplacer la table que je vois par la fenêtre dans le jardin… Et encore moins celle qui est dans ton appartement à 10 km.

Plus quelque chose est loin et moins j’ai de pouvoir matériel, visible, sur elle !

Eh bien, c’est la même chose pour les mémoires : Si une mémoire est lointaine, nous n’avons que peu, ou peut-être même pas du tout, de pouvoir immédiat sur elle… Mais, plus une mémoire est proche, plus nous avons de pouvoir immédiat sur elle… 

Et pour ce qui nous intéresse, plus une mémoire est proche plus nous pouvons choisir facilement d’en être heureux.

Plus une mémoire est proche, plus nous pouvons prendre facilement conscience qu’elle est Lumière !

Oui ! Mais je vois bien là ce que je faisais jusqu’à là… Moi, je faisais une confusion, en ce qui concerne le fait « d’aimer »… Je croyais que la priorité c’était d’aimer ma fille telle qu’elle est… Et je n’y suis pas arrivé… 

Mais non ! Ma priorité, c’est d’aimer d’abord le sentiment que j’avais à propos de ma fille !

C’est carrément une nuance énorme !

Oui, mais, d’abord, le plus important, c’est que cela déplace ce qui est à aimer de ta fille… à toi !

C’est-à-dire que, en procédant comme nous venons de le dire, au lieu de continuer à penser que ta fille est le centre de ta souffrance, tu te permets de reconnaître que c’est « toi » qui est la seule responsable de ta perte de conscience de la Lumière. 

Et, là, cette souffrance-là, elle t’appartient, elle est tienne ! Et tu vas enfin pouvoir la résoudre, car, là, elle est à portée de « ta » main !

Oui ! Ça paraît logique.

Parce que, sinon, tu n’y es pas arrivée !

Et c’est vrai que tu n’y es pas arrivée parce que « ce qu’est ta fille » est hors de portée de ta main : tu n’es pas responsable de ce qu’est ta fille…

Mais, pour arriver à ta fille, tu passais à travers un filtre, celui de ta conception trop ombreuse de ta fille !

La conception que nous avons de quelqu’un n’est qu’une masse de pensées… Certaines de ces pensées nous sommes heureux de les penser, d’autres nous ne le sommes pas du tout.

Il est utile, ici, de nous souvenir de la parole de Gandhi, lorsqu’il dit :

« Sois ce que tu veux que le monde devienne ». 

Donc, en fait, Gandhi nous ramène « ici », à nous-même, et il nous dit « Arrête de vouloir changer le monde, mais toi, sois d’abord ce que tu veux que le monde devienne… » 

Agissons localement ! Agissons en nous !

Cessons donc de vouloir agir là-bas, sur les autres, loin de nous, alors que nous ne sommes, souvent, même pas encore capables d’agir efficacement ici, en nous…

Aimer petit pour aimer grand

Mais, comment je peux arriver à cela… Comment je peux aimer ce que je suis ? Comment je peux aimer la mauvaise mère que je suis… Cette mère qui ne sait pas aimer sa fille telle qu’elle est !

Oui ! Cela est un jugement ombreux que tu portais sur toi-même, depuis des années ! C’est-à-dire : « Je suis mauvaise », « Je n’arrive pas à aimer cette fille, ma fille, comme elle est »… 

Mais, laquelle de ces pensées-là as-tu, un jour, été heureuse de penser ?

… Aucune, bien sûr !

C’est toujours une erreur de ne pas être heureux de quelque chose, de ne pas « aimer » quelque chose.

Si Dieu Est Tout, n’oublions pas que chaque fois que nous n’aimons pas quelque chose, c’est Dieu Lui-même que nous choisissons de ne pas aimer…

Or pour nous deux, « Dieu Est Tout », n’est-ce pas ?

Oui ! Bien sûr !

Donc, là, maintenant, c’est bien cette pensée que tu as et que tu exprimes en disant « je suis mauvaise » qu’il faut bien envisager d’aimer ! N’est-ce pas ?

Oui, c’est évident… Tu as raison… Mais « ce n’est pas facile » !

Là, je te trahirais si je ne te posais pas notre question si simple, mais si profonde et sur laquelle nous nous sommes bien mis d’accord… Alors, je te la pose :

« As-tu été heureuse de penser « Ce n’est pas facile », comme tu viens de le faire ?

Non ! Je reconnais que je n’ai pas été heureuse de la penser… Mais, voilà, c’est sorti !

C’est sorti de ton Âme ou de tes mémoires ?

C’est clairement sorti de mes mémoires, c’est à dire de mes habitudes de penser ce que je ne suis pas heureuse de penser sur ce sujet…

C’est là la racine du problème : c’est ce type de penser comme « je suis mauvaise » ou bien « je n’ai jamais su être heureuse d’être mauvaise » ou bien encore « c’est difficile d’aimer ceci ou cela » etc… !

La racine d’un problème, c’est toujours d’avoir choisi de penser ce que nous n’étions pas du tout heureux de penser.

Or, à propos du sujet que tu as choisis d’aborder tout à l’heure, la racine du problème, ce n’est pas ta fille ! Ce n’est même pas la relation que tu as avec elle ! C’est la pensée : « Je suis mauvaise ». Que tu n’as jamais été heureuse de penser !

Or si nous approfondissons par exemple cette pensée « Je suis mauvaise », que découvrons-nous ?

Eh bien ! Cette pensée que tu n’as jamais été heureuse de penser, nous ne pouvons la penser que si nous pensons également des pensées telles que « Je ne suis pas une enfant de Dieu », ou bien « Je ne suis pas parfaite »… Et à un moment donné, nous sommes honnêtement obligés de reconnaître que la pensée « Je suis mauvaise » est nécessairement associée à la pensée « Je ne crois plus en Dieu »…

En effet, comment Dieu peut-Il ne pas être Parfait ?… Et comment peut-Il créer une créature « mauvaise » ?

Oui ! Pour nous qui croyons vraiment de plus en plus que « Dieu Est Tout », nous pouvons prendre conscience de cela !

Puisque Dieu, le Parfait, nous crée… Il nous crée parfaits, évidemment… !

Mais, trop souvent encore, nous l’oublions, « nous en perdons la conscience » !

Et alors, quelle chute d’un instant, dans l’incroyance ! Et quelle douleur nous est offerte pour nous signaler que nous avons perdu, là, la foi en notre Dieu « qui Est tout »… Et qui est la chose la plus importante pour nous.

C’est fondamental ! On l’a surement dit 10.000 fois, mais il faut le redire, le redire… et le redire ! Parce que cela a quand même du mal à rentrer…

Je refaisais exactement le même truc ! Exactement l’inverse de ce que je désire le plus faire : Croire en Dieu, toujours plus !

C’est pour cela qu’il y a un travail immense, quasiment infini, qui nous attend pour que l’ombre disparaisse ! Non, « pas vraiment » infini parce que, heureusement, l’ombre a eu un début et elle aura une fin…

Mais, en tout cas, c’est quand même un énorme travail : nous sommes en route pour aimer tout « notre passé » dont nous n’avons pas, jusqu’à là, été heureux…

Mais pas seulement notre petit passé personnel à nous, mais également le passé de toute l’humanité qui est le notre…

En plus ! Oui !

C’est à dire que nous ne retrouverons la conscience du Paradis Terrestre, nous ne revivrons dans l’Éden sur notre Terre, que lorsque toute l’humanité aura reconnu la Véritable Lumière dans toutes ses mémoires…

Donc, vu de là où nous partons aujourd’hui, évidemment qu’il y a du travail !

Nous n’avons pas à nous le cacher : il y a un énorme chantier devant nous pour que nous arrivions à aimer toute l’ombre que l’humanité a imaginée et finalement matérialisée à ce point !

C’est énorme, tout en n’étant pas infini, car seule la Lumière Véritable est Éternelle et Infinie…

Oui, heureusement…

Mais quand même ! Nous avons fait cela tellement bien, tellement beaucoup, que ça fait une masse de pertes de conscience très importante…

Oui! Énorme !

Oui ! Nous avons caché la Lumière à notre conscience à pleins, pleins, d’endroits de nos Êtres !

Nous avons tellement tout pollué d’ombre que, maintenant, sur la terre, aucune forme de vie n’est pas dérangée par l’ombre que nous, les Êtres humains, avons mis en place !

Je n’en reviens pas de ma logique, là ! J’essayais d’aimer… ma fille… en fait !

En cela, tu avais raison, mais comment exprimer notre amour à nos enfants si nous ne sommes pas capables de nous l’exprimer à nous-même ?

« Aime ton prochain comme toi-même » nous a-t-on dit…

Comment notre soleil peut-il éclairer notre terre sans s’être d’abord éclairé lui-même ?

L’Amour-Lumière est Omniprésent, bien sûr…

Mais la conscience de l’Amour, elle, ne se répand-elle pas autour de nous « à partir de nous » … à partir de la conscience de l’Amour en nous-même, pour nous-même ?

Si ! Et c’est logique…

Nul n’échappe à l’Amour Infini

Tu as, bien sûr, toujours eu raison « d’essayer » d’aimer ta fille, c’est à dire d’essayer d’avoir conscience de l’Amour que tu es pour elle, comme pour tout… Tu as toujours eu raison d’essayer d’avoir conscience de l’Amour qu’elle est pour toi, comme pour tout !

Car si l’Amour-Lumière est Omniprésent, nous en sommes, tous, totalement tissés, comme tout ce qui existe… 

Tout est Amour pour tout ! Nous sommes tous Amour les uns pour les autres… Là, au moins, il n’y a pas de doute… Bien sûr, si nous nous rappelons que Dieu Est Tout !

Mais, « C’est la conscience qui fait toute la différence » …

Ce n’est « que » la conscience qui fait toute la différence !

Nous avons tous, plus ou moins, beaucoup perdu conscience de la Lumière et nous cherchons tous, seulement, à en reprendre conscience…

Et cela se fait d’abord à partir du centre de conscience que nous sommes, chacun de nous… Et, à partir de là, cette conscience se répand autour de nous… « sur notre prochain » !

Bien sûr ! Tu aimes que ta fille ! Depuis toujours et pour toujours… Cela est Absolu… Et c’est bien, effectivement ce que nous sommes les plus heureux de penser…

Mais, tu ne peux en prendre conscience qu’en reconnaissant que tu t’aimes toi-même, sans condition, depuis toujours et pour toujours…

Et ainsi, plus nous sommes capables d’exprimer l’Amour à nous-même, plus nous sommes capables de l’exprimer à notre enfant.

Soyons heureux, aujourd’hui, d’avoir pu croire que nous n’avions pas aimé…

Soyons heureux, maintenant, d’avoir pu croire que nous n’avions pas été aimés !

Même si cela exprime peut-être un peu moins la vérité, on peut en pratique résumer très crument tout cela en disant : 

« Tu ne peux aimer ta fille qu’en étant heureuse de ne pas l’avoir aimée. »

Ou plutôt et beaucoup plus précisément : « Tu ne peux reconnaître, aujourd’hui, que tu aimes ta fille qu’en étant heureuse d’avoir prétendu que tu ne l’aimais pas ».

Mais… Tu te rends compte de ce que tu dis ?

Seule la Lumière peut sauver l’ombre

Prétendre éclairer l’ombre avec de l’ombre… Ça, c’est envisager de compliquer encore le labyrinthe ! Ça, c’est le piège dans lequel nous sommes tombés des milliards de fois depuis le presque début de l’humanité…

Ça n’a jamais marché… Et cela ne marchera jamais ! C’est impossible…

Rajouter des dédales supplémentaires au labyrinthe très, très, compliqué que nous avons déjà fabriqué, cela nous permettrais seulement d’avoir l’impression que nous sommes encore plus perdus…

Je comprends, cela ne marchera jamais, mais…

Allez ! Additionner de l’ombre à de l’ombre ne donnera jamais de la lumière !

Seule la Lumière peut révéler à l’ombre que nous avons imaginée qu’elle n’est que la Lumière dont on avait simplement perdu conscience…

Seule la Lumière révèle à l’ombre sa véritable nature Lumineuse…

Nous pouvons nous amuser à dire :

1 • Ombre  +  Lumière  =  Lumière !

2 • Ombre  +  ombre  =  ombre… + encore ombre… + encore ombre… etc. = finalement, Lumière !

La proposition 1 est, de loin la plus simple, la plus directe, la plus efficace…

La proposition 2 décrit la construction de l’illusion d’un labyrinthe d’ombres qui rendra de plus en plus compliquée la réalisation que toute ces ombres ne sont que la Lumière dont nous avions perdu conscience.

Très bien ! La 1ère maxime, « ombre + Lumière = Lumière » est celle qui éclaire… et que je dois mettre quelque part sur mon mur !

En effet, si nous voulons plus de conscience de la Lumière, il faut « ombre + Lumière » ! Il faut que nous osions éclairer l’ombre de sa propre Lumière qu’elle est en réalité.

Et là, il y a un mouvement, là, il y a une diminution de l’ombre… Parce que, face à la Lumière, l’ombre, elle est transmutée : le plomb est transmuté en or !

Notre amie la culpabilité

Ah, c’est pour cela qu’un bon ami s’était tellement fâché quand je lui avais parlé de la culpabilité… C’est ça, en fait !

Le problème, il est : qu’il faut toujours aller à ce qui est le plus près de nous…  Ici… pas là-bas, là-bas… Il faut tout de suite se demander : 

« Mais qu’est-ce que nous étions en train de ne pas aimer qui était le plus proche de nous ? »

Eh bien, c’est moi !

Oui ! C’est toi ! Et, c’est une réaction bien habituelle encore, chez les Êtres humains, que tu as eu là…

Tu n’es pas arrivée à être heureuse de ce qu’est ta fille et, ça, jusqu’à aujourd’hui, tu ne te l’étais jamais pardonné !

Tu n’avais pas voulu t’aimer comme ça ! Ce n’était pas possible. Tu n’avais pas voulu t’aimer dans ce refus, jusqu’à aujourd’hui en tout cas … 

Oui, c’est cela !

Oui ! Mais pour te faire l’avocat de ce refus de t’aimer toi-même, tu t’es dit : « Mais comment est-ce que je vais m’aimer alors que je ne suis pas arrivée à aimer ma fille ? »

L’ombre met toujours les priorité à l’envers… Elle va nous inviter à penser : « Je n’ai pas le droit de m’aimer moi-même, si je n’aime pas ma fille »… C’est typique de l’ombre !

C’est, là, le premier chainon de la chaine de notre labyrinthe : Si nous ne résolvons pas ce premier chainon, nous ne pouvons pas travailler la suite ! C’est impossible ! 

Et comme nous l’avons dit plusieurs fois : « Je ne suis libre que de ce que j’aime… Mais, je suis lié à tout ce que j’ai prétendu ne pas aimer… »

Je suis lié en effet, sainement, merveilleusement, à tout ce que je n’ai pas accepté d’aimer… C’est à dire que tout ce que je n’ai pas aimé revient, sans cesse, à ma conscience, dans ma vie, pour que je l’aime… C’est une belle obsession… Nous sommes obsédés d’aimer Tout !

C’est sain, c’est juste ! Ça revient pour que je l’aime. Notre pulsion originelle, c’est de vouloir tout aimer… et cela bien au-delà de tous nos préjugés acquis de notre l’ombre.

Mais souvent, jusqu’à aujourd’hui, nous avons pu choisir de fuir, sainement, le problème… Par soumission à l’ombre, nous avons essayé d’échapper à cette décision d’aimer.

Mais c’était tout simplement parce que, pour l’instant, nous n’étions pas capables de le faire… Alors, jusqu’à là, c’était la meilleure décision de faire comme cela ! Attendre…

Mais, cependant, nous n’avons jamais pu lâcher le morceau ! Nous avons continué, régulièrement, d’essayer jusqu’à aujourd’hui… Et nous avons continué jusqu’à y arriver…

Et nous y arriverons ! Il n’y a aucun doute…

Notre destin inévitable : Tout aimer !

Et, par exemple, on a pu penser « Je n’arrive pas à aimer ma fille telle qu’elle est… et, ça, ce n’est pas bien ! »

Mais, nous n’avons pas pu échapper à notre véritable destin qui est de reconnaître la Lumière en tout, c’est à dire de tout aimer !

Alors, nous revivons ce « Ça, ce n’est pas bien » pour arriver à être heureux de ce « Ça ce n’est pas bien » !

Oui, oui…

Et nous avançons ainsi peu à peu comme ça, par cercles de conscience de plus en plus larges dont nous sommes le centre… 

Nous voulons d’abord aimer ce qui est le plus proche de nous, ce qui est le plus facile et le plus urgent d’aimer, pour passer, dès que nous y sommes arrivés, à ce qui est juste un peu plus loin de nous… et puis un peu plus loin… etc.

Alors, je n’en reviens pas de ne pas avoir vu ça ! 

Après tout ce que nous avons déjà dit… C’est vraiment l’habitude qui m’a fait refaire la même erreur !

Qu’a-t-on appris sans répéter ? Rien !

Apprendre, c’est répéter disait mon père ! Il faut simplement accepter avec joie de répéter pour apprendre confortablement et efficacement… 

Nos vieilles habitudes se sont installées par la répétition… Et les nouvelles habitudes s’installeront par la répétition…

Oui, bien sûr, c’est vrai…

Toi, de la même façon, un jour, tu me surprendras en train de répéter une vieille habitude ombreuse… et gentiment, tu m’aideras à en prendre conscience… et à installer une nouvelle habitude lumineuse…

Tu crois ?

Non, je ne le crois pas ! J’en suis sûr… Et tu l’as fait déjà plusieurs fois, sans t’en apercevoir ! Et je t’en remercie.

Mais, revenons à notre sujet du moment : il y a toujours une priorité absolue : c’est d’aimer enfin ce qui est le plus à portée de notre main, c’est d’être heureux, d’abord, de ce qui est le plus proche de nous…

Et alors donc, à ce moment-là : d’abord « aimer ce que je suis »…

Oui ! C’est cela… Mais moi, là, je suis, en apparence, « extérieur » à toi…

Donc, par rapport à toi, c’est un avantage parce que je peux te regarder légèrement plus calmement que tu ne peux te regarder toi-même.

Du coup, il y a un décalage et cela me donne un autre regard, un peu plus lointain et donc plus calme. Mais, c’est tout… Et toi, tu fais pareil avec moi.

Toi, tu me verras, un jour, réagir ombreusement… Et tu me diras : « Mais, tu me dis toujours qu’il faut aller à l’urgence… et tu ne le fais pas… Tu ne vas pas à l’urgence, tu ne vas pas à la priorité ! Tu mets une espèce de barrière ».

Or, c’est la première barrière, la plus accessible, c’est celle qu’il faut aimer en premier… ce n’est pas la 3ème ou la 30ème …

Et puis les autres barrières se présenteront, bien sûr, en temps utile au portillon de notre conscience…

Aimer l’instant précédent est plus immédiatement possible que d’aimer un instant plus lointain… C’est évidemment plus accessible.

Donc là, il s’agit en priorité d’être heureuse de ce que je suis…

Le passé est passé, l’avenir est à venir… seul le présent est présent

Être heureuse que toi, tu ne sois pas arrivée à ressentir l’amour pour ta fille telle qu’elle était !  

Attention ! Il est préférable de mettre cela au « temps passé » : tout simplement parce que cela fait réellement déjà parti du passé… C’est en effet, en toute vérité, dans le passé que, jusqu’à cet instant, « tu n’étais pas arrivée à être heureuse de ta fille telle qu’elle était » … 

Que ce soit un passé immédiat ou un passé lointain, c’est de toutes les façons dans le passé… Il y a toujours, au minimum, une mi-temps de retard de notre pensée, et donc, bien sûr, de notre parole, sur les faits !

Nous ne pouvons pas changer les faits qui eux, à cet instant présent, appartiennent toujours au passé… Mais une simple mi-temps après les faits, nous sommes déjà libre de choisir la conscience que nous sommes heureux d’avoir à leur propos…

Et « la conscience c’est ce qui fait toute la différence » !

On peut s’amuser à dire que le passé « pousse » le présent devant lui… et que la conscience que je choisis d’en avoir au présent « pousse » l’avenir devant lui…

Le merveilleux avantage de notre mi-temps de retard, c’est qu’elle permet à notre libre arbitre de s’exprimer.

●                                                   

C’est que, grâce à cette mi-temps de retard, tu peux parler au passé ?

Oui… C’est vrai ! Cette histoire de mi-temps de retard nous permet de parler au passé…

Oui ! Cela permet de nous dégager du passé… Sans notre mi-temps de retard, nous ne pourrions jamais nous en libérer. 

Eh bien, oui !

Nous avons toujours une mi-temps de retard

Cette mi-temps de retard n’est pas une malédiction… C’est le Plan de Dieu. Nous fonctionnons comme cela depuis l’origine… C’est de la Pure Lumière… 

Mais, nous avions imaginé, assez facilement sous la pression de l’ombre, que c’était une malédiction… 

Cela a été le résultat de notre habitude ombreuse de toujours démoniser tout… Tout a été imaginé mauvais…

Donc, même cette mi-temps de retard, qui nous offre notre liberté de penser, a été prétendue mauvaise.

C’est un peu comme si nous avions dit que cette terre sur laquelle nous vivons est mauvaise… ou comme si nous avions dit que respirer, ce n’est pas bien !

C’est énorme ! C’est vraiment très important !

Parce que, je comprends là que c’est grâce à cette mi-temps de retard que j’ai la liberté de penser par exemple « J’ai toujours « eu » peur de la mort » au passé, plutôt que de penser « j’ai toujours peur de la mort » au présent.

Notre mi-temps de retard est notre garantie de pouvoir exercer notre libre arbitre.

Je peux, par exemple, prendre conscience que j’aime, maintenant, ce que j’ai vécu tout à l’heure…

Je peux également penser, et donc vivre, « Je suis libre à cet instant de prendre conscience de la Lumière, quoique j’en ai pensé jusqu’à là… »

Grâce à ma mi-temps de retard, je peux choisir d’aimer avoir été ce que j’ai été.

Oui ! Maintenant, à cette seconde présente, tu peux choisir d’être heureuse de ne pas être arrivé, jusqu’à là, à ressentir l’amour pour ta fille telle qu’elle était.

Du coup, le fait de mettre cela au passé me permet de passer à autre chose… Sinon ce n’est pas possible !

Oui ! Sinon nous sommes verrouillés ! Nous nous interdisions l’usage sain de cette mi-temps de retard… et donc du libre arbitre qu’elle permet, en pensant toujours au présent ce qui était du passé… 

Nous nous condamnions ainsi à un avenir qui ne pouvait que reproduire notre passé.

Le présent, c’est le plus important

Le présent, c’est la liberté ! 

Ce que nous regardons appartient toujours au passé… et à cet instant, nous imaginons l’avenir…

C’est au présent que nous rendons notre passé à la Lumière…

Et c’est au présent que nous offrons notre avenir à la Lumière… 

Le présent, c’est le plus important : c’est là que s’exprime notre libre arbitre.

Là, j’ai senti la différence entre le dire au présent, dans le genre… « je suis heureuse de ne pas aimer ma fille » …

Voilà ! Ça, c’est une façon ombreuse, traditionnelle et devenue officielle, de penser…

Et ça me plombait complètement !

En revanche, si je dis : « Je suis heureuse de ne pas avoir pu aimer ma fille jusqu’à maintenant » … c’est comme si, d’un coup, enfin, je me libérais de ma culpabilité… et je peux alors me mettre, enfin, à l’aimer.

Oui ! Tout d’un coup, tu te mets dans la véritable position : tu reconnais le fonctionnement lumineux de la mi-temps de retard et tu rentabilises cette merveilleuse mi-temps de retard…

… Et je m’offre un belle avenir !

Oui ! Du coup, les choses vont évoluer, le mouvement de la vie peut reprendre à son rythme originel, naturel, parce que tu viens d’oser reconnaître « la » Vraie Vérité : 

La Vérité, c’est que tu es parfaite et que, à cet instant, tu t’aimes, telle que tu as été, telle que tu es et telle que tu seras…

Tu n’ignores plus cette perfection en mettant le passé au présent, comme l’ombre nous l’avait appris.

Non…

Il y a toujours cette Perfection qui est reconnue, en avant, comme une espèce de bouclier de Lumière… Cette conscience de la Perfection avance devant toi et elle te tire vers un avenir où tout est possible, un avenir agréable, enthousiasmant…  un avenir de Lumière… Le seul Avenir qui soit Réel.

Donc là, nous découvrons que la mi-temps de retard n’est pas un problème : C’est vrai que l’on a pu en faire un usage ombreux, mais à chaque instant, elle peut nous permettre d’exprimer la Lumière, de vivre la Lumière en conscience grandissante…

Tu vois comme moi combien c’est important de prendre des exemples concrets…

Oui, parce que c’est là qu’il y a la solution…

Oui, et du coup tu vois d’autres choses. 

J’avais cru comprendre ce mécanisme et tout… Mais, en fait, je n’avais pas du tout saisi tout cela.

Aimer… comprendre… vivre

Tu l’avais compris… Mais c’est une chose de comprendre le mécanisme et c’est une autre chose de le vivre à chaque instant, courageusement…

Oui, c’est évident…

Mais, il faut s’attendre, avec joie, à ce qu’au prochain instant, l’ombre se présente à nouveau à notre conscience… et ceci parce que là nous avons compris un truc : nous avons réussi à voir la Lumière dans un de ses aspects… 

Et donc, hop ! L’instant d’après l’ombre va présenter à notre conscience un de ses autres aspects… pour qu’il soit également guéri par notre conscience de l’amour !

 Nous étions dans « l’incroyance » … nous avions perdu conscience de l’Éternité de la Lumière…

Et l’ombre vient, plus clairement, à notre conscience parce que nous sommes enfin prêts à l’accueillir, alors que nous l’avions condamnée et combattue pendant si longtemps.

Mais, là, les uns après les autres, nous choisissons de reconnaître le Divin dans les instants que nous avons vécus, avec tous nos actes, toutes nos pensées, toutes nos émotions… 

Là, nous sommes des « croyants », avec tous les avantages d’être des enfants conscients de la Lumière Éternelle en Tout !

Cette façon de raisonner te donne du coup à nouveau la jouissance de notre belle liberté… C’est la seule façon d’avoir une possibilité d’évoluer.

Moi, je le vois comme cela… Nous pouvons l’exprimer de différentes façons, bien sûr, mais c’est comme ça…

Ça te libère du passé…

Oui, mais pour ça, pour être libérer du passé, il faut abandonner l’idée d’une mi-temps ombreuse… Il faut retrouver, et reconnaître, le véritable usage de cette mi-temps de retard, Don de Dieu parmi l’Infini des autres Dons de Dieu…

C’est vrai que l’idée toute tordu que j’avais, c’était de penser que je devais « changer » la chose… 

Mais non, je dois simplement l’aimer ! Et à force d’être aimée, à un moment donné, cette chose particulière ne se répètera plus de façon obsessionnelle, comme c’était le cas…

Ce n’est pas la chose que j’avais à changer en elle-même… Mais ce que je choisissais de voir qu’elle est !

Est-ce que je choisis de voir la Lumière Éternelle et Bienfaisante qu’elle est, ou bien bien est-ce que je choisis de perdre conscience de la Lumière Éternelle et Bienfaisante qu’elle est ?

Oui ! Tu as raison… parce que cette chose ne peut être nécessairement que la Lumière Omniprésente… Comme tout ce qui existe !

Il s’agit simplement de reconnaître la Lumière là où Elle a toujours été, c’est à dire partout, « y compris dans l’ombre », c’est tout…

Ce n’est que comme cela que nous pouvons comprendre cette invitation reçue il y a 2000 ans : « Aimez votre ennemi » …

Oui, mais là, dans le cas qui nous intéresse, c’est encore plus précis :

Je ne vais pas aimer en premier la chose que j’avais cru devoir aimer, c’est-à-dire « le fait de ne pas aimer ma fille », mais je vais m’aimer en premier moi-même dans « le fait de n’avoir pas su, jusqu’à là, aimer ma fille. »

Et ce n’est pas, du tout, la même chose…

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