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Ça te libère du passé…
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Oui, mais pour ça, pour être libéré du passé, il faut abandonner l’idée d’une mi-temps ombreuse… Il faut retrouver, et reconnaître, le véritable usage de cette mi-temps de retard, Don de Dieu parmi l’Infini des autres Dons de Dieu…
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C’est vrai que l’idée toute tordu que j’avais, c’était de penser que je devais « changer » la chose…
Mais non, je dois simplement l’aimer ! Et à force d’être aimée, à un moment donné, cette chose particulière ne se répètera plus de façon obsessionnelle, comme c’était le cas tant que je ne l’avais pas aimée…
Ce n’est pas la chose que j’avais à changer en elle-même… Mais ce que je choisissais de voir qu’elle est !
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Oui ! Est-ce que je choisis de voir la Lumière Éternelle et Bienfaisante qu’elle est, ou bien est-ce que je choisis de perdre conscience de la Lumière Éternelle et Bienfaisante qu’elle est ?
Oui ! Tu as raison… parce que cette chose ne peut être, nécessairement, que la Lumière Omniprésente… Comme tout ce qui existe !
Il s’agit simplement de reconnaître la Lumière là où Elle a toujours été, c’est à dire partout, « y compris dans l’ombre », c’est tout…
Ce n’est que comme cela que nous pouvons comprendre cette invitation reçue il y a 2000 ans : « Aimez votre ennemi » …
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Oui, mais là, dans le cas qui nous intéresse, c’est encore plus précis :
En effet, je ne vais pas aimer en premier la chose que j’avais cru devoir aimer, c’est-à-dire « le fait de ne pas aimer ma fille », mais je vais m’aimer en premier moi-même dans « le fait de n’avoir pas su, jusqu’à là, aimer ma fille. »
Et ce n’est pas, du tout, la même chose…
Être heureux, aimer, c’est l’urgence absolue
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Oui, mais la suite logique, c’est que si tu arrives à faire cette 1ère étape, qui consiste à prendre conscience de cela, eh bien naturellement, tout à fait naturellement , ensuite, tu arriveras à être heureuse du fait de ne pas avoir aimé ta fille…
Cela fait comme des dominos qui tombent tous parce que le 1er est tombé…
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Oui, ça me libère sur cette chose-là, mais dans une première mi-temps il suffit seulement que je choisisse de m’aimer moi-même…
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Oui ! Il faut aller à l’urgence !
Et, l’urgence, la priorité, c’est le plus souvent d’aimer le sentiment que nous venons d’avoir à la mi-temps précédente, juste avant ce que nous sommes en train de vivre… C’est cela que nous nous proposons d’aimer en priorité, même si, souvent nous n’en avons pas conscience…
Et ensuite, au fur et à mesure, les autres mémoires vont venir petit à petit se présenter au portillon de notre conscience… également pour être aimées, bien sûr !
Il n’y a pas de soucis à se faire… Toute l’ombre va venir à notre conscience pour être reconnue comme la Lumière qu’elle est en réalité…
Il nous faut être patients, car cela mettra parfois un temps très long, peut-être 1000 ans ou 10.000 ans pour certains aspects de cette ombre… Mais, en fin de compte, cela va se faire : toute l’ombre viendra à sa guérison !
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En fin de compte, on parle toujours de l’ombre comme si c’était quelque chose d’extérieur qui arrive sur nous… Mais non, c’est notre propre ombre, notre propre perte de conscience de la Lumière !
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Oui ! C’est simplement une perte de conscience que, « moi », j’ai eu…
L’ombre c’est vraiment très simple : cela a toujours été « ma » perte de conscience de la Lumière !
J’ai eu une perte de conscience de la Lumière Éternelle et j’ai appelé ça « l’ombre » ou « le mal ». J’ai donné, un nom, une identité à ma perte de conscience…
Je croyais en Dieu et puis, je n’y ai plus cru !
Et là, tout me semble devenir compliqué… Et si je persiste, ce que nous avons tous fait au cours des âges, cela me semble de plus en plus compliqué !
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Ah oui, c’est compliqué de souffrir !
Oui ! Tout était devenu complexe et m’avait semblé insoluble… Plus rien ne me donnait plus jamais satisfaction !
La paix me semblait inaccessible…
Le plus simple c’est d’être heureux de Tout… C’est de Tout aimer !
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Nous voulons être heureux, tout simplement… Nous voulons aimer… Nous voulons être conscients de la Lumière… en toute chose…
Oui ! Mais, tant que nous avons mis des « conditions » pour être heureux, comme nous l’avons fait, cela a été inacceptable…
Par exemple, nous avons pu penser : « Pour que je sois heureux, il faut que je ne me mette jamais en colère » … ou bien « Pour que je sois heureux, il faut que je sois gentil » … ou encore « Pour que je sois heureux, il faut que j’ai, d’abord, le sentiment d’aimer tous mes enfants de la même façon » … etc…
Bref ! Tant que nous avons mis des conditions, quelles qu’elles soient, à notre bonheur, aussi minimes qu’aient été ces conditions : cela a toujours été inacceptable !
En effet, c’est que nous avions perdu conscience de l’Amour Divin Inconditionnel…
Nous vivions alors l’expérience terrible de « l’incroyance »… Et nous n’avons jamais pu l’accepter définitivement !
La Lumière ne peut pas se polluer.
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C’est vrai !
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Il y a des tas de textes qui ont la sagesse de le dire :
Par exemple l’un nous dit : « Vous ne pouvez pas servir deux maitres à la fois. » …
Un autre nous dit : « Aimez vos ennemis » … Là, en trois mots, tout est dit…
« Aimez tout ce que vous n’avez pas aimé… »
« Aimez l’ombre de tout votre amour… »
C’est facile à comprendre ! Et il ne nous reste plus, maintenant, qu’à le faire…
Mais les ennemis, ce n’étaient pas seulement des personnes que nous n’aimions pas… C’était « tout » ce que nous n’aimions pas : des émotions, des situations, des actions, de nous ou des autres… C’était même des conceptions que nous n’aimions pas !
Il nous est donc proposé d’aimer tout ce que nous n’avions pas aimé !
Tout, sans exception !
C’est comme cela que nous pouvons comprendre cette phrase, « Aimez vos ennemis »… Et elle nous parle alors beaucoup…
Alors, allons-y… Entraidons-nous à réaliser ce programme si simple… et qui, pourtant nous a, trop longtemps, semblé impossible à réaliser !
Et, c’est ainsi que nos soi-disant « ennemis » se sont présentés à notre conscience, sans arrêt, dans le seul but de se sentir, enfin, aimés…
Et il y a une parfaite harmonie dans nos relations qui fait que si, à un moment donné, un « ennemi » s’est présenté à notre conscience pour que, nous, nous l’aimions et pour que, lui, se sente aimé, c’est que, nous, nous étions capables de l’aimer et que, lui, il était capable de se sentir aimé ! … Et ceci à ce même instant.
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C’est très subtil, quand même…
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Oui, bien sûr, c’est fin et en même temps…
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C’est simple !
« Aimez ce que vous n’avez pas aimé » … C’est fin et cela ne nous semble difficile que parce que, pendant des millénaires, nous n’avons pas été formatés comme cela…
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Oui ! Ou plutôt parce que nous avons été « dé-formatés », ce qui a fait que nous en sommes arrivés là !
Parce que, en réalité, nous sommes formatés « pour ça »…
Nous sommes originellement formatés pour avoir conscience de la Lumière en toute chose…
Nous sommes formatés, « depuis toujours », pour avoir une conscience toujours plus grande de la Lumière…
Lorsque je dis « depuis toujours », je veux dire depuis que nous étions des Êtres minéraux, puis des Êtres végétaux, puis des Êtres animaux… Et enfin, depuis peu, des Êtres humains…
Nous sommes formatés, par la Lumière Elle-même, pour L’adorer en toute chose !
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Oui, c’est vrai ! Nous nous sommes « dé-formatés » pour arriver à ne pas tout aimer, pour ne pas voir la Lumière en tout ! Et là, c’est devenu très compliqué… et nous nous sommes bien emmêlé les pédales…
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Oui ! Parce que, trop souvent, dès que nous avons imaginé une nouvelle forme de l’ombre, nous avons cherché à la solutionner avec encore de l’ombre…
En effet, notre ombre nous a enseigné qu’il fallait combattre l’ombre !
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Mais, ça, c’était la religion : avec les ascèses, les flagellations… etc.
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Oui, mais dans tous les domaines, dès que nous avons cru devoir combattre l’ombre, nous avons, en fait, encore rajouté de notre ombre à notre ombre que nous avions choisi de combattre… Quelle maladresse !
C’était cela l’incroyance : c’était la perte de conscience de la Perfection de la Vie, empilée sur de la perte de conscience de la Perfection de la Vie
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Mais, nous en sommes encore là…
La conjugaison au passé existe pour libérer le présent
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Nous en étions encore là…
Il faut, sans arrêt, que nous mettions au temps passé ce que nous constatons, car la réalité, c’est que nous constatons toujours le passé !
Il faut bien nous en souvenir : nous vivons le présent, oui, mais nous ne pouvons l’observer que dans le passé…
Le moment le plus important c’est maintenant ! En effet, c’est à cet instant que je peux rendre mon passé à la Lumière…
Notre choix sur le passé se fait, toujours, au présent : quelle attitude allons-nous choisir maintenant à propos de ce que nous avons fait dans la mi-temps précédente ?
Chaque instant présent est l’instant du choix… En effet, c’est à « cet » instant que j’applique mon libre arbitre… C’est à cet instant que j’applique mon libre arbitre sur toutes les mi-temps d’avant !
Et il y a toujours cette mi-temps de retard… et c’est pour cela qu’il faut utiliser avec sagesse les « conjugaisons » que les Êtres humains les plus sages du passé ont inventées pour nous, à l’époque de la création du langage.
Il est nécessaire que nous ayons conscience de cette mi-temps de retard pour que nous puissions en retirer tous les avantages merveilleux dont elle est le germe…
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Oh oui ! Là, je l’ai vu tout de suite : j’ai très bien senti la différence en moi entre le passé dont je parle au temps passé et le présent dont je parle au temps présent …
La différence a été flagrante dans la joie de ce que j’ai ressenti quand j’ai dit « j’étais » au lieu de « je suis » …
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Ou ! En effet, la première version, ancienne, c’était : « Je ne suis pas heureuse de ne pas aimer ma fille » et la deuxième version, nouvelle, c’est : « Je « suis » heureuse dans cet instant de ne pas avoir réussi jusqu’à aujourd’hui à aimer ma fille ».
C’est totalement différent !
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Oui ! C’est cela…
Lorsque deux d’entre vous sont ensemble, Je suis avec eux
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Et là, en effet, l’avenir est ouvert…
Mais, nous voyons là combien la pratique de la répétition est importante et, également, comment notre dialogue est réellement performant par rapport à « être seul » …
Si nous sommes seuls, souvent nous allons moins « voir » que nous avions perdu conscience de la Lumière, lorsque cela arrive, ce qui est fréquent…
En effet, en général, nous sommes assez peu conscients de nos habitudes personnelles…
Mais, à deux, en s’entraidant comme nous le faisons, c’est tellement plus facile !
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Oui, nous, les êtres humains, sommes des êtres sociaux…
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Nous avons tellement fonctionné sans conscience du bonheur que cela nous semble logique de ne pas être heureux encore aujourd’hui…
C’est une si vieille habitude que nous n’en prenons pas facilement conscience… Par exemple, nous avons tellement pensé que nous n’étions pas de bons parents que cela nous semble être la vérité.
Mais en réalité, en même temps, cela n’a aucune logique pour notre Âme et ça nous gêne sans cesse, comme un caillou dans notre chaussure…
Dans la mesure où nous mettons en place une ouverture de conscience détendue, automatiquement, nous allons prendre conscience de ce caillou et envisager de l’enlever !
En répétant encore et encore, en présence de quelqu’un d’autre, certaines des pensées que nous ne sommes pas heureux de penser, nous allons finalement nous rendre compte qu’il y a un bug !
Souvent, l’autre pourra le voir plus facilement et nous le signaler…
Ce qui ne veut pas dire, bien sûr, que nous ne pouvons pas le voir nous-même…
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Oui, bien sûr… Mais là je ne l’avais pas vu toute seule… et grâce à notre échange, j’ai pu le voir… Et alors, j’ai pu choisir de le voir différemment.
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Oui ! C’est vrai que la communication unitaire favorise la prise de conscience de l’ombre que nous avions imaginé et nous invite, de façon répétée, à l’amour de ce soi-disant « ennemi » que nous avons cru que l’ombre était depuis si longtemps…
Et ainsi, nous pouvons continuer à nous entraider toujours, l’un-l’autre, grâce à la prise de conscience d’autres bugs dont nous n’avions pas une conscience claire jusqu’à là…
Et de plus en plus, dans l’intérêt de tous, nous prenons conscience de la Lumière en tout…
C’est pour cela que nous n’avons pas à nous tracasser sur ce que nous avons vécu il y a 10 ans, il y a 20 ans et encore moins il y a 3 vies !
Apprenons simplement, avec humilité, et avec seulement une mi-temps de retard, à aimer à cet instant la relation que l’on a eu l’instant juste avant et dont la mémoire est encore, clairement accessible…
C’est là encore sous nos yeux ! Et donc, là, grâce à notre mi-temps de retard, nous pouvons, par le pouvoir de notre libre arbitre choisir de l’aimer toujours mieux et ainsi guérir, toujours un peu plus…
Et ainsi, comme une bobine de fil se déroule lorsque l’on tire le fil qui est accessible, tout le passé va, peu à peu, se présenter à notre conscience chaque fois que nous allons réussir à aimer un peu plus l’ombre que nous venons d’exprimer l’instant d’avant.
Toute cette ombre va revenir petit à petit, mi-temps par mi-temps, progressivement… Et ça, nous pouvons le gérer !
Un pas après l’autre pour l’Éternité
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Oui, mais nous le gérons instant par instant…
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Voilà ! Souvent, nous nous sommes déclarés incapables et nous nous sommes sous-estimés, parce que nous avions prétendu devoir laver toute une vaisselle de 1000 assiettes en une seconde !
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Oui, c’est à peu près ça !
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Mais non ! C’est en lavant simplement une assiette après l’autre, que nous allons avoir un doux sentiment d’efficacité et de réussite et nous pouvons nous dire alors : « Voilà ! J’avance ! »
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Non ! Non ! Cela rejoint vraiment plein de choses dont je prends conscience…
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En réalité, ce sont des milliards de milliards d’assiettes qu’il y a à laver… ce sont toutes les assiettes de toute l’humanité depuis le presque début de son existence ! Ce ne sont pas que les « nôtres »… Mais ce travail passe par chacun de nous !
Et nous sommes, tous, capables de faire ce sage petit travail qui consiste à laver une assiette à la fois…
Évidemment que cela va laisser des traces, que cela aura des effets :
D’abord, nous allons nous-même le faire de plus en plus facilement…
Ensuite, grâce à notre témoignage, une autre personne va le faire de plus en plus facilement… puis une autre… puis une autre…
Parce que « nous » le faisons, simplement, instant après instant et que, à chaque fois que nous le faisons, ça allège un peu plus l’humanité… Il y a une nouvelle habitude qui s’installe pour tous.
Il y a alors un chemin qui se trace, pour tous, à travers chacun de nous…
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Être un chemin de joie pour tous ? C’est beau…
Tout est un chemin de joie pour tous
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Oui ! Il suffit d’apprendre à aimer « l’ennemi » le plus proche, celui dont nous venons de prendre conscience… et qui est là encore presque sous nos yeux, avec seulement une mi-temps de retard !
Par exemple, si je ne suis pas arrivé à faire quelque chose que je pense que j’aurais dû faire, je vais, tout simplement, à l’instant suivant, apprendre à aimer mon sentiment de ne pas y être arrivé…
Ainsi, chacun profite de chaque assiette que j’arrive à laver une par une… C’est le plus simple, c’est le plus possible, c’est le plus pratique, c’est le plus facile… et c’est toujours merveilleux pour tous !
Un silence s’installe…
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Ce que j’étais en train de ressentir, c’est que cela n’a pas été si simple que ça, pour moi… Il faut encore que je réfléchisse !
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Oui, bien sûr, réfléchis autant que nécessaire… Mais surtout, si tu le veux bien, choisis, grâce à un usage sage de ton libre arbitre, d’être « heureuse » de réfléchir…
Si tu oses être heureuse de réfléchir, ce n’est plus un problème d’avoir à réfléchir ! C’est, simplement, une forme de ta joie…
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Mais, par exemple, ce n’est pas si automatique pour moi de parler de ce qui est passé en utilisant tout simplement un verbe au temps passé.
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Le bonheur qui nous intéresse est sans « aucune » condition, n’est-ce pas ?
Nous pouvons donc être heureux que nous arrivions facilement ou pas à faire quelque chose… Dans les deux cas, c’est une occasion d’un bonheur aussi grand !
Un silence s’installe…
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Là, j’étais en train de me poser la question : « Qu’est-ce que je n’aime pas là en moi ? »
Et comment je peux le dire ? … Si j’arrive à penser et à dire, par exemple : « À cet instant, je choisis d’être heureuse d’avoir été insensible aux besoins de mon corps »…
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« Cessons de vouloir devenir pour accepter être… »
Accueillons simplement notre conscience, telle qu’elle se présente à nous à cet instant…
Cessons de vouloir avoir une autre conscience que celle que nous avons à cet instant et acceptons notre conscience telle qu’elle est là, à cet instant…
Aimons-la… cette conscience-même…
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Oui… Oui… Donc, là, je peux apprendre à penser, une première fois : « Je suis heureuse, à cet instant, d’avoir conscience que je n’ai pas été sensible à certains besoins de mon corps » …
Et je peux ajouter :
« … Et je suis heureuse d’avoir eu, le lendemain, une gueule de bois et une crise de foie… »
Oui ça, je peux le dire et, c’est vrai, je vis un instant de meilleure qualité… Je le dis, mais ce n’est pas pour autant que je l’aime !
En y réfléchissant, cela ne résout pas mon problème…
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Alors, là, il faut avoir l’humilité de reconnaître que si tu veux construire une maison, il faut d’abord avoir « l’idée » de la construire. C’est comme cela que nous fonctionnons depuis toujours…
Rires…
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Hé, hé ! Très bien !
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Oui ! Pour construire une maison, il est absolument nécessaire que nous en ayons d’abord l’idée, puis que nous y pensions suffisamment, que nous rêvions notre maison avec une intensité suffisante pour que finalement, nous allions voir probablement un architecte et une banque… Et puis, à partir de là, nous allons continuer à y penser avec leur aide…
Et, bien sûr, si nous osons toujours « penser » notre maison régulièrement et en préciser sans cesse les détails, « sans pourtant l’avoir encore devant les yeux » … alors, un jour elle existera et nous rentrerons dedans, « tout fier de l’avoir pensé avant de l’avoir vu » !
C’est cela « l’acte de foi »…
L’idée d’aimer, clef de l’amour
Donc, pour aimer quelque chose, il faut déjà avoir l’idée de l’aimer ! Il faut penser qu’on l’aime alors qu’on ne l’a peut-être jamais aimée à ce jour !
Parce que si nous n’avons pas l’idée de l’aimer, si nous ne pensons pas à l’aimer, nous ne pouvons pas passer à la suite… c’est à dire que nous n’arriverons jamais à vivre l’expérience concrète de l’aimer !
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Ah oui, très bien ! Oui, ça c’est exact !
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Donc, c’est l’idée de faire un petit chemin, un petit mouvement à la fois… C’est toujours cette histoire d’instant par instant !
D’abord, nous commençons par avoir « l’idée » que nous sommes le plus heureux d’avoir à propos de quelque chose… Et puis nous apprenons à aimer cette chose une première fois, puis une deuxième fois… etc…
Nous travaillons l’idée, nous la cultivons… et puis paf ! À un moment donné cette idée va être tellement bien installée que nous allons vivre une première expérience de l’aimer réellement, peut-être pendant seulement une seule seconde… Peut-être que l’instant d’après, nous n’y arriverons plus… Mais cela fait un préalable !
Et alors, nous ne pouvons plus penser que c’est absolument impossible, puisque nous l’avons ressenti à un moment, nous en avons eu l’expérience…
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Oui, c’est important, ça !
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Oui ! Cet instant d’expérience réelle où nous avons ressenti, aussi peu que ce soit, l’amour de cette chose… et bien cet instant fait maintenant parti de nos mémoires, « il fait jurisprudence », comme on dit en justice… On ne pourra plus en nier la possibilité !
Et là, peut-être avec un tout petit peu plus de facilité, nous reprenons notre idée d’aimer cette chose et nous continuons à penser ce que nous sommes le plus heureux de penser à propos d’elle : nous « pensons » que nous aimons cet aspect de la Vie… et nous le pensons encore et encore !
Et inévitablement, à un moment, paf-paf ! nous ressentons, réellement, une deuxième fois de l’amour pour cette chose, mais peut-être pendant deux ou trois secondes… Et cela fait maintenant encore plus partie de nos mémoires… et ainsi de suite !
Et le résultat ?
C’est que nos mémoires sont un peu plus légères à chaque fois… Et que, à chaque fois, elles vont peser un peu moins sur notre refus de croire possible notre amour de cet aspect de la Vie…
Ce peut être la colère, l’injustice, l’impuissance, le doute, la méchanceté… ou n’importe quoi d’autre…
Et ainsi, peu à peu, il est de plus en plus facile d’aimer cette chose que nous ne savions pas aimer auparavant…
Nous ne savions même pas qu’il était possible de l’aimer !
Et si nous n’arrêtons pas de « penser ce que nous sommes le plus heureux de penser », c’est à dire, ici, que « Nous aimons cette chose », eh bien ! le résultat inévitable va être que nous l’aimerons de plus en plus, nous serons de plus en plus heureux qu’elle soit ce qu’elle est…
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Oui ! Et ceci sans arrêt… C’est l’histoire d’une assiette après l’autre assiette…
Toutes les mémoires s’offrent à notre amour
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Oui, il suffit donc d’avancer simplement, instant par instant, et ainsi, mémoire après mémoire, tout va se présenter à notre amour… et finalement être aimé … simplement parce que nous avons osé penser que nous l’aimions, instant après instant, sans pourtant, peut-être, avoir encore « ressenti » cet amour…
Il faut avancer, en accueillant mémoires après mémoires pour tenter de les aimer… Il n’y a pas de soucis à avoir si nous n’y arrivons pas au premier coup… ou même au millième coup !
La Lumière Elle-même s’occupe de la gestion la plus harmonieuse qui soit… Elle amène à ma conscience, de la façon la plus opportune, la mémoire qui doit venir à moi à cet instant… puis à l’instant suivant… pour que je m’entraîne à l’aimer.
Il n’y a pas de calculs à faire : il suffit simplement que, instant après instant, « nous pensions courageusement ce que nous sommes le plus heureux de penser à cet instant, à propos de ce qui se présente à ma conscience » …
Car, en effet :
« C’est la conscience qui fait toute la différence » !
C’est donc « notre » conscience que nous choisissons avec « notre » pensée qui fait toute la différence !
Il suffit que nous exercions notre libre arbitre, c’est à dire, ici, notre liberté de conscience, notre liberté de penser…
Or, puisque la Lumière d’Amour est Éternelle et Omniprésente, l’instant est nécessairement « Parfait » !
Et il suffit que je le pense pour enfin pouvoir jouir de Sa Perfection.
Et là, il y a un long silence…
L’instant, c’est Dieu
Oui ! L’instant, c’est Dieu… comme tout ce que nous vivons, bien sûr…
Et il nous est simplement proposé, sans cesse, de reconnaître le Divin dans cet instant d’abord, c’est à dire celui que je viens de vivre à l’instant précédent…
Et ceci, nous pouvons le faire, là, à cet instant que nous vivons, grâce à notre mi-temps de retard, plutôt que dans les milliards d’autres instants qui sont notre mémoire…
Tous ces milliards d’autres instants viendront également à notre conscience, les uns après les autres… Et ceci, au fur et à mesure où nous serons capables de les aimer.
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Mais déjà, le seul fait de penser que cet instant que je viens de vivre et que j’observe là, est Dieu Lui-même et qu’il est donc Parfait… c’est merveilleux !
Chaque fois que j’ose le faire, quand ça me vient, ça me met dans une autre conscience de la vie si différente de celle que l’ombre nous a proposée depuis des millénaires…
■
Oui, cet instant est réellement Parfait, il est Divin, il n’est « que » Dieu… dont j’ai conscience ou pas l’instant d’après !
Parce que, ce que l’on est en train de faire, c’est toujours de parler de l’instant d’avant, n’est-ce pas ?
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Oui… Je le comprends de mieux en mieux.
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Quand nous disons « cet instant », nous parlons de l’instant que nous venons de vivre, n’est-ce pas ? Nous parlons avec une mi-temps de retard !
Et si nous voulons, nous y reconnaissons le Divin… Si nous le voulons, nous reconnaissons que cet instant était Parfait !
N’est-ce pas déjà un bon début ?
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Oui, c’est déjà très agréable…
Tout ce qui n’a pas été aimé revient pour être aimé
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De toutes les façons, tout ce que nous n’avons pas reconnu comme Divin va, heureusement, se représenter plus tard à notre conscience… soit un millième de seconde plus tard, soit trois jours plus tard, soit des vies plus tard… pour que nous « Le » reconnaissions…
La patience de l’Éternel est Infinie…
Donc, ce n’est pas grave de ne pas être arrivé à le reconnaître comme Parfait jusqu’à là et même encore à cet instant !
La vie va continuer pour toujours… Et plus tard, inévitablement, nous aurons à nouveau l’occasion de reconnaître le Divin dans cet instant-là que nous n’avions pas reconnu comme Parfait, alors qu’il l’était par Essence, c’est à dire par Nature Divine…
Pour s’amuser, et en simplifiant à l’extrême, on pourrait dire que nous progressons « en pourcentage de reconnaissance du Divin »…
Ce que j’essaie de dire, là, c’est que, par exemple : si nous n’avions, jusqu’à là, jamais envisager que notre colère puisse être Lumière Pure… et que, après un certain travail de conscience, grâce à l’aide peut-être d’une personne qui nous aime tel que nous sommes, à l’occasion d’un nouvel accès de colère, nous commencions à envisager que cette colère est Lumière à 0,1 %…
Là, il reste donc bien 99,9 % de conscience de la Lumière à reconnaître dans notre colère ?
Lorsque, plus tard, la situation sera favorable pour une nouvelle prise de conscience, la colère va, c’est sûr, se représenter pour que nous puissions tenter d’augmenter à nouveau notre conscience de la Lumière en elle…
Et si nous choisissons que ce soit à nouveau un succès, et que nous le faisons, nous allons alors peut-être augmenter notre niveau de conscience de la Lumière dans notre colère de 0,1 %…
Et là, il ne restera plus alors que 99,8 % de conscience de la Lumière à reconnaître à propos de notre colère…
Ceci, bien sûr, nécessitera dans l’avenir, un nouveau tour de spire… Il aura lieu dès que cela sera favorable… Mais si, à chaque nouvelle expérience de notre colère, nous arrivons, par exemple, à augmenter de 0,1 % notre conscience de la Lumière en elle, il nous faudrait, dans cet exemple hyper-simplifié, 1000 expériences de colère pour arriver à reconnaître à 100 % que notre colère n’est que de la Lumière Pure dont nous avions simplement perdu conscience.
Seulement 1000 répétitions ! 1000 répétitions pour arriver, à être heureux de ma colère… pour arriver qu’ainsi elle n’ait plus besoin de revenir à ma conscience pour être aimée…
1000 répétitions, si je suis fidèle à ma démarche d’amour, pour arriver à la fin de cette ombre particulière, c’est à dire de cette perte de conscience de la Lumière particulière…
C’est très peu, par rapport au milliards de fois où j’ai vécu cette colère, sans jamais, jamais, en être heureux !
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C’est bizarre de parler de pourcentages pour parler de la conscience grandissante de l’Infini… mais cela m’aide à mieux comprendre la valeur de la répétition…
Tout ce qui existe progresse
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Oui, et c’est pour cela que les gens disent souvent : « Je n’avance pas ! Je ne progresse pas ! J’en suis toujours au même point ! Je fais toujours autant de colères, malgré tous mes efforts ! »
Mais non ! Ils sont en train de travailler, fidèlement, à reconnaître la Lumière dans leur ombre-colère… et, en général aidé par leur entourage, ils grignotent courageusement cette colère d’amour… Mais, la plupart du temps, ils ne s’en rendent pas compte !
S’ils étaient attentifs… s’ils pouvaient mesurer les pourcentages, ils verraient que ce n’est jamais le même pourcentage de colère qui se présente, à nouveau, à notre amour : à chaque fois, cela diminue !
Cela, bien sûr, s’ils osent reconnaître la Perfection de l’instant qu’ils viennent de vivre, aidés peut-être par quelqu’un qui les aime !
Au-delà des apparences, il y a quand même un travail qui a été accompli… Ils œuvrent… mais sans le reconnaître, car ils se jugent à l’aune de l’ombre à laquelle ils sont encore attachés.
Les gens sont durs avec eux-mêmes… Ils agissent ombreusement vis à vis d’eux-mêmes… Ils se critiquent et ils disent : « Mais non ! Je ne progresse pas… Ma colère revient… Je n’ai rien compris à ce que l’on m’a dit… J’ai essayé, mais je suis nul ! »
L’humilité de l’instant
Mais non ! Ça revient parce que nous avançons… La roue de la colère tourne pour que nous avancions… et une partie d’elle touche le seuil de notre conscience une première fois… Pour que nous continuions à avancer, il faudra bien que cette même partie de la roue touche notre conscience de nombreuses fois… Et à chaque fois peut-être, nous penserons : « Zut ! je n’ai rien compris ! » Mais ce n’est pas vrai… nous avançons toujours… toujours !
La roue de l’amour tourne sur le sol de la colère… et elle avance grâce à elle !
Ayons enfin cette « humilité de l’instant » …
L’humilité de ce petit travail « local » …
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« L’humilité de l’instant », c’est beau !
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Ne détournons pas notre regard de l’instant… Sinon nous nous verrouillons en ne validant pas cet instant… Nous prétendrions nous exclure… Nous nous prétendrions hors de la Lumière…
Non ! Humblement, reconnaissons Dieu dans ce petit instant que nous venons de vivre…
Nous avons, bien trop souvent, prétendu que nous ne pouvions reconnaître Dieu que d’un seul coup dans tous Ses Instants ! Ou pas du tout !
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Oui, parfaitement et définitivement… ou rien !
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Voilà ! c’est ça ! C’est un peu comme si nous disions, je ne prendrai cette première bouchée de mon repas que lorsque mon repas sera terminé… Tant que nous persisterions dans cette attitude, nous maigririons… jusqu’à mourir !
Si nous reprenons l’exemple de la colère, c’est comme si nous décidions de ne commencer à essayer d’aimer notre colère qu’une fois que nous aurions réussi à l’aimer !
N’oublions surtout pas que Dieu est Infini et que pour en prendre conscience il nous faut, tout simplement, Son Éternité…