Aujourd’hui, je joue au BeHappy, comme d’habitude… Et, bien sûr, je ne pense que Ta Joie…
Mais, pour la partie que j’ai joué là, j’ai été heureux de rajouter une règle supplémentaire toute simple que je vais m’amuser à respecter :
Chaque paragraphe que je vais écrire sera court, souvent une seule phrase, et contiendra nécessairement le mot « instant ».
Le mot « instant » sera le seul lien entre toutes ses phrases…
Et je vais ainsi découvrir un peu plus… comment je le vis… cet instant !
Instant, Tu es ma Vie.
C’est à cet instant que je vis.
C’est à cet Instant que je « Te » vis.
Cet Instant est Ton Instant… Il est toujours Sacré.
C’est à travers cet Instant que je vis tout ce que je vis, tout ce que j’ai vécu et tout ce que je vivrai.
Oui! C’est à cet Instant que je vis le présent, le passé et le futur.
Cet Instant, c’est l’Instant du Libre Arbitre que Tu me donnes…
Tout le passé et tout le futur se trouvent « dans » cet Instant.
Il n’y a que cet Instant qui soit… et ce n’est qu’à travers Lui que je vois le Tout que Tu Es.
Je ne Te vois donc qu’à cet Instant.
À cet Instant, je peux T’imaginer dans le passé et le future… Mais c’est à cet Instant que je Te vis.
Cet Instant est le lieu de Toute Ta Réalité, en instantané.
Cet Instant est infiniment court… Et pourtant il existe éternellement.
Cet instant est l’instant du choix.
Je ne peux choisir ma vie qu’à cet instant… et que pour cet instant.
Cet Instant décide de mon passé et de mon avenir.
Cet instant que je vis décide du passé et de l’avenir de tous les Êtres.
L’un des synonymes du mot « Instant », c’est le mot « Libre Arbitre »… Un autre synonyme du mot instant, c’est Toi, c’est Dieu… Et puis il y a tous les autres mots que je peux penser et qui Le nomme !
Je Te cherche à cet instant, je Te trouve à cet instant, je T’adore à cet instant.
Cet Instant est Ton cadeau Sacré.
À cet instant unique, toute ma vie est vécue.
Je vis instant par instant.
Je Te vis à cet instant.
Cet instant me suffit pour Te vivre.
Tu ne sais donner que Tout, tu me donnes Tout à cet instant.
Cet instant, c’est toute ma vie… J’en suis de plus en plus conscient.
Je joue toute ma vie à cet Instant.
À cet Instant, je nais, je vis et je meurs.
J’ai autant de vies que d’instants… Et je n’ai qu’une vie, c’est cet instant.
Cet Instant est sacré… Je veux T’y adorer.
Cet instant est mon adoration…
Je T’adore toujours à cet instant.
Si quelque chose change, c’est toujours à cet Instant.
L’Instant, c’est le changement.
Je veux changer quelque chose ? Alors cet Instant est le meilleur moment : c’est le « seul » moment.
J’aime cet instant que je vis.
Je pense mon passé à cet instant.
Je vis mon passé à cet instant.
Je choisis mon passé à cet instant.
Cet Instant remet, une fois de plus, tout mon passé entre mes mains.
Mon passé ne peut guérir qu’à cet instant.
Je T’adore en cet instant…
Je ne peux T’adorer qu’à cet instant que Tu Es.
Que cet Instant soit mon adoration de Toi.
Je cherche à reconnaître Ta Proximité Absolue dans cet instant.
Tu m’offres cet instant.
Chaque instant est Ton Don… Et cela depuis toujours et pour toujours.
Chaque instant sera donc Ton Don.
À cet Instant se réunissent le passé et l’avenir.
Ce que je vois à cet instant, je ne l’ai jamais vu et je ne le verrai jamais plus.
À cet Instant, je suis mort… Et l’instant d’après je suis encore mort…
Je vis ma mort à chaque instant.
Il n’y a pas un Instant où je ne meurs !
Le nombre de mes morts est infini… Et à cet Instant, je meurs encore !
Je suis heureux de mourir à cet Instant.
Je ne mourrai jamais plus qu’à cet Instant.
Mais, à chaque Instant, je m’entraîne à mourir mieux.
Cet Instant est Unique et Éternel.
Cet Instant renaît, à chaque instant.
Vivre vraiment, c’est être de plus en plus heureux de mourir à cet instant.
Cet Instant est le seul que je vis… Les instants du passé sont des mémoires que je vis à cet Instant… Les instants du futur sont des possibles que je vis à cet Instant.
Là, à cet instant, je n’ai pas d’autres instants à vivre que cet Instant…
Cet instant contient tous les instants.
D’instant en instant, je vis l’Éternité.
Une rencontre ne dure que cet Instant.
Cet Instant est le moment de la rencontre « et » de la séparation.
Chaque instant est une séparation.
Nous nous sommes séparés autant de fois que nous avons vécu d’instants.
La rencontre que je vis à cet instant est sacrée…
La séparation que je vis à ce même instant est, elle aussi, sacrée !
Cet instant a fait partie de tous les possibles du passé, maintenant il est inscrit dans tous les possibles à venir.
Tu Es tous les instants que je vis : il ne peut donc pas y avoir d’instants meilleurs que d’autres.
Chaque instant exprime Ta Perfection;
Tous les mots sont des noms de Dieu : Instant en est un…
Quand je pense « Instant », je chante Ton Nom.
Chaque instant Te chante ! J’en suis toujours plus conscient…
Un mot ne peut pas Te nommer plus qu’un autre mot : « Instant » Te nomme comme tous les autres mots.
Si Tu Es Tout, et Tu Es Tout, un mot peut-il Te nommer plus qu’un autre ? Le mot « Instant » ne peut que Te nommer, comme tous les autres mots…
Chaque instant m’appelle, je le vis… puis je le quitte.
Ma vie n’est faite que d’instant.
Ma vie n’est faite que de « cet » Instant.
Instant, je T’adore.
Je jouis de cet Instant comme jamais !
Je ne revivrai jamais cet Instant… Mais tous le instants que je vis, c’est Toi que je vis pour toujours…
Un instant ne peut pas se regretter, il ne peut que se vivre à cet instant même…
Peut être qu’à un autre instant, je choisirai de vivre le regret de cet instant passé ? Mais alors, je le vivrai à ce nouvel instant.
Tout instant est Ton Présent Parfait… J’en suis de plus en plus conscient.
Tu es le cadeau de cet Instant, toujours !
L’Instant m’échappe toujours.
L’Instant se renouvelle sans cesse…
L’instant que je vis là, n’a jamais été vécu, ni par moi, ni par aucun autre Être.
L’Instant, c’est l’intimité absolue.
Et pourtant, nous vivons tous cet instant.
Je vis « mon » Instant pendant que l’autre vit « son » instant…
Nous ne pouvons jamais partager le même instant… et pourtant, nous le partageons toujours.
Je peux choisir d’être heureux de vivre « mon » instant…
Et l’autre peut choisir d’être heureux de vivre « son » instant…
Nous pouvons donc choisir d’être heureux au même Instant !
Nous nous sentons unis par la joie que nous choisissons de vivre nos instants ensemble.
Être heureux de vivre cet instant unique, c’est T’adorer.
Je suis en adoration chaque fois que je suis heureux de vivre l’instant.
Si, à cet instant, je suis heureux de boire du lait… alors je T’adore.
Si, à cet instant, je suis heureux de voir le ciel… Alors, là aussi, bien sûr, je T’adore.
L’adoration est naturelle, à chaque instant : je la vis à chaque fois que je suis heureux.
Être heureux à cet instant, c’est le meilleur choix que je puisse faire.
Je vis « pour » être heureux à cet Instant.
Chacun veut être heureux tout de suite, à cet instant même.
Nous choisissons notre vie à cet instant…
À cet instant, je choisis d’être heureux… Tout simplement en pensant, à cet instant, ce que je suis le plus heureux de penser !
Il n’y a pas un instant à perdre : soyons heureux de suite !
Chaque instant est l’occasion d’être heureux.
L’instant m’invite à la Joie… Je choisis, de plus en plus souvent, d’accepter son invitation.
D’instant en instant, j’aime jouer à être heureux;
Être heureux, c’est simple : il suffit qu’à cet instant j’ose penser ce que je suis le plus heureux de penser.
Être heureux, c’est notre but, à cet instant.
L’instant approche, je le vis… Il part ! L’instant suivant est déjà là !
D’instant en instant, je suis heureux.
Être heureux, c’est être de plus en plus heureux d’instant en instant.
Etc… Etc…
Voilà, cela suffit pour aujourd’hui. Je me suis offert de nombreux petits instants agréables… en écrivant avec ces règles…
Maintenant, je vais continuer en pensant.
J’écris un moment, et je m’en régale… Je pense toujours et je m’en régale également !
Oui, Ta Lumière se sait Lumière en toute choses, même en celles qui nous semblent les plus sombres, à nous les Êtres humains, lorsque nous perdons conscience de Toi…
Je veux dire, par là, que si Ta Lumière est Éternelle, ce qu’Elle est, même dans l’ombre que nous avons choisi de croire la plus sombre, il ne peut y avoir « que » Ta Lumière…
Il est vrai que, trop souvent encore, nous perdons conscience de Ta Lumière dans cette ombre que nous imaginons.
C’est même comme cela que nous la créons : en perdant conscience de l’Absolue Infinité de Ta Lumière.
Mais, heureusement, notre perte de conscience ne fait pas disparaître Ta Lumière qui est Éternelle et Omniprésente… Elle ne L’a fait disparaître qu’à notre conscience !
Chaque homme n’a, pour l’instant, qu’une connaissance très limitée de lui-même et il connaît encore moins les autres.
Déjà, dans cette vie-ci, la simple vie que nous vivons en ce moment, nous avons perdu la mémoire de la plus grande partie de notre existence passée, depuis notre dernière naissance.
Souvent nous ne nous souvenons même pas de ce que nous avons vécu hier ou même il y a une heure… Que dire de ce que nous avons vécu dans notre enfance ou bien, encore plus, dans nos vies antérieures !
Certains pourront répondre que : si, ils ont quelques souvenirs clairs de leur enfance ou d’autres vies !
Et en effet, nous avons, presque tous, le sentiment de nous souvenir de certains faits importants de notre enfance ou d’une autre époque du passé de notre vie vie actuelle ou vie ancienne… ! Oui, c’est vrai, mais…
Mais d’abord, dans mon expérience personnelle, j’ai remarqué que si une autre personne et moi-même décrivions une scène que nous avons vécue ensemble, dans notre passé commun, même récent, nous n’avions jamais la même description… Et souvent nos descriptions étaient très, très éloignées l’une de l’autre.
Alors, quel est le souvenir juste ? Le mien ? Celui de l’autre ?
Nous n’avons pas la réponse…
Cela a toujours été le cas, et particulièrement si les émotions liées à ces évènements étaient intenses ou douloureuses.
Et cette différence de mémoires existent encore aujourd’hui, et ceci malgré les capacités de mémoires toujours plus grandes que permet l’évolution des techniques, les plus performantes, que sont les enregistrements, les photos, les vidéos et l’internet, pour ne parler que d’eux…
Mais nous ne pouvons, tout simplement pas, revivre le passé… Nous pouvons en aimer ou ne pas en aimer la mémoire, mais nous ne pouvons pas le revivre.
Nous ne pouvons qu’en observer les mémoires nécessairement déformées de façon nouvelle à chaque nouvel instant…
Et dans ce présent, seul vivant, nous pouvons choisir d’en être heureux ou pas.
C’est un fait qui n’a pas d’exception : nous interprétons toujours le passé.
Nous le voyons, ce passé, toujours, déformé par tous les évènements qui se sont passés entre lui et le présent… Mais également toujours déformé par ce qui a été vécu avant ce passé… Et enfin, déformé par toutes les imaginations que nous avons à propos du futur.
Ceci est nettement observable dans toutes les situations qu’elle soit propres à une personne, ou bien à un groupe de personnes, que ce groupe soit petit comme une famille ou grand comme un pays, ou même comme l’humanité toute entière.
L’histoire ne peut pas être totalement objective… Elle ne peut qu’être interprétation… Et c’est chacun de nous , à cet instant, qui choisissons « cet » interprétation.
Mais, il est évident que plus l’historien est heureux, plus il pourra, probablement, se rapprocher de la vérité à propos de la description des évènements passés.
D’un autre côté, plus l’historien souffre, plus il y aura, dans sa mémoire une déformation importante de ces mêmes faits passés.
Donc, le bonheur, en plus de ses nombreux autres avantages, a celui d’avoir du passé une mémoire plus juste, mais sans que jamais, cependant, elle puisse être parfaite.
En effet, le présent seul est « La » Vérité. Et il ne le restera que pendant cet instant vécu.
Oui, seul l’instant vécu est vrai à cet instant… et seulement à cet instant. L’instant d’après, cet instant est une mémoire, le plus souvent interprétée et donc déformée.
Donc, la seule mémoire « juste » que nous ayons, c’est cet instant-même que nous sommes en train de vivre…
Et cette mémoire juste de cet instant, elle meurt à l’instant suivant.
Ce concept, je le découvre moi-même maintenant, en y pensant et en écrivant.
L’instant seul existe… Finalement, notre existence ne dure qu’un instant. Nous naissons et nous mourrons à l’instant même où nous existons.
Et c’est à cet instant présent, seulement, que nous interprétons notre passé et imaginons notre avenir.
En ce sens, nous pouvons nous amuser à nommer cet instant « l’Instant Éternel » qui, d’une part, est unique dans tout l’univers et, d’autre part, va se « réincarner » en l’instant suivant pour toujours… C’est une succession éternelle d’instants, tous uniques.
J’aime jouer à penser, comme je le fais ici, une fois de plus, maintenant. C’est simple, agréable et enrichissant.
Lorsque je pense ce que je suis le plus heureux de penser, je découvre toujours de nouveaux aspects du Tout que Tu Es…
Et ces nouveaux aspects m’interrogent toujours, encore plus, sur le reste du Tout que Tu Es !
L’Infini de ce Tout, se déroule dans notre conscience, instant par instant.
L’opposition entre l’Éternité et l’Instant est une vue de notre esprit trompée par l’ombre qu’il a lui-même imaginée.
Ce qui me plaît, là, c’est de croire que le Tout est, à la fois, Éternité « et » Instant » en Un, c’est à dire en Lui-même.
L’Unité du Tout me rassure…
Mais la Diversité du Tout me rassure tout autant…
Voyons ! Qui choisit d’être rassuré face à cette Unité et à cette Diversité du Tout que Tu Es, si ce n’est l’Être humain que je suis ?
L’immensité, d’une part des choix que l’Être que je suis a fait, et d’autre part des choix que tous les autres Êtres ont fait de leur côté, ont déterminé l’instant présent que je vis.
Mais, le libre arbitre dont je jouis depuis que je suis Être humain me permet de choisir la couleur de cet instant que je vis.
Et la couleur dans laquelle je choisis de vivre cet instant présent participe à la mémoire de tous les futurs possibles de tous les Êtres.
Ta Lumière est l’Existence Elle-même.
Tout ce qui existe existe « de Ta Lumière ».
Rien n’existe en dehors de Ta Lumière, même, si depuis que nous sommes humains, nous avons pu, grâce à un usage maladroit de notre libre arbitre, imaginer que c’était le cas.
D’ailleurs, dès que nous l’imaginons, « notre merveilleuse souffrance » nous signale notre erreur… et elle continue à le faire jusqu’à ce que nous reconnaissions que tout, tout, n’est que Ta Lumière… y compris la Souffrance imaginée.
Oui, nous vivons, instantanément, ce que nous imaginons.
Le Paradis n’est pas la fin de la vie. Le Paradis est « la » Vie… La Seule Vie qui Soit.
Le Paradis n’est pas ailleurs, Il est toujours ici, sur cette terre chaque fois que nous « vivons » Ta Lumière en Tout.
Le Paradis est simplement la Vie que nous vivons chaque fois que toute la mémoire de l’ombre que nous imaginons est Aimée.
Le Paradis est impossible à décrire lorsque nous en perdons la conscience… Mais, Il occupe toute notre conscience lorsque nous y sommes.
Ne pas être au Paradis, c’est une illusion… Cette illusion cesse chaque fois que nous y sommes.
Car, en effet, nous ne sortons jamais du Paradis, nous perdons seulement conscience que nous y sommes.
Le Paradis, c’est le présent lorsque ce présent aime la totalité du passé et de l’avenir.
Nous vivons le Paradis chaque chaque fois que nous choisissons d’adorer Ta Lumière en toute chose.
Et, c’est un fait, nous vivons Ton Paradis de plus en plus souvent.
J’écris tout ceci d’abord par ce que je suis heureux de l’écrire et de le lire et même de le relire encore moi-même…
Mais, j’écris également tout ceci pour inviter le lecteur à être, s’il le veut un jour, heureux de le lire… ou heureux de ne pas le lire !
Je souhaite être heureux, toujours plus heureux… Et je le suis.
Je souhaite aussi que le lecteur soit toujours plus heureux… Et il l’est.
Comment je le sais ?
Je le sais parce que je ne choisis de savoir que ce que je suis le plus heureux de savoir…
Ma pensée est mon savoir… Et je vis ce que je sais.
Je remercie le libre arbitre qu’Il m’a donné il y a quelques milliers d’années… Et j’apprends à en faire un usage toujours meilleur pour tous.
Deux petits artisans de la Lumière parmi tant d’autres, petit (■) et petit (●), communiquent sur bien des sujets qui n’ont peut-être pas tant d’importances…
Bonjour !
■
Alors ? On avait bien travaillé lors de notre 1ère rencontre, …
Et quand j’y ai réfléchi, je me suis dit : « Quel dommage que l’on n’ait pas enregistré ! Cela nous aurait donné de la matière ! »
●
Oui ! Là, il y avait de la matière ! On peut le dire…
■
Mais, tout est parfait : cette matière, on va la retrouver parce que de toutes les façons, on va y revenir encore et encore ! Ce ne sont là que des notions classiques. Ce sont de bons outils simples et utiles, qui sont inscrits en nous… mais dont il faut reparler sans cesse pour les utiliser de mieux en mieux…
Alors ! Depuis la dernière fois où nous avons bien travaillé, qu’est-ce que tu as réfléchi ? Qu’est-ce que tu as observé au point de vue de cette discussion que nous avons eu ? De cet échange ? De ce travail que nous avons fait ensemble ? Est-ce que tu as eu des réactions premières ?
●
Alors ! … Ce qui est intéressant, et c’est un schéma un peu récurrent chez moi… C’est à dire, déjà, lorsque je suis parti d’ici, j’étais sur un petit nuage !
■
C’est normal !
« C’est la conscience qui fait toute la différence »
●
Notre échange avait réveillé toute mon énergie vitale… Ça avait réveillé mon optimisme qui m’appartient… et que, parfois, je perds !
■
Que tu ne perds « que de vue » ! Tu ne le « perd » pas…
●
Oui, tu as raison. « Je ne le perds que de vue ! »
■
Tu ne peux en perdre « que la conscience » …
●
Oui ! C’est vrai !
Donc ça, c’était très bien… et ça a duré quelques jours… Pas de soucis !
Ensuite, cela s’est un peu atténué… Mais, tout de même, je l’avais toujours en tête et ça m’a beaucoup aidé dans les moments difficiles… Enfin ! … pas vraiment difficiles ! Mais, il y a eu des moments où ça m’a permis de relancer la machine…
■
Très bien !
●
Je l’ai toujours sous le coude, parce que si j’ai un souci, je sais que je l’ai… Je ne me suis pas inquiétée de mon problème donc…
Mais progressivement, en revanche je n’avais plus la même… vitalité !
■
Tu veux dire cette luminosité, cette clarté, ce piquant !
●
Oui, ce côté qui m’obsède depuis toujours, en fait ! C’est vrai ! C’est vraiment…
La Lumière est notre obsession depuis toujours
■
Qui t’obsède ? … Tu veux dire : que tu veux vivre ça ? Tu veux vivre cette clarté ?
●
Oui !
■
Oui ? Alors, c’est normal que ça t’obsède !
●
Je veux trouver « ça » ! Pour moi, exister, c’est « ça » ! Il faut que je vive « ça » …
■
Tu as raison, bien sûr ! Moi aussi, c’est ce que je veux vivre… Et tout le monde ne veut vivre que “ça” !
Pourquoi ?
●
Donc… Je sentais que c’était là et du coup, je me suis dit : « Je suis en face d’un mécanisme assez curieux : c’est que j’ai tout ce qu’il faut… et pourquoi, pourquoi, mais pourquoi je ne le prends pas ? Pourquoi je ne l’utilise pas ? »
■
Alors, ça, c’est très important ce que tu dis là ! Parce que, tant que nous n’avons pas solutionné ce « Pourquoi ? », tant que nous ne l’avons pas validé, tant que nous n’avons pas trouvé « la belle raison » pour laquelle nous faisons comme ça… nous nous en voulons de faire comme ça…
Apprendre, c’est répéter !
●
Mais du coup, je suis retombé direct là-dedans ! Je m’en suis voulu…
■
Et du coup, en s’en voulant de « ne pas y arriver » … nous nous obligeons, « merveilleusement », à ne pas y arriver à nouveau ! C’est très, très, important de réaliser cela !
●
Oui, c’est vrai ! C’est très important pour moi, parce que c’est toute « ma problématique » de l’instant par rapport à plein de choses…
■
Eh oui ! C’est la problématique de chacun de nous ! Parce que c’est l’histoire dont nous avons parlé la dernière fois, mais dont nous allons reparler de nombreuses autres fois, si tu le veux bien !
C’est parce qu’il faut absolument « répéter » !
Moi-même, je suis obligé de me le répéter… Je dis qu’il est utile d’écrire… Et moi-même, j’écrit, mais mes écrits, c’est 99 % de répétitions…
Tu vois ? Je répète des choses depuis des années… des phrases, les mêmes phrases que je suis heureux de penser et qui reviennent… et qui reviennent… et que je réinstalle pour la centième fois !
Ce n’est vraiment pas parce que tu le penses une fois, que tu l’écris une fois, que c’est terminé, que c’est dans la poche !
●
Oui ! Je le comprends…
■
Non ! C’est un travail constant ! C’est « un entrainement »… comme un entrainement de danse, comme un entraînement pour apprendre n’importe quelle chose que nous voulons apprendre…
Pour apprendre, il nous faut sans arrêt répéter !
Et pour s’améliorer, il faut encore, sans cesse, encore plus que nous répétions…
●
C’est logique !
Qu’est-ce que l’instant ?
■
Oui ! Les danseurs les plus grands n’arrêtent pas de danser… Ils travaillent pendant des semaines pour leur spectacle. Et tout ça, nous reconnaissons que c’est tout à fait normal !
Mais, il y a un truc ! c’est que : en fait il y a plusieurs choses dont il faut se souvenir à la base et qui sont plus qu’intéressantes…
Et la première, c’est que « L’Instant, c’est toujours Dieu Lui-même ».
●
Oui !
■
Un instant est donc Sacré, il est Divin, il est Parfait !
Voilà ! L’instant, c’est le B.A. BA : « Dieu est Tout ! »
Si nous sommes d’accord avec ça, c’est à dire si nous avons cette foi que « Dieu est tout », alors, là, ensuite, nous sommes obligés, et c’est logique, de reconnaître que cet instant, quel qu’il soit, c’est du Divin Pur !
Parce que « Il est tout », il n’y a pas d’autres places, il n’y a personne d’autre, il n’y a rien d’autre que Lui !
Mais attention ! Ce que je nomme là « Dieu », nous pouvons le nommer de millier d’autres noms… C’est simplement le nom que chacun choisi pour désigner ce qui est « Tout » … « Absolument Tout » ! C’est la Lumière, l’Infini, l’Absolue, l’Éternelle, la Vérité, l’Universel… etc… etc…
●
D’accord ! Oui, ça c’est vrai !
■
Voilà, déjà c’est très important de se rappeler de ça et de se le redire sans arrêt :
« Cet instant que je suis en train de vivre, quoi que j’en pense, quelque conscience que j’en ai, c’est Dieu Lui-même ! Je suis en train de vivre la Lumière ! »
La culpabilité et l’incroyance
●
Nous sommes d’accord ! C’est ce que j’avais bien entendu l’autre fois… Et du coup, quand même, cela m’a aidé, lorsque j’ai expérimenté cette « culpabilité de ne pas y arriver » !
Alors, je me suis dit : Attention ! Cet instant c’est Dieu, celui-là aussi, et tous les autres instants également…
Mais, j’ai continué quand même à souffrir de ma « culpabilité » !
■
Oui ! Parce que, si tu veux, pour l’instant encore, quand tu as ce sentiment de « culpabilité », tout d’un coup, tu retombes dans « l’incroyance » !
●
L’incroyance ?
■
C’est à dire que tu prétends que la culpabilité n’est pas Dieu, qu’elle n’est pas faite de Dieu Lui-même, qu’elle est faite d’autres choses que de Dieu… et là tu es bien dans l’incroyance, puisque tu ne crois plus que « Dieu est Tout » !
Tu as imaginé une séparation entre, d’une part « Dieu » et d’autre part « la culpabilité » … Et là, nous avons perdu notre foi en « Dieu Absolu » !
Et cela est bien compréhensible, parce que la culpabilité a été travaillée très fort par l’ombre que nous avons imaginée, pendant des millénaires, comme un outil de manipulation !
Et donc, à partir de là, il a été très difficile, pour les gens en général, d’envisager la culpabilité comme étant un sentiment valeureux, comme étant Dieu Lui-même, comme étant tissée du Divin Pur…
Alors, on a pensé que la culpabilité, c’était mauvais et que c’était l’ombre. Voilà ! « Culpabilité » était égale à « ombre » !
●
C’est sûr que c’est la tendance… et que cela a été « ma » tendance !
Merveilleuse Culpabilité !
■
Oui, cela a été la tendance ombreuse ! Mais voilà ! C’est faux ! Nous avons été déformés, ou désinformés, comme ça… depuis des vies !
Alors, qu’en réalité, la culpabilité, c’est simplement un merveilleux et lumineux message d’erreur, c’est tout !
Chaque fois que nous perdons conscience du Divin, de la Lumière, en quelque chose, nous allons avoir, cette « culpabilité » qui va apparaître et qui nous signale… amoureusement : « Tiens, tu viens de perdre conscience de Moi ! »
●
Ah ! Je commence à comprendre le mécanisme…
■
Cette culpabilité qui est apparue et qui nous dit « Tiens, là, en ceci, à cet instant, tu viens de perdre conscience de la Véritable Réalité, c’est à dire de Dieu » … C’est un des aspects que peut prendre ce que nous avons appelé parfois notre baromètre intérieur !
●
Notre baromètre intérieur ?
■
Oui, un baromètre qui nous signale, par exemple par un sentiment de culpabilité :
« Là, tu viens de perdre conscience du Divin ! » … Voilà ! c’est tout !
Et là, maintenant nous avons l’occasion de choisir à nouveau : soit nous allons décider de continuer à perdre notre conscience du Divin, soit nous allons décider de reprendre conscience du Divin dans Tout… et donc également « dans cette merveilleuse culpabilité » qui vient de nous être offerte…
●
Ah Non ! Mais c’est super important ! Parce que la culpabilité, c’était un truc terrible !
■
Cela a été pour tout le monde pareil… parce que nous avons été formés comme ça… ou plutôt parce que nous avons été déformés comme ça :
« Nous ne sommes pas heureux parce que tu ne travailles pas bien à l’école ! » « Nous ne sommes pas heureux, parce que tu ne fais pas ceci ! » « Dieu est en colère parce que tu agis comme cela ! » … etc. etc. etc.
Nos parents, nos éducateurs et nos chefs ont remis ça sur le tapis, sans cesse ! Mais nos parents d’avant également… et puis, nous-mêmes, nous l’avons également fait à nos enfants de nombreuses fois… et ainsi de suite… Le dicton dit que « L’enfer est pavé de bonnes intentions ».
●
C’est récurrent !
■
Eh oui ! Par exemple, si tu voulais des soldats, il fallait qu’ils soient sans culpabilité ! Il fallait qu’ils te tuent quelqu’un comme ça, les doigts dans le nez ! En réalité, ils n’y sont jamais arrivé vraiment, mais le but c’était d’aller vers ça… Et donc depuis des millénaires nous avons été formés, par toutes les autorités, à combattre la culpabilité en nous et non pas à l’écouter comme une amie !
Écoutons le message d’erreur
●
Ah oui ! Même encore maintenant, je ne l’avais pas vu ! parce que je croyais encore que la culpabilité, c’était un truc à combattre…
■
Si je t’appelle au téléphone et que tu n’écoutes pas la sonnerie, tu ne me répondras pas !
Et le message ne sert à rien…
●
Un message d’erreur ?
■
Oui, la culpabilité, c’est simplement un message d’erreur ! C’est un signal d’erreur de la Lumière en moi qui me dit : « Ah ! Attention ! Là, je viens de perdre conscience, de la Lumière. »
Reconnaître la Lumière en tout
●
Mais alors, cela me fait penser que ça fait pareil que de « voir la Lumière dans l’ombre ».
■
Oui, c’est ce que nous voulons réellement ! Au-delà de toutes les manipulations de l’ombre, qui ont agi sur notre pensée, en tant qu’Âme, nous voulons voir la Lumière « dans » l’ombre.
Reconnaître la Lumière en tout, c’est notre but ! C’est aussi notre véritable nature…
●
Le fait de voir que c’est un message d’erreur et non une culpabilité mauvaise ?
■
Oui ! … Alors, nous allons dans ce sens : Nous allons vers l’idée, vers la réalisation, qu’effectivement cette ombre, si Dieu est Tout, elle n’a pu être faite que de Lumière… et que nous en avions simplement perdu la conscience !
Et à partir de là, dès que nous avions donné à l’ombre certains noms comme, par exemple, « culpabilité », ou bien « injustice », ou bien « dévalorisation » … cela avait automatiquement déclenché en nous la perte de conscience de la Lumière, dans ce que décrivait ce mot…
Et ça, c’est ce qu’il faut retrouver : « La conscience du Divin en Tout ! »
Il faut récupérer notre jouissance du Divin, ce Divin qui a été, depuis longtemps, caché par nous sous ces mots…
Ça ne veut pas dire que nous sommes favorables à la culpabilité, ou que nous voulons de l’injustice etc… Pas du tout ! Mais, c’est la seule vraie solution à l’injustice, à la culpabilité ou à la dévalorisation… C’est à dire à tous ces « mots » et « maux » dont nous souffrions !
La seule solution, c’est de réussir à y reconnaître, enfin, le Divin… Là aussi !
La Lumière est Inconditionnelle
Parce que, en effet, je trouve qu’il y a une deuxième chose très importante, et qui a des conséquence pratique quotidienne : c’est que nous devons bien prendre conscience que Nous n’accepterons jamais qu’il y ait « une condition à notre Bonheur » …
… Attends ! Je cherche mes mots : personne d’entre nous n’accepte le bonheur conditionnel… Ce que nous voulons tous, c’est « le Bonheur Inconditionnel » !
Alors, dès que, avec notre pensée, nous avons prétendu mettre une condition à notre bonheur… immédiatement, l’Âme, que nous sommes également, refuse instantanément, cette même condition ! Notre Âme en nous dit : « Stop ! Ce n’est pas ça que nous voulons ! »
Si, par exemple, nous sommes heureux « parce qu’il fait beau », l’Âme dit tout de suite « stop » !
Et en effet, si notre joie est inconditionnelle, nous sommes heureux qu’il fasse beau ou qu’il pleuve !
Nous ne voulons pas être heureux « à condition » qu’il fasse beau !
Tant que nous sommes heureux à la condition qu’il fasse beau, en réalité, nous ne sommes jamais vraiment heureux !
●
Ah oui ? Mais, comment cela se peut-il ?
■
Eh bien, effectivement, s’il ne faisait pas beau, nous avions décidé d’être malheureux : nous avions décidé de perdre conscience de la Lumière « dans le mauvais temps » … Et s’il faisait beau nous avions prétendu être heureux, alors qu’en fait ce bonheur avait une condition : c’est qu’il fasse beau ! Donc ce n’est pas une joie « inconditionnelle » …
En plus, cette condition, elle était totalement fragile, puisque nous savions bien qu’il avait déjà plu et nous savions également qu’il pleuvrait, alors nous vivions une joie bancale dans la crainte qu’elle ne dure pas… et en effet, elle ne durait pas !
Un bonheur « à condition » a toujours eu un début et une fin… Seul le Bonheur sans condition est Éternel ! Et c’est bien compréhensible, puisque l’Inconditionnel, c’est Dieu Lui-même…
Ce que nous voulons, tous, absolument, c’est la Joie Inconditionnelle, l’Amour Inconditionnel !
Par exemple, nous ne voulons pas être aimé parce que nous sommes gentil… ou parce que nous sommes beau… ou pour n’importe quoi d’autre !
Tout ce qui existe n’est qu’une invitation à la conscience de la Lumière… et à notre adoration !
On nous avait dit que non ! Et qu’il y avait des moments ou des lieux plus sacrés que d’autres : par exemple quand nous méditions ou bien quand nous étions dans un certain endroit où il y avait, soi-disant, plus de Lumière, une présence de Dieu plus grande… etc…
Et puis, on nous avait dit que pendant les autres moments de notre vie ou bien dans les autres lieus, moins sacrés, nous perdions notre temps, car nous étions loin de la Lumière…
Mais, comment pouvons-nous ne pas être dans la Lumière à chaque instant et en tout lieu, alors que cette même Lumière est Une, Omniprésente et Infinie ?
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Tout à fait ! Et j’en ai conscience lorsque je suis à côté de cette amie difficile dont je t’ai parlé plus haut, mais…
Mais, je n’ai pas dû arriver, je n’ai pas dû y arriver parce que quand je revenais, je n’étais pas bien !
La bonne distance
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Oui, mais, tout cela étant dit, il t’est peut-être, parfois, proposé par ton Âme, c’est à dire par toi-même, à un moment donné, d’apprendre à être heureuse de prendre du recul, face à une situation…
Il y a, en effet, plein de petits aspects différents à aimer dans toutes les situations que nous vivons !
Et parfois, nous voulons apprendre à être plus heureux de reculer d’un pas que de continuer à avancer… ou bien à être heureux de doser nos rencontres.
Trouvons toujours la dose, ou la distance, à laquelle nous sommes, pour l’instant, le plus confortable, c’est à dire le plus heureux d’être… par rapport à une situation donnée.
Apprenons à la reconnaître ! Apprenons que la Joie est toujours un critère parfait de notre ouverture de conscience à la Lumière !
Et ceci, quelles qu’aient été les mémoires ombreuses qui venaient nous dire : « Oui mais, si tu ne fais pas ça toi-même qui va le faire ? » … ou bien « Si tu n’es pas là, comment ça va se passer ? » … ou bien « Tu ne dois jamais baisser les bras ! etc. »
Qui est heureux de penser cela ?
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Ce que tu dis là est intéressant pour moi…
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Bref, toutes ces nombreuses mémoires de l’ombre qui nous disaient que l’on ne pouvait pas évoluer sans souffrir et que l’on devait toujours se sacrifier pour être récompensé plus tard, que l’on devait fournir un effort désagréable et que plus cet effort était douloureux, plus cela avait de valeur… etc… etc…
Toutes ces mémoires de l’ombre sont à aimer, n’est-ce pas ?
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Eh bien, pour moi, c’était apprécier cette femme qui a cet âge-là et qui de toutes les façons n’est pas rien pour nous tous, comme tout Être humain… Bien sûr !
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Oui ! L’appréciation est « dans le cœur » !
L’appréciation de la distance « juste » avec une situation donnée est dans le cœur, pas dans les mètres ou dans les kilomètres… Dix kilomètres c’est autant « Dieu » qu’un seul mètre.
Il n’y a pas de distance de cœur entre nous. Il n’y a pas de séparation entre toi et moi, ou bien entre nous et quiconque… Tout est Un…
La distance qui nous sépare a toujours comme nom, le même nom : « l’Unité » …
Nous sommes Un
Nous avons appris pendant des millénaires, qu’aimer quelqu’un c’était nécessairement en être proche physiquement. Non ! On peut, bien sûr, aimer quelqu’un et en être proche physiquement, mais on peut aimer quelqu’un et être, en apparence, physiquement loin de lui… Nous pouvons même aimer quelqu’un et ne plus jamais le voir avec nos yeux dans cette vie-ci….
Même la mort ne nous sépare qu’en apparence !
Ce n’est jamais la première fois, ni la dernière fois, que nous nous rencontrons…
Car en effet, nous ne nous quittons jamais !
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C’est important, parce que c’est très concret. Et je navigue : ce n’est pas grave en soi, parce que je me débrouille quand même…
Je veux dire que ce n’est pas dramatique, mais cette relation particulière dont nous parlons est une situation très pratique qui me met en face de la Lumière et de plein de pertes de conscience de la Lumière que je ne voyais pas !
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Oui, bien sûr…
Et si tu le vois, tu le fais, tu répètes la situation dans le but de l’aimer…
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Ah oui ! Je la répète !
Lumière Pure
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Et la situation telle que tu l’as pratiqué ces dernières semaines est nécessairement parfaite.
C’est maintenant le temps que nous reconnaissions que la façon dont nous avons vécu, cette semaine, notre relation avec cette vieille personne difficile, ce n’est qu’une expérience du Divin Pur.
Notre désir de l’aider, notre peur d’y revenir, notre hésitation, notre refus, nos blocages, nos regrets, notre liberté… Tous les mouvements d’humeur que nous avons vécus, toutes les émotions que nous avons expérimentées : tout cela ne peut être que Lumière Pure… La Lumière Omniprésente.
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Oui, c’est vrai ! Sinon, nous retombons encore dans l’illusion de la séparation… et donc dans les jugements, dans les reproches…
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Eh oui ! Tout ce que nous vivons c’est la Lumière Pure… à chaque fois. Qu’est-ce que ça peut bien être d’autre, puisque rien d’autre n’existe ?
●
Ah là là là là… !
Instant Parfait
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Si Dieu Est Tout, l’instant est Parfait. L’instant est toujours Parfait…
« L’instant » c’est toujours Lui, Lui la Lumière Infinie, Éternelle, Omniprésente !
Donc il n’y a aucun instant à combattre ou à condamner… Il n’y a que des instants à aimer.
Tous les instants sont, bien sûr, du Dieu Pur… à adorer !
Sinon, il y a du « dieu » et du « pas dieu » … et on retomberait dans l’incroyance !
●
J’ai dû écrire cela au moins 10 fois, cette phrase particulière ! Mais, c’est énorme…
■
Réfléchissons ! Depuis les 100.000 ans environ que la plupart d’entre nous avons été humains, combien de fois avons-nous pratiqué quotidiennement l’inverse, même dans les petites choses ?
Parce que, c’est pareil : tu peux mettre la table et ne pas être heureuse de la mettre… ou bien tu peux faire la vaisselle et ne pas être heureuse de la faire…
Rien que dans cette vie actuelle :
Combien de fois avons-nous pensé sans être heureux de penser ?
Combien de fois avons-nous parlé sans être heureux de ce que nous disions ?
Combien de fois avons-nous fait des choses sans être heureux de les faire ?
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Oui, c’est vrai : rien que cette dernière semaine, pour moi c’est encore toujours innombrable !
Reset ! Reset ! Reset !
■
Pour moi, c’est la même chose !
Alors, prenons conscience du formatage intense que nous avons subi… et fait subir… à chacune de nos vies !
Cela signifie que, dans cette vie, notre cerveau est quand même « super-formaté » !
Et il faut… et il faudra, de nombreux « resets » pour tout effacer, pour vraiment tout effacer jusqu’à la moindre trace… de nos imaginations de séparation ombreuse !
Si nous avons mis environ 100.000 ans pour installer l’ombre aussi fortement sur notre disque dur, 100.000 ans pour perdre conscience de la Lumière d’une façon aussi poussée… et pour arriver à mettre la planète dans l’état où nous l’avons mise…
100.000 ans… à, disons, une vie par 100 ans en moyenne, cela fait déjà 1000 vies.
Eh bien ! Aussi bien intentionnés que nous soyons tous, on va bien mettre « un certain temps » pour faire tous les « resets » nécessaires pour revenir à l’état de Paradis Originel…
Et une vie ou quelques dizaines de vies ce n’est vraiment pas beaucoup pour une telle réalisation !
Et en plus, une telle réalisation ne peut se faire que dans la Joie, sinon elle ne se réalisera pas ! La Lumière, en effet, est la seule référence possible pour le faire !
Seule la Lumière ne voit qu’Elle-même dans l’ombre que nous avons imaginée…
Douce révolution
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Je reconnais tout cela ! Et, c’est marrant, je commence à voir que c’est vraiment révolutionnaire ! Ce sont des petites choses qui sont révolutionnaires…
Mais, il me semble que mon cerveau est obligé de se mettre à l’envers pour « révolutionner »…
C’est comme s’il fallait marcher sur la tête, ou quelque chose comme ça… C’est un peu cette sensation-là !
Et pourtant… Oui ! Du coup, c’est faisable… Oui ! C’est comme ça ! Et du coup je peux arrêter de me battre, je peux arrêter de me culpabiliser, j’arrête de faire n’importe quoi…
■
Oui ! De plus en plus, tu fais ce que tu es heureuse de faire, quand tu es heureuse de le faire…
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Voilà !
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Alors là, nous naviguons selon l’Âme, que nous écoutons dans notre joie…
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Et, là, quoi que je fasse, j’en suis si heureuse !
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Et nous naviguons… et nous naviguons… Nous faisons ce que nous sommes les plus heureux de faire là… et puis, ensuite, nous ferons ce que nous sommes les plus heureux de faire l’instant suivant…
Et automatiquement, chaque fois, quoi que nous vivons, nous reconnaissons mieux l’instant pour ce qu’il est : la Lumière qui s’offre à nous et nous qui nous offrons à Elle !
Et les instants deviennent, à nos yeux, à notre conscience, ce qu’ils sont vraiment, c’est-à-dire de la Lumière Pure.
Et c’est notre révolution en douceur !
Silence…
Recto, verso, c’est la même Feuille Infinie
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Il faut vraiment aller à l’inverse de ce que nous avions appris !
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Oui ! C’est ça ! Nous avions appris l’inverse… Nous avions vraiment cru que c’était juste… Et ce n’est pas grave…
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Non, ce n’est pas grave… mais…
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Ce n’est pas grave ! Puisque « cet inverse », que nous avons appris, n’a qu’une seule pulsion, vraiment une seule, c’est de retrouver « son endroit », c’est de retrouver sa véritable identité, sa véritable couleur, c’est de retrouver la conscience de la Véritable Lumière que cet « inverse » est depuis toujours et pour toujours…
Cet inverse n’a qu’un seul désir, c’est de se retourner, un peu comme une chaussette ! Et ainsi, retrouver son « endroit ».
Mais, cependant, ne l’oublions pas : avant, à l’envers, c’était une chaussette Divine et maintenant, à l’endroit, c’est une chaussette Divine : seule notre conscience s’est ouverte… un peu plus.
« Chassez le naturel, il revient au galop » …
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Ça, c’est une bonne nouvelle !
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Oui, bien sûr, ce vieux dicton nous délivre une très bonne nouvelle !
Et, justement, notre naturel, c’est d’être heureux, c’est d’être dans la conscience de la Lumière ! Ça, c’est naturel, puisque c’est Dieu qui nous a créé ainsi…
« Chassez le naturel », c’est à dire « Faire l’effort, nécessairement douloureux, pour perdre notre conscience de la Lumière » aussi longtemps que nous le voulons…
Mais, dès l’instant où nous cessons de faire cet effort douloureux pour imaginer cette ombre en place, alors là « le naturel revient au galop », c’est à dire que nous retrouvons tout naturellement notre conscience innée de la Lumière Éternelle… et nous vivons cela dans notre joie !
Notre joie, c’est notre conscience qui s’ouvre
Et de ce fait, la joie est un repère très pratique pour nous ! C’est, semble-t-il, le critère le plus simple, le plus basique, le plus immédiatement accessible à tout le monde, dès aujourd’hui, de la manifestation de l’ouverture de notre conscience à la Lumière…
Nous savons ainsi que, si nous sommes heureux, nous sommes en train d’ouvrir un peu plus, ou de réouvrir, notre conscience à la Lumière Divine, c’est tout !
Alors, si, à cet instant, nous sommes plus heureux de faire ceci que de faire cela… Eh bien, nous faisons ceci au lieu de faire cela…
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Ça me fait vraiment plaisir, ce que tu dis là !
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Alors, comme ça, nous avançons petit à petit vers une conscience toujours plus grande de l’Infini !
Dans ces décombres du passé, dans ce dédale, dans ce labyrinthe que nous avons mis en place en l’imaginant et qui n’avait aucune réalité, sauf celle d’être de la Lumière Pure…
Dans ce labyrinthe par lequel nous avons prétendu que rien n’était Lumière et où nous imaginions qu’il y avait une séparation entre la Lumière et l’ombre, et même que la Lumière n’existait pas…
Eh bien ! Dans ce labyrinthe, décidons d’avancer tout droit ! Traversons ces murs, en tenant bien fort ce Fil d’Ariane qui est notre foi en la Lumière Absolue !
Alors, là, ces murs révèlent leur Réalité : ils ne sont que Lumière… Pure Lumière.
Et, par exemple, chaque fois que nous lâchons une, soi-disant condition de notre bonheur, alors là, nous savons que nous tenons ce Fil d’Ariane et que nous le suivons fidèlement, avec courage…
Et, automatiquement, « notre Joie » manifeste cela… à nous et, également, à ceux qui nous entourent !
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Ça me fait vraiment plaisir parce que la Joie a toujours été mon critère…
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Oui ! La Joie est le critère de toute la Vie… C’est le critère des minéraux, des plantes, des animaux et bien sûr c’est notre critère à nous les Êtres humains, malgré toute l’ombre dont nous l’avions recouverte, par le mesusage de notre Libre Arbitre !
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Oui ! La Joie, quand tu la vis, tu sais que c’est « ça » !
Semons la conscience de la Lumière
■
Oui, bien sûr ! Tu as raison.
Et les Âmes des bébés le savent, également encore… Et ces bébés essayent courageusement de défendre cette vérité face à la pression qu’on leur impose avec la meilleur intention du monde et qu’ils ont pourtant eux-mêmes semée dans leur passé et qu’ils ont retrouvée avant même leur nouvelle naissance, dès qu’ils se sont incarnés !
C’est un des véritables sens de cette parole : « Nous récoltons ce que nous avons semé ! »
Rires…
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Et alors là qu’est-ce qu’ils vont faire ?
■
Eh bien ! Soit ces Être humains vont ressemer encore la même ombre dans cette vie, soit, ils vont avoir le courage de dire « Non ! Maintenant, dans cette vie-ci, j’arrête! J’arrête de semer de l’ombre… et je sème ma conscience de la Lumière, en moi et en tous… et ceci, en particulier « dans » l’ombre ! »
Dans cette génération, nous allons avoir le courage de ne pas ressemer ce que nos parents n’ont pas été heureux de nous enseigner…
Non ! Nous allons, bien sûr, ressemer tout ce qu’ils ont été heureux de nous enseigner… Et, en plus, pour la première fois peut-être, nous allons courageusement semer tout ce que « nous », nous sommes heureux de semer !
Nous allons nous mettre dans cette conscience et nous allons faire ce que nous sommes heureux de faire…
Vivre la Vraie Vie, c’est être heureux … Et nous allons avancer comme ça, de plus en plus heureux !
Et nous allons aimer l’ombre… Nous allons aimer nos ennemis…
Et de joie en joie, à chaque fois, la conscience s’ouvre… Et alors, nous avons de plus en plus de foi, notre espoir augmente, notre amour s’épanouie…
Dans la Réalité, rien de tout cela n’augmente… Mais c’est notre conscience de tout cela qui augmente… et cela redevient notre fonctionnement qui a toujours été Naturel…
●
Oui, c’est Naturel !
Paradis Naturel
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Oui ! Naturel, voilà !
Et nous ne voyons pas comment nous pourrions faire autrement… Et à un moment donné, nous le faisons !
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En quelque sorte, nous retombons dans notre État Originel de Paradis.
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Oui, c’est cela ! Le Paradis est un état Naturel ! C’est notre état Originel.
Je parle là du Paradis terrestre… En effet, ce Paradis sur la terre, sera retrouvé lorsque toutes nos mémoires, sans aucune exception, auront été reconnues comme Lumière !
Nous ne serons plus empêtrés alors dans les complications de l’ombre.
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Aimer notre ennemi l’ombre ?
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Oui ! Le jour où la dernière ombre sera aimée l’humanité se retrouvera alors, en entier, au Paradis… Ici ! Sur cette terre !
Mais, chacun de nous peut voir, et vivre dès maintenant, à cet instant si nous le voulons, les prémices de cette Vérité…
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Mais, est-ce que vraiment tout le monde, y compris les plus méchants, pourront vivre ce Paradis ?
La plus belle des prophéties
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Oui, il n’y aura pas de laissés pour compte… Tout le monde sera aimé de mieux en mieux au fur et à mesure, avec toutes ses mémoires d’ombre qui, alors, révèleront à nos consciences la Lumière Éternelle qu’elles ont toujours été en Réalité.
Et là, lorsque cela sera accompli par tous et pour tous, on retrouvera enfin le Paradis Originel sur « cette » terre.
On le vivra, c’est sûr ! Cela nous est prophétisé par les plus beaux Êtres !
Cette prophétie est la plus belle et donc la plus vraie…
La Beauté exprime toujours la Vérité !
Et plus nous serons nombreux à mettre notre foi en elle, plus vite cette prophétie se manifestera !
Et nous revivrons, c’est sûr, le Paradis que certains parmi nous ont vécu, sur cette terre… Mais, pendant un temps très court, un temps bien court ! Seulement une génération.
Tout cela se réalise par la démarche de tous… Nous sommes des milliards de milliards à y participer : tous les êtres minéraux, tous les êtres végétaux, tous les êtres animaux et tous les êtres humains… C’est notre « multitude » !
C’est dans « ce devenir » que, de plus en plus d’entre nous, les Êtres humains, nous aimons et respectons les animaux, nous aimons les végétaux, et nous aimons les minéraux et bien sûr, nous aimons les humains : cela nous repose, cela nous rassure, cela nous fait du bien !
Par exemple, même un chien regarde son maître avec les yeux de son amour pour lui, même si celui-ci l’a maltraité ! Cela rassure son maître…
Eh bien, ce chien également, participe à la guérison de son maître !
Ce chien fait que nous vivrons ce paradis plus tôt…
Un silence…
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Je ne suis pas à l’aise, moi, avec les animaux…
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Eh oui ! L’ombre nous a « enseigné » beaucoup de choses sombres sur la Nature… Et de ce fait, on a beaucoup combattu la Nature, on a beaucoup craint la Nature… et donc les animaux…
L’humain a imaginé et finalement créé beaucoup de dysharmonie sur Gaia, son corps planétaire… Mais cet ombre et sa dysharmonie ont une fin.
L’ombre a toujours une fin.
L’Infini, c’est vraiment l’Infini
Bien sûr, nous ne pourrons jamais être totalement conscients de la Lumière Infinie !
Nous en serons toujours « plus conscients »… mais jamais totalement conscients…
L’Éternité, c’est à la fois ce « toujours » et ce « jamais » !
Mais, nous pouvons nous poser par exemple les quelques questions suivantes… Et beaucoup d’autres :
Comment mangerons-nous lorsque nous serons tous beaucoup, beaucoup, plus conscients de la Lumière ?
Comment vivrons-nous alors ?
Que va devenir notre sexualité ?
Quelles vont être nos relations avec la matière, avec la terre ?
Comment serons-nous les uns avec les autres ?
Nous ne pouvons pas l’imaginer totalement aujourd’hui… Pas tant que nous sommes si emberlificotés dans l’ombre que nous avons nous-mêmes imaginée !
●
Non, c’est sûr !
■
N’y aura-t-il plus besoin de verrous aux portes ? Ni de barrières à des propriétés ? Ni de protection quelconque ?
La notion de « propriété » existera-t-elle encore ?
Et la communication, quelles formes prendra-t-elle ?
Que seront nos émotions ?
Je ne peux, pour l’instant, qu’imaginer, certainement bien incorrectement, ce que sera la vie sur cette terre lorsque nous serons seulement 100 fois plus conscients de la Lumière !
Mais, plus loin ?
Nous pouvons voir l’horizon… Mais après … ? Comment tout cela sera-t-il lorsque nous marcherons vers cet horizon ?
En tous les cas, c’est en continuant à aller vers cet horizon que nous allons découvrir tout cela !
… Je suis absolument sûr qu’un jour nous vivrons, tous, « cette véritable vie merveilleuse » dont tout le monde rêve…
●
J’ai plaisir à l’imaginer, moi aussi… Mais, bon ! Je dirais presque que… pour le coup ce qui m’intéresse actuellement, c’est l’instant et les petits pas qui sont faits.
■
C’est le plus important ! De maintes fois, cela nous a été clairement dit : « Le plus important c’est le présent. »
Jouer à être heureux
●
Parce que, franchement, c’est assez fascinant et ludique ce travail, présenté comme cela…
■
Oui, bien sûr… On en avance, là ! Et on en avance avec plaisir…
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C’est comme si j’avais ouvert… Tu m’as permis d’ouvrir une autre porte que celle…
■
Alors, là, faisons tout de suite une petite remarque…
Quand nous disons « Tu m’as permis… » à quelqu’un, comme tu viens de le faire, c’est une façon habituelle de fonctionner, de dire, de croire…
Mais en fait, c’est nous qui nous nous permettons. Chacun, nous constituons notre propre bouquet de fleurs personnel… Et cela, dans l’intérêt de tous.
Chacun se fait son bouquet !
●
Son bouquet ? C’est à dire ?
■
Eh bien, nous cueillons une fleur à gauche que quelqu’un offres, nous prenons une fleur à droite que quelqu’un d’autre offre… Mais chacun de nous fait « son » propre bouquet ! Chacun de nous choisit chacune des fleurs qui va le composer…
Parce que, si nous discutons ensemble comme nous le faisons depuis quelques temps, c’est bien « toi » qui choisis la situation comme « tu » la désires, c’est « toi » qui en fait l’usage pour toi, l’usage que « tu » désires en faire… Ainsi, tu crées ton propre bouquet.
Et, bien sûr, moi aussi de mon côté, je fais pareil… C’est évident !
Responsabilité
Mais chacun de nous est seul responsable de la situation qu’il vit et que nous choisissons de vivre ensemble. Je ne suis pas plus responsable que toi, ou toi plus responsable que moi…
Nous sommes tous co-responsables à 100%.
Les visions ombreuses anciennes nous disaient qu’il y avait le haut et le bas, bien séparés ! Qu’il y avait l’ombre et la lumière, bien opposées ! Qu’il y avait des Êtres plus élevés et des Êtres plus bas… Etc… Etc…
Mais, non ! Nous sommes tous à égalité, en Dieu.
Tous ! Nous sommes tous au début de Dieu…
Quel que soit le kilométrage que chacun a pu parcourir, il reste, à chacun de nous, l’Infini à parcourir !
Exactement le « même » Infini !
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Oui, mais bon ! J’ai cherché et j’ai trouvé quelque chose que je cherchais…
■
Ben oui ! Mais, c’est bien toi qui l’a cherché, n’est-ce pas ? Si tu n’avais pas cherché, c’est que tu n’aurais pas eu encore la conscience nécessaire pour chercher tel ou tel ouverture…
C’est toi qui a choisi cette conscience. C’est bien ça, la Libre Conscience ? N’est-ce pas ?
●
Oui, c’est bien vrai…
Silence…
… Ensuite, je vois que j’ai noté ici que tu avais dit, au tout début de notre entretien : « Cette forme de l’Unité » … Mais, je ne me souviens plus très bien du contexte, parce que nous avons beaucoup échangé depuis…
Unité
■
Mais tout de même, là, nous pouvons dire que l’Unité est Omniprésente et elle est donc « Omniforme ».
L’Unité dont nous parlons ensemble, Elle est Absolue : il n’y a pas ce que, nous, nous appelons « une forme », qui soit plus ou moins dans l’Unité qu’une autre ! Et ceci, malgré que nous ayons pu beaucoup penser l’inverse…
●
Pour moi, l’Unité c’est un état.
■
Oui, c’est ça ! C’est un état… L’Unité, c’est l’État naturel ! C’est l’État Éternel ! Oui !
Cette « panique », terrible, de l’ombre, c’est le résultat de la rencontre, à un même instant, d’une part de « son immense espoir de ne plus souffrir » et d’autre part « de ses mémoires de toutes ses immenses déceptions passées » !
En effet l’ombre n’a jamais pu que vivre des déceptions… Elle n’a jamais pu vivre le bonheur sans condition, jamais !
Alors qu’au plus profond de lui, tous les êtres, quelle que soit leur conscience, ne veulent être qu’heureux, tout de suite et sans aucune condition.
Alors, il y a au même moment le « frétillement angoissé » de savoir, que d’une part, nous pouvons guérir de nos tourments extrêmes qui nous semblent durer depuis toujours et, d’autre part, que nous pouvons, une fois de plus, revivre la déception démesurée que nous avons vécu si souvent dans le passé !
C’est ça, « la panique de l’ombre » !
En effet, nous n’avons jamais perdu conscience de la Lumière dans la joie ! L’ombre n’a été « que » souffrance…
Cela a été une immense souffrance que nous avons vécu pendant chacune de nos nombreuses vies passées…
Mais, il n’y a que la conscience de la Lumière qui puisse rendre à l’ombre sa Vérité … On ne peut pas faire autrement ! Il n’y a pas de plan B.
Et, depuis le début de l’ombre, c’est à dire depuis le presque début de l’humanité, chacun d’entre nous, y compris les plus sombres, ne rêvent que d’en être soulagés !
●
Oui, c’est vrai, nous le rêvons tous !
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Mais combien, combien ont vécu, avant ce jour, leur rêve jusqu’au bout ?
●
Cette ombre doit révéler la Lumière qu’elle ne peut qu’être.
■
Oui! Cette ombre, imaginée par elle-même, doit révéler la Vraie Lumière Merveilleuse qu’elle Est depuis toujours et pour toujours !
Révélations
■
Mais attention ! Ce n’est pas qu’elle doit « devenir » Lumière… Comment peut-elle devenir ce qu’elle est : l’ombre doit simplement révéler qu’elle est Lumière depuis toujours…
●
Oui, c’est vrai ! Je suis d’accord… Il faut que nous soyons attentifs à nos paroles, car elles expriment notre conscience…
■
Oui, c’est en écoutant nos paroles que nous pouvons le plus souvent prendre connaissance de l’état de notre conscience… Et nous pouvons ainsi en permettre l’ouverture, toujours plus grande.
L’ombre, cette perte de conscience de la Lumière, a eu un début… et elle a une fin ! Tout ce qui a un début a une fin !
Seule la Lumière, Elle-même, n’a ni début, ni fin…
La Lumière est Éternelle…
●
Mais alors, si la Lumière est Éternelle, si Elle est Tout depuis toujours, qu’est-ce qui n’est pas la Lumière ?
L’ombre finit dès que nous reconnaissons la Lumière en elle ! Dès que nous reprenons conscience de la Lumière en Tout… « y compris en elle » !
Jusqu’à sa fin, l’ombre n’avait jamais pu voir, en elle-même, la Lumière !
L’ombre n’avait jamais pu suivre le fil d’Ariane dont elle est elle-même tissée depuis son début !
Le seul fil d’Ariane qui soit c’est la Lumière Elle-même.
La conscience de la Lumière est la seule solution à la perte de conscience de la Lumière.
La Lumière est la seule solution pour l’ombre.
L’ombre est tissée de la Lumière… Il suffit que nous nous révélions, à nous-même, la Lumière dont elle est tissée !
L’ombre doit être révélée à elle-même qu’elle est Lumière, rien que Lumière…
Car la Lumière est l’étoffe de Tout, sans une seule exception… La Lumière est donc, bien sûr, l’étoffe de l’ombre qui en a perdu conscience !
Nous n’avons pas d’autre issue pour sortir du labyrinthe de l’ombre que nous avons construit ! L’ombre, en nous et autour de nous, doit se voir révélée qu’elle est fille de la Lumière… qu’elle a toujours été tissée « Lumière ».
L’ombre n’a été qu’une perte de conscience de la Lumière… Mais, c’est vrai, cette perte de conscience a pu durer des millénaires et des millénaires !
Et de ce fait sa propagande a été entendue un nombre incalculable de fois par chacun de nous ! Et la puissance de cette propagande a été, ces derniers temps, maximale…
En effet, il y a, actuellement, une immense panique de l’ombre en nous et autour de nous, avant sa fin qu’elle sent proche.
Le fil d’Ariane
●
Oui, cela a été un fait ! Mais, cependant, l’ombre, ce n’est qu’une perte de conscience… ce n’est pas une perte d’état ?
■
Oui, tu as raison…
Nous devons « reconnaître », c’est à dire « connaître à nouveau », que chacun des murs du labyrinthe que nous avions construit n’a été fabriqué que de la Lumière Éternelle qui est la Source de Tout, mais dont nous avions perdu conscience…
Les murs du labyrinthe eux-mêmes « sont » le fil d’Ariane !
Et nous avons le pouvoir de révéler cela par notre amour tendant vers l’inconditionnel…
●
Oui, c’est vraiment ça… C’est ça l’Unité !
■
Je trouve que c’est merveilleux
●
C’est simple et…
■
… Et quand nous en discutons, comme nous le faisons à chaque fois que nous nous rencontrons, nous découvrons toujours de nouvelles facettes de la Lumière… Et aujourd’hui encore, nous venons de le faire… Et nous en découvrirons encore d’autres !
Vu la qualité de notre échange et le respect que l’on a l’un pour l’autre, nous créons des zones de sécurité de suffisamment bonne qualité pour l’un et pour l’autre…
Et de ce fait, nous pouvons, l’un et l’autre faire l’expérience de nouvelles prises de conscience… de la Lumière.
Et là nous volons d’évidence en évidence :
Ah, mais oui ! Ça en fait, c’est de la Lumière Pure et je l’avais simplement oublié…
Ah ! Mais là aussi, ça, c’est de la Lumière Pure et je l’avais aussi oublié !
… Et ainsi de suite… On enlève l’un après l’autre les voiles d’ombre que l’on avait déposé sur nos yeux et qui nous interdisaient de voir la Lumière, pourtant Omniprésente ?
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C’est vrai que c’est facile et confortable… et toujours enrichissant !
Zéro souffrance
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De « Mais oui ! » en « Mais oui ! », ça s’ouvre très agréablement et pourtant cela ne nous coûte que « zéro » en souffrance !
Il n’y a aucun prix à payer !
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Non ! C’est d’une simplicité étonnante !
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Nous nous voyons depuis quatre ou cinq fois et nous n’avons jamais souffert ni de nous-même, ni de l’autre. Et pourtant nous voyons bien qu’il s’est passé des choses : ensemble, nous avons ouvert ! … nous avons ouvert notre conscience ! … Et nous n’avons pas payé un seul prix de douleur !
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C’est vrai ! Je ressens ça plutôt comme des lâcher-prises ! Oui ! En fait, je ressens surtout des « lâcher-prises » …
C’est comme quand tu arrêtes de t’agripper à un poteau… puis tu lâche un autre poteau… et puis encore un autre !
Le fait, par exemple, de dire : je ne dois pas convaincre l’autre… « la joie, c’est ce qu’il faut ! » Je n’ai seulement qu’à aimer l’autre tel qu’il est. Point finale !
Illumination de l’ombre
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En fait quand nous disons « lâcher prise », cela exprime toujours « lâcher prise sur l’ombre » ! Nous devons lâcher le combat avec l’ombre ! Nous devons simplement « illuminer » l’ombre…
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Ah oui, toujours ! C’est vrai !
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Il s’agit simplement « d’une illumination de l’ombre ». Parce que c’est ça le lâcher prise : c’est éclairer l’ombre ! Et là, nous la « lâchons », parce qu’elle ne nous semblait exister que par notre perte de conscience de la Lumière…
Je pense que, vraiment, le seul souhait réel de l’ombre, c’est la Lumière… Lumière qu’elle « est », mais dont elle a perdu conscience !
C’est ce que l’on peut observer au fond de chacun d’entre nous : un espoir de la Lumière, un amour de la Lumière, une foi en la Lumière…
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C’est ce que j’observe en moi, en effet.
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L’humanité entière n’a qu’un désir : c’est la Lumière… Elle espère « la conscience de la Lumière » ! Car en fait, la Lumière Elle-même, l’humanité, elle L’a… elle L’a depuis toujours et pour toujours !
Rires…
Il faut toujours revenir aux basiques. Et le basique des basiques, c’est, à chaque fois, « plus de conscience de la Lumière » !
Dieu s’est donné, Lui-même, Éternellement… Il ne va pas se reprendre !
Dieu-Lumière ne va pas reprendre ce qu’Il offre : « Lui-même »… Ce n’est pas possible !
Depuis toujours nous sommes des consciences vivantes qui s’ouvrent à la Lumière !
Dieu ne reprend jamais ce qu’il a donné ! Ce n’est pas possible, Il ne sait pas reprendre ! « Reprendre », cela a été une invention de l’ombre.
Si on se regarde soi-même, attentivement, c’est bien comme cela que nous sommes… Oui, c’est comme cela que nous sommes, comme tous les Êtres.
L’humanité n’a qu’un désir : reprendre « conscience » de la Lumière ! Parce que « la Lumière », elle L’a !
Depuis toujours, nous sommes « de Lumière », nous sommes de la Lumière Pure… Nous allons, plus précisément, plutôt dire comme cela : nous sommes de la conscience qui s’ouvre à Lumière…
Chacun de nous est une conscience de la Lumière qui s’ouvre et qui s’ouvrira toujours !
Le mot et la conscience
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C’est important ce terme de « conscience » … Nous avons eu tendance à le squeezer pour aller plus vite et à dire que « l’on recherche la Lumière », au lieu de dire que « l’on cherche à ouvrir notre conscience de la Lumière qui Elle est Éternellement Présente » !
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Oui, c’est vrai ! On fait souvent des raccourcis verbaux… Parfois au risque d’une perte du véritable sens.
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Oui, mais c’est important d’en prendre conscience, car parfois, c’est tout le concept qui s’inverse du coup si l’on n’est pas attentif par ce « glissement des mots » … Il y a donc une grande importance du vocabulaire.
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Oui, c’est vrai, mais ce n’est pourtant pas si grave, ni si compliqué que ça de résoudre ce problème de glissement ! En effet, nous nous entraidons, volontairement et aussi involontairement, les uns les autres à purifier notre langage et à le rendre à la Lumière… Donc, ne nous faisons pas de soucis pour ça !
Et quand il y en a un de nous qui perd un peu trop la conscience réelle du concept dont il parle, soit il s’en aperçoit lui-même, soit quelqu’un le lui signale gentiment…
Et là, nous reprenons le langage le plus adapté, le plus lumineux, celui qui exprime le mieux notre conscience de la Lumière à cet instant et qui est peut-être un peu plus long à exprimer… Oui, c’est vrai !
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Oui, et cela permet d’être attentif à nos pensées, à notre vocabulaire pour exprimer clairement notre pensée… Ce n’est pas mal ! C’est intéressant ! Nous sommes trop souvent dans le no man’s land du manque de précision…
Effort confortable
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Oui ! Pourtant, ce doit être une attention qui n’est « que » confortable… uniquement confortable.
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Oui, je comprends…
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Ce n’est pas une attention dans laquelle il nous faut fournir un effort désagréable pour être attentif, comme l’ombre nous l’a appris pendant des millénaires !
Non ! c’est un effort qui n’est qu’agréable. S’il n’est pas qu’agréable, alors, hop ! C’est la souffrance qui nous prévient que nous venons d’imaginer à nouveau le labyrinthe dans lequel nous allons nous reperdre…
Nous allons, à nouveau, risquer de perdre conscience de la Lumière Infinie…
Nous allons peut-être même perdre conscience que l’effort que nous sommes en train de faire n’est que Lumière Pure…
Et nous risquons de prétendre que l’effort que nous venons de faire est un mélange d’ombre et de Lumière : nous risquons alors de perdre en qualité de conscience !
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Ce qui est bien, c’est qu’il faut vraiment que j’apprenne à m’aimer avec tous mes efforts !
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Oui, bien sûr ! L’effort, c’est Dieu qui nous l’a donné. L’effort, c’est Divin… L’effort n’est pas un problème !
Regarde, une plante : pour pousser, elle fait des efforts permanents : la petite graine fait des efforts pour écarter la terre, puis faire des racines, puis faire une première feuille et donner une plantule… Elle s’épanouie « dans » l’effort.
L’effort, c’est la vie !
L’effort n’a été rendu…
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… Souffrance ?
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Oui ! L’effort n’a été rendu souffrance que par l’ombre !
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C’est vrai qu’il y a eu un amalgame entre « souffrance » et « effort » ! Et là, j’y ai moi-même beaucoup participé !
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Et ça, c’est l’ombre, parce que dès qu’avec notre ego excessif nous avons voulu manipuler quelqu’un, il a été nécessaire de l’inviter à ce qu’il perde conscience de la Lumière…
En effet, tant qu’il ne perdait pas conscience de la Lumière Infinie, Éternelle, Omniprésente, alors il n’était pas manipulable… Et s’il retrouve cette conscience, il n’est plus manipulable !
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Oui ! C’est bien comme cela que nous avons procédé avec les autres ou même avec nous-mêmes…
Merveilleuse souffrance
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Mais heureusement, dès que nous perdons conscience que l’effort n’est que Lumière, une alarme se déclenche qui nous signale notre perte de conscience : c’est la souffrance qui est cette merveilleuse alarme !
La souffrance est une invitation à reprendre conscience de la Lumière et ainsi retrouver la paix et le plaisir de notre effort parfait…
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D’accord !
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Il faut se rappeler que l’ombre ne fait que « pseudo-exister » !
Seul l’usage maladroit de leur libre arbitre a fait que des Être ont pu croire qu’elle existait (car en fait elle n’a jamais existé, puisqu’elle n’a été faite que de la perte de conscience de la Lumière qu’elle est et qui Seule Existe !)
C’est vrai que, pour nous aujourd’hui, cela peut sembler bizarre ! Mais l’ombre, aussi étonnant que cela puisse paraître encore, n’a pas d’existence « réelle »…
Mais, en termes de mécanismes, une fois qu’elle a cru exister, l’ombre a automatiquement et inconsciemment proposé sa perte de conscience de la Lumière aux autres…
Et, lorsqu’elle a réussi, nous avons eu l’apparition d’une relation d’ombre à ombre… jusqu’à ce que l’un ou l’autre réalise qu’il y a eu supercherie ! Ce qui est inévitable ! Mais au bout de combien de temps, au bout de combien de souffrances…
Donc, tant que l’erreur n’a pas été réparée, il a fallu que nous souffrions ! Voilà ! Nous n’avons pas pu vivre, comme ça, dans l’erreur, sans souffrir : cela n’a plus été permis… C’était normal…
Alors là, nous avons mangé et nous avons souffert pour nous nourrir…
Nous avons voulu mettre les nôtres à l’abri, et nous avons souffert pour les mettre à l’abri…
Nous avons souffert de naître, nous avons souffert de vieillir, nous avons souffert de mourir…
Voilà quelle a été la vision ombreuse qui a été majoritaire depuis des millénaires et que nous nous sommes transmise de génération en génération… Et nous-même, nous l’avons transmise d’innombrables fois à nos enfants.
Et nous l’avons transmise par manque de courage… Parce que, sur cette terre, dans l’état où nous l’avons mise, aujourd’hui, le vrai courage, c’est d’être heureux ! Nous avons simplement manqué de courage…
Silence…
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Tout ça, c’est lié quand même, à un moment donné, au libre arbitre… Car s’il n’y avait pas de libre arbitre, nous ne parlerions pas de ça… nous n’aurions pas eu le choix !
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Alors, nous allons dire cela un peu différemment. Tout cela a été lié à un usage ombreux du libre arbitre, c’est-à-dire un usage à l’envers du libre arbitre… parce que le libre arbitre, sa réalité, c’est…
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… C’est l’Amour de Dieu ?
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Oui, voilà, c’est tout : le libre arbitre, c’est le Pur Amour de Dieu.
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Ça, je l’entends… J’entends bien l’ombre « Lumineuse » …
Mais pourquoi « l’ombre » ? Pourquoi, à un moment donné l’utilisation du libre arbitre a pu amener ça ?
L’ego juste
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C’est l’ego ! Ça, on nous l’a toujours dit…
C’est, au presque début de l’humanité, un Être qui, doté du « libre arbitre » a le premier mésusé de son ego… Et un premier ego « anormal » s’est développé, un ego qui est devenu malade…
Et ensuite, la majorité des autres, nous avons suivi !
Et, malgré toutes les aides merveilleuses proposées depuis le début de l’humanité par les plus beaux Êtres humains, nous n’avons pas pu résoudre ce développement déséquilibré de notre ego originel… Trop souvent, nous n’avons pas su lui rendre son harmonie naturelle, si utile, si belle !
En effet, il n’est pas anormal d’avoir un ego… l’ego en soi n’est pas malsain… L’ego est naturel et il nécessaire pour vivre dans un corps.
Nous ne pouvons pas vivre sans ego…
L’ego c’est un peu comme « une sorte de colle » nécessaire pour maintenir ensemble les trois aspects de l’Être que sont l’Âme, le Corps et la Pensée.
L’ego est donc absolument nécessaire pour la vie incarnée.
Mais, il faut juste la quantité de colle qui est seulement nécessaire pour remplir cette fonction : il n’en faut ni plus, ni moins !
Mais, s’il y a trop de « colle », trop d’ego, alors cet ego excessif va avoir tendance à coller d’autres Âmes, d’autres Corps et d’autres Pensées que les siennes et qui ne devraient jamais être collés à lui… Et là, bien sûr, c’est là le problème de l’ego !
Alors là, avec un tel ego qui colle tout, nous nous dirigeons vers la « pensée unique », vers le « Tout pour moi », vers le « Je suis dieu » !
C’est là l’illusion de la séparation, c’est l’illusion de l’ombre, c’est la perte de conscience de la Lumière Omniprésente et Unique dont je suis une simple conscience parmi une infinité d’autres consciences aussi merveilleuses les unes que les autres…
Il nous faut donc juste la quantité d’ego nécessaire pour exister nous-même : s’il y en a plus, ou moins, que ce qui est prévu pour l’existence de l’Être humain que nous sommes, alors c’est l’illusion de l’ombre qui est en train de naître quelque part !
Par exemple, si nous voulions convaincre quelqu’un qu’il devait faire comme ceci ou comme cela pour être heureux, nous étions dans cette douloureuse dynamique… Nous avons voulu, alors, « coller » l’autre, prendre possession de lui et lui dire comment il devait fonctionner etc.
Et ça c’est parce qu’il y avait trop de colle en nous et nous avons collé à nous des choses que nous n’aurions jamais dû coller ! Il y avait un ego trop abondant.
Pourquoi trop de colle ?
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Mais pourquoi, à un moment donné, quelqu’un a-t-il eu trop de colle ? Pourquoi ?
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Ce n’est peut-être pas si compliqué que ça à envisager et nous allons essayer de le préciser par des mots comme ceux-ci :
Soit, nous avons conscience que la Lumière est Omniprésente, Omnisciente, Infinie, Éternelle etc… et là, nous nous sentons en sécurité… Nous ne voulons rien d’autre que vivre le plaisir de cet instant que nous sommes en train de vivre, parce que cet instant, c’est « La Lumière Elle-même » qui est ce que nous désirons le plus.
Alors, là, nous sommes conscients de la Lumière Totale Absolue dans cet instant et nous n’avons envie d’aucun autre instant, d’aucun autre endroit, nous n’avons envie de rien d’autre, à la place de cet instant que nous vivons, de cet endroit où nous nous trouvons : le Tout est Parfait ! Et nous en jouissons…
… Nous n’avons aucun désir autre que de jouir de cette Lumière-Là, comme nous en jouirions à un autre endroit et à un autre instant…
Et dans cette situation-là, nous n’avons besoin que de « la colle » nécessaire pour tenir ensemble notre Âme, notre Corps et notre Pensée et avoir la pleine conscience de cet Instant Parfait…
Mais, nous avons pu aussi, par un usage maladroit de notre libre arbitre, perdre conscience de cette Lumière… Et là nous avons « inventé » l’ombre…
Et si nous n’avons pas repris conscience rapidement de la Lumière, l’ego est sorti de son bon équilibre naturel ! Et la souffrance est apparue pour nous le signaler…
Et si nous n’avons pas su entendre le message de la souffrance, pour tenter maladroitement de la soulager sans l’écouter, nous avons augmenté notre ego et nous avons alors tout collé autour de nous…
À cela, on peut peut-être rajouter que, schématiquement, chez le minéral, le végétal et l’animal, l’ego, bien que parfait également, a une fonction plus simple : celle qui consiste à maintenir ensemble simplement un Corps, une Âme et un tout petit peu de pensée minérale, végétale ou animale !
Mais à partir de l’homme, l’ego a dû maintenir ensemble un Corps, une Âme « et » une Libre Pensée…
Et cette Libre Pensée a pu respecter la quantité de colle pour que nous puissions simplement vivre heureux…
Mais elle a pu aussi augmenter ou diminuer la quantité de colle… Elle a pu mésuser de cette colle pourtant parfaite ! Cela a toujours été le résultat d’une perte de conscience de la Lumière Éternelle…
Et là les troubles ont commencé…
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Mais pourquoi ? Pourquoi y a-t-il eu une première perte de conscience qui a entraîné tout ça ?
L’erreur est Divine
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Alors, là il y a quelque chose qui m’a beaucoup aidé à réfléchir à cela : j’ai lu quelque chose de très intéressant chez Teilhard de Chardin dans la fin de son livre « Le Phénomène Humain », un livre que j’ai lu de nombreuses fois à différentes périodes de ma vie…
Il y parle, rapidement, de ce sujet d’une façon que je trouve très intéressante dans un appendice qu’il a nommé : « Quelques remarques sur la place du mal dans un monde en évolution » et qu’il a écrit à Rome en 1948. Quelle lecture enrichissante que ce livre !
Je vais essayer d’exprimer, de mon mieux, ce que j’ai compris à ce point de ce qu’il explique : il y a toujours eu des erreurs, des échecs dans l’évolution qui ont accompagné les réussites.
L’erreur est Divine, comme la réussite… La Lumière inclut bien sûr tout, et elle inclut donc l’échec comme la réussite…
Il y a donc toujours eu dans la nature, bien avant l’Être humain et, depuis peu dans l’Être humain qui est un aspect récent de la nature, une tentative constante d’élévation de la conscience, avec des voies qui ont été pleines de succès, et là il y a eu une nouvelle étape de conscience et au même instant un nouveau corps qui se développe pour l’exprimer…
Mais, il y a aussi des voies qui ont été des échecs… Et là, l’Âme ne trouvait pas dans ces corps la possibilité de s’élever. Ce sont les culs de sac de la vie : les échecs !
Mais, à travers ces succès et ces échecs, la conscience de la Lumière s’est toujours élevée… et elle s’élèvera toujours !
Cela a toujours existé, ce n’est pas nouveau… L’homme n’a pas inventé ce phénomène d’avancée et de recul, d’erreurs et de correction d’erreurs… et finalement de succès…
Dans cette vision-là, on pourrait dire que l’ombre fait partie de ce mouvement naturel !
Mais, dans le minéral, le végétal et l’animal, donc tant que l’Être n’est pas humanisé, cela ne pose pas de problème de faire erreur… et d’échouer ! En effet, il n’y a pas un ego difficile à gérer… Il n’y a pas encore de libre arbitre et donc pas de libre conscience…
Alors là, l’ego ne peut rien vouloir coller en plus ou en moins… Donc pas de problème pour lui, ni pour les autres Êtres…
Donc, avant l’apparition de l’homme, les corps pouvaient mourir de leurs erreurs, de leur échecs, de leurs insuffisances… et puis voilà ! C’est tout !
Et, tout simplement, leur Âme renaissait dans un autre corps, peut être mieux adapté à la situation du moment. Si c’est le cas, ce nouveau corps avait de meilleures qualités et pouvait mieux offrir à l’Âme une occasion d’élévation…
Une erreur sans libre conscience, c’est une chose… Mais, une erreur avec la libre conscience, c’est une autre chose !
L’ombre sans libre conscience, c’est une chose… Mais l’ombre avec la libre conscience, c’est une autre chose ! …
Oui ! C’est « ça » l’entraînement dont nous avons parlé tout à l’heure.
Il n’existe pas un seul moment de notre vie où il n’y ait pas une possibilité de voir le Divin et de prendre conscience, encore plus, de Sa Lumière…
Pas un seul moment, puisque, chaque instant, c’est Dieu Lui-même !
Par exemple là ce livre, il est bleu : tu dis « Ah, c’est bleu ! »
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Oui, c’est un joli bleu !
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Oui, c’est bleu ! Mais c’est le bleu de Dieu… Il existe, ce bleu de Dieu, pour que tu en sois heureuse.
Et ça ? C’est noir !
Ah, oui ! Mais ça, c’est la couleur noire de Dieu… Ce noir existe pour que tu t’en régales…
Tu vois ce que je veux dire ?
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En fait, je comprends, c’est reconnaître Dieu dans toutes les secondes et les millièmes de secondes… Là où Il Est, c’est à dire Partout ?
Voir Dieu où Il Est : Partout, Tout le Temps
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Oui, tout simplement !
Mais, c’est bien la Réalité Divine que nous voyons à chaque instant. Il n’y a qu’Elle à voir !
C’est tout simplement être « naturel » … comme un enfant le fait encore !
●
Eh oui !
■
Comme un enfant fait tant que nous ne lui avons pas ré-appris autre chose !
Long silence…
Il n’y a pas de différence entre un instant et un autre instant ou bien entre un endroit et un autre endroit :
Ce n’est que Dieu que nous vivons à cet instant ou à cet autre instant…
Ce n’est que Dieu que nous voyons à cet endroit ou à cet autre endroit…
●
Ah ! c’est important ça ! Nous le savons, mais ça a besoin d’être dit ! Je trouve important que ce soit dit.
■
Ah oui, bien sûr, la communication, c’est très utile…
La communication est la voie de la conscience de l’Unité.
●
Parce que c’est vrai ! Ça paraît évident… Ça se comprend…
D’ailleurs c’est ce que nous essayons de vivre tout le temps… Mais, c’est bien de le rappeler parce…
En effet, la Beauté, je ne la voyais que dans les « grandes » choses, alors qu’en fait la Beauté existe à chaque seconde et dans tout ce qui existe y compris dans les toutes petites choses…
Oui ! Un instant, c’est Dieu ! Que je le reconnaisse ou pas, c’est Dieu…
Que je l’aie reconnu ou pas dans un instant passé, c’était Dieu !
Et l’avenir qui arrive, ce sera Dieu, bien sûr… et rien d’autre !
Donc, c’est là qu’il faut acquérir cette espèce de virtuosité à reconnaître la Lumière en tout… donc tout de suite, à cet instant !
●
L’image qui me venait, c’était comme si on m’offrait à boire tout le temps, mais que je ne pensais pas à boire à chaque fois… alors que j’ai soif, très soif !
■
Boire ? Eh oui ! Tu as raison… C’est tout bête ! Est-ce que ce n’est pas Dieu que de boire ? Est-ce que ce n’est pas de la Lumière Pure que de boire ?
●
C’est comme si toute la Perfection était là, mais que je ne la prenais pas…
■
Oui ! Mais, ça c’était parce qu’il y a eu cette perte de conscience de la Lumière en telle chose ou en telle autre chose… Et beaucoup de choses, qui sont toutes merveilleuses, ont été assombries de cette perte de conscience…
Donc, si tu veux, tu te disais : « Ça c’est un mauvais moment à passer, je suis obligé de le faire, alors je le vis, je n’ai pas le choix de ne pas vivre cette douleur… »
Ou bien, tu te disais : « Ça, c’est un bon moment, mais il est tout petit et donc cela n’a pas de valeur… Non ! Ce qu’il me faut c’est le grand truc, une « grande » conscience, avec un samadhi, une illumination grandiose etc… »
Humilité
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Exactement !
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Mais ça c’était prétendre que Dieu était dans tel type d’instant grandiose, mais qu’Il n’était pas dans les autres instants… Donc il y avait une illusion de séparation… il y avait une incroyance en l’Omniprésence de la Lumière.
Et, alors, instantanément nous ressentons, là, la souffrance salvatrice !
●
Exactement… Ça va loin ce petit truc !
■
Tu vois ?
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Je vois rès bien ! Très bien, très bien ! Je commence à sentir. Mais j’avais besoin de le réentendre…
■
On en a tous besoin : « Apprendre, c’est répéter ! Enseigner, c’est répéter ! » disait mon père.
Il faut le dire, il faut l’entendre pour pouvoir le dire… et puis il faut le réentendre… C’est sans arrêt ! Il faut donc beaucoup, beaucoup, répéter…
Et il faut surtout être heureux de répéter !
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Eh bien ! Il faudra donc entendre et réentendre.
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Cette perte de conscience de la Lumière, dont nous parlons, nous a touché pendant des milliers et des milliers d’année… depuis le presque début de l’humanité.
Cela a touché tous les aspects de la vie qui ont été teintés de cette perte de conscience, donc de l’ombre !
Et donc, il faut quand même un certain travail d’accueil, une certaine attention agréable, pour décliquer, pour déshabiller chacun de ces instants d’inconscience et, finalement, en aimer le voile qui cachait leur Réalité.
Si la couleur est bleue… et que bof ! Oui bon ! il y avait un voile bleu ! Et alors ? Voilà ! Ce n’était pas très intéressant…
Mais, si je ne vois pas la Réalité de ce bleu, si le Bleu de Dieu n’est pas intéressant pour mois qu’est-ce que c’est qui est intéressant ?
Non ! Ce bleu particulier-là, à cet instant-là, c’est une couleur unique de Dieu à un instant unique de Dieu !
Déguster les couleurs
Et là, ça prend une autre dimension. Là, nous sommes naturels ! Et nous nous émerveillons de ce bleu-là, comme un enfant s’émerveille de « ce » bleu-là, lorsqu’il le voit pour la première fois… et qu’il va essayer de le toucher, de le sentir et même de le goûter !
●
Tout à fait ! Tout à fait ! C’est vrai que les enfants, pour le coup, sont des modèles…
■
Les enfants s’émerveillent encore à chaque instant, car, pour eux, c’est, encore, toujours leur premier instant !
Mais pour nous ? C’est bien la même chose… En réalité, c’est bien toujours la première fois que nous vivons cet instant, n’est-ce pas ? Chaque instant n’est-il pas Divin et donc Unique… et donc Merveilleux ?
Oui, les enfants sont, en général encore, dans leur émerveillement naturel ! Pour eux, chaque instant est une proposition d’émerveillement !
Est-ce que nous allons oser, nous aussi, alors que nous sommes devenus adultes, continuer à nous émerveiller de ce petit instant « normal » ?
Est-ce que nous allons avoir le courage de nous émerveiller ? Ou est-ce que nous allons encore être craintif et avoir peur d’être anormal vis-à-vis des gens qui nous entourent… et ne pas nous émerveiller ? Ne pas oser nous émerveiller ?
Cela dépend de nous !
Chaque instant est un réveil
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J’ai l’impression, parfois que c’est plutôt un endormissement…
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Oui, oui ! Mais avec un endormissement, il y a toujours un réveil… Il n’y a pas de soucis là-dessus !
Rires…
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Oui… c’est vrai !
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Nous voulons simplement être heureux…
Nous avons un instant par instant pour être heureux…
Nous avons « cet » instant pour être heureux
Et tout marche bien, quoi ! Tout est bien goupillé ! C’est Parfait… Tout est prévu parfaitement, évidemment… Nous ne pouvons pas attendre autre chose de Dieu, que la Perfection ! Donc, c’est Parfait.
Et donc, si je me pique avec une aiguille c’est aussi parfait que si je prends un café avec des amis ! Il faut arrêter de dire : « Je me pique avec une aiguille : c’est un problème ! » Ce n’est pas un problème, c’est une expérience, donc une expérience de Dieu. C’est nécessairement une expérience du Divin !
●
Oui ! Il n’y a pas d’autres options !
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De mon point de vue, nous n’avons pas d’autre option, en effet… Il faut que nous arrivions à cette virtuosité qui fait qu’à ce moment-là nous passons, en toute conscience, d’un « instant de Dieu » à un autre « instant de Dieu », de plus en plus courageusement… et de plus en plus efficacement…
Et, là, nous sommes alors en train de mettre en place un îlot de Paradis, nous devenons, nous-même, une mini-référence paradisiaque.
●
D’où l’importance du courage… parce que c’est vrai qu’il faut du courage…?
■
Oui ! Toutes les vertus, évidemment, demandent du courage… C’est le Courage Naturel qui a été déposé depuis toujours en nous par la Lumière.
Et la douleur physique ?
●
Parce que, par exemple, pendant la douleur physique, il faudrait garder cette conscience de la Lumière … ?
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Oui ! Bien sûr !
●
Remarque que d’un autre côté, le fait d’y arriver nous soulage tout de suite… Donc, ce doit être possible.
À chaque fois ! c’est vrai ! Ça marche à tous les coups, de toutes les façons… quelle que soit la douleur.
■
C’est vrai ! Il y a quelques mois, je me suis fracassé l’épaule droite, fort, très fort ! Et j’ai eu l’une des plus grandes souffrances physiques que j’ai connue dans cette vie-ci…
●
C’est vrai ?
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Oui ! Et là, j’ai décidé de ne rien faire d’autre que d’apprendre à aimer cette douleur terrible… Je n’ai utilisé aucune autre technique thérapeutique quelle qu’elle soit. Et cela pendant des mois…
J’ai choisi de faire cette expérience sur moi-même. En effet, j’aime bien faire ce genre d’expérience…
Et j’ai eu pendant longtemps, à des moments, des mouvements que je ne pouvait pas faire et qui étaient limités par ma douleur… Mais j’ai continué à apprendre à aimer cette douleur de mieux en mieux en jouant avec elle, en flirtant avec elle !
Cette douleur a reculé, d’ailleurs, au fur et à mesure où j’ai osé avancer avec amour vers elle.
Mais, j’ai vu aussi des moments d’hésitation de ma part, des moments de doute, qui sont donc Divins, eux aussi, mais dans lesquels je perdais la conscience de la Lumière dans la douleur.
Et j’ai vu ainsi comment j’avançais.. Mais j’ai avancé !
●
Tout en te soignant quand même ?
■
Non ! C’était « mon » soin… C’était mon seul soin… Oui, mais là, c’est « mon » choix sur mon corps !
●
Oh, non, non, non ! Ce n’est pas possible…
■
Si, c’est le choix que j’ai fait pour expérimenter.
Mais, bien sûr, je ne dirais à personne de faire la même chose ! De toute les façons, il n’y aurait pas beaucoup de gens qui oserait le faire.
Mais, c’est « mon » choix à moi : j’ai choisi d’aimer cette douleur terrible et de l’accueillir jusqu’au bout et de reconnaître le Divin dans cette situation de mon épaule, blessée comme elle l’a été…
Mais, bien sûr, j’aurais pu aussi faire des examens médicaux modernes, prendre des antalgiques et des anti-inflammatoire, ainsi que des opiacées, comme cela est proposé de plus en plus souvent, et même peut-être accepter que soit utilisé la chirurgie pour réparer les tissus déchirés etc…
Et tout cela aurait été, bien sûr, aussi Divin. Oui, c’est vrai ! Mais cela n’aurait pas été la même expérience… Moi, c’est « cette » expérience-là que j’ai voulu faire cette fois-ci, comme d’ailleurs d’autres fois dans cette vie-ci !
Pour les gens, en général, c’est plus facile d’être heureux de prendre un antalgique que d’être heureux d’avoir mal…
Et ces deux choix sont, vraiment, aussi Parfait l’un que l’autre !
●
Cela étant, je comprends que ton expérience a été intéressante… Elle a pu t’aider à apprendre quelque chose d’important, sans aucun doute…
Nul ne le sait…
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Oui ! Pour moi, c’est une expérience de thérapeute que j’ai choisie en toute conscience pour avoir une idée plus profonde de ce dont le corps est capable, si je suis heureux !
C’étais pour voir comment je peux aider ce corps que je suis à se rééquilibrer en étant le plus heureux possible… Alors, j’ai choisi d’être le plus heureux que j’étais alors capable d’être qu’il ait été si violemment déséquilibré…
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La conscience d’être heureux, inclus l’Âme, le Corps et la Pensée… Il n’y a pas de raison que ça ne fasse pas quelque chose… C’est vrai… c’est vrai…
On nous dit que les miracles n’existent pas… mais cependant, tout est possible…
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Oui, bien sûr… Je n’ai pas de doute là-dessus… Plusieurs fois dans ma vie j’ai vécu ce genre de miracle… Des miracles « au ralenti »… Des miracles qui prennent du temps !
Mais, le problème, c’est notre perte de conscience de la Lumière.
« Nul ne sait ce que peut le corps », nous a dit Spinoza…
Cette pensée, depuis que j’en ai pris connaissance dans cette vie, m’a toujours beaucoup plu et j’aime l’explorer…
Et cette petite expérience avec mon épaule, parmi d’autres, c’est ma petite manière à moi de savoir, un peu plus, ce que peut mon corps !
Qu’est-ce que le Corps, qui est un avec la Pensée et l’Âme, peut réaliser malgré les limites que je lui impose, pour l’instant, par mon ombre ?
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Oui c’est une expérience intéressante de voir l’impact du bien-être sur le corps, puisque tout se joue sur tous les plans de notre Être… au même instant.
Il a été dit : « Les miracles n’existent pas » ! Mais tout est possible et nous ne savons pas vraiment ce dont le corps est capable…
Si certaines conditions sont remplies, au même instant au niveau de la Pensée, de l’Âme et du Corps, peut-être le corps peut-il manifester des choses que nous jugions jusqu’à là impossibles ?
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Oui ! Peut-être qu’il pourra faire tout à fait naturellement ce que nous avons appelé jusqu’à là des miracles.
Oui ! Nous savons ce que le corps peut vivre « avec » les limites que nos pensées ombreuses lui imposent.
Mais qu’est-ce que pourra vivre notre corps au fur et à mesure où nos pensées vont de mieux en mieux exprimer la Lumière Infinie qu’est l’Âme en nous ?
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Oui, comme le dit Spinoza, « nul ne le sait » !
Nous ne vivons que l’ombre que nous imaginons
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Le problème a été de prétendre… ou plutôt d’avoir perdu conscience de l’Amour Inconditionnel… Je veux dire, par exemple : pour marcher sur l’eau sainement, il faut, probablement, être infiniment heureux de ne pas le faire !
Rires…
En effet, si de marcher sur l’eau reste, en nous, une « condition » de notre bonheur, nous restons dans la perte de conscience de la Lumière qui, Elle, est Inconditionnelle…
Avec cette condition, même si jamais j’y arrivais par l’usage de technique particulières qui le permettraient sans être parfaitement heureux, je resterais prisonnier de mon ombre…
Il y aurait alors, certainement, un ego qui collerait tout… et toute une construction malsaine serait mise en place, avec la souffrance qui continuerait à sonner pour me prévenir sans cesse de mon erreur !
C’est l’Hydre de Lerne, si tu veux ! Je suis heureux à condition que je coupe des têtes… mais, alors, elles repoussent sans cesse… La seule vraie solution, c’est que je sois heureux sans condition, et que j’offre l’Hydre, en totalité, à la Lumière, « avec » toutes ses têtes, avec toutes ses souffrances !
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Une des conditions essentielles pour marcher sur l’eau « sainement » … c’est d’être heureux de ne pas le faire… !?
Je suis obligé de réfléchir à chaque fois… ce raisonnement n’est pas encore fluide.
Rires…
Être heureux de ne pas faire… pour pouvoir faire
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Il faut être infiniment heureux de ne pas le faire…
Si quelque chose devient une « condition » de notre bonheur, alors, nous croyons bien vivre dans l’ombre !
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Oui, ce n’est pas possible de se libérer de l’ombre en combattant l’ombre… c’est à dire en ajoutant encore de l’ombre à l’ombre…
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… L’ombre n’est jamais une solution pour l’ombre !
Mais, ce type de raisonnement, pourtant plus lumineux, a contredit les constructions neuronales que l’on avait mises en place jusqu’à là…
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Eh oui ! À chaque fois, je dois être, pour l’instant, bien attentive pour que ma pensée exprime au mieux la Lumière… Alors qu’un enfant, non encore ré-éduqué, lui, le fait spontanément !
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À chaque fois que nous découvrons un nouveau raisonnement que nous sommes « plus heureux » de faire, nous créons dans notre cerveau, un nouveau chemin, une nouvelle construction neuronale qui est différente des constructions mises en place par l’ombre jusqu’à là… Et, au début cela demande une grande attention de notre part !
Mais, quand nous le faisons comme tu viens de le faire, petit à petit nous créons un nouveau système, ou plutôt un nouveau circuit neurologique pour arriver à penser de cette nouvelle façon…
Parce que, si nous n’avons pas la matière physique pour penser quoi que ce soit, nous ne pouvons pas le penser !
C’est cela qui fait que, quand nous abordons quelqu’un, il faut que nous soyons prudents, parce nous allons, peut-être, lui dire certaines choses… et qu’il n’a peut-être pas encore les circuits physiques de neurones pour penser ce que nous allons lui dire… et donc, pour lui, c’est l’inconnu… Et cet inconnu peut lui paraître inquiétant…
L’Inconnu, cet Ami dons nous avons peur
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Et même, peut-être, irrecevable !
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Oui ! Irrecevable et inquiétant…
Cela peut, en effet, révéler chez lui plein d’ombres, plein de pertes de conscience de la Lumière, qui lui rendent difficile de reprendre conscience de la Lumière à propos du sujet nouvellement abordé…
Alors, cette personne peut penser : « Bah ! Oui, moi je ne suis pas capable de comprendre ça ! » ou bien « Cette personne est complètement stupide de me parler de choses qui n’existe pas ! », ou bien peut-être même « Cette personne est folle, elle est dangereuse » etc…
Pourtant, jusqu’à là, elle a pu chercher des solutions à sa souffrance qui signalait cette perte de conscience de la Lumière de sa part…
Et le plus souvent elle l’a fait « dans » la peur et la souffrance, et là, elle a pu parfois trouver des solutions momentanées dans d’autres pertes de conscience de la Lumière… etc… Et cela a fait des nœuds… et cela a fait encore des nœuds ! Et cela est devenu de plus en plus compliqué pour elle !
Or, nous, nous ne désirons pas que cette personne mette à nouveau une ribambelle de nœuds supplémentaires en place, pour pouvoir se sécuriser face au danger qu’elle croit ressentir lorsque nous lui parlons « trop beau » …
Nous ne voulons pas qu’elle s’enfonce dans sa perte de conscience… Nous désirons simplement l’aider à ouvrir sa conscience à la Lumière, « si elle le veut bien » !
Il est nécessaire donc d’aider cette personne à ce qu’elle dénoue des nœuds mentaux et physiques… et pour cela, il faut aller à « son » rythme et non pas au notre !
Alors, il ne faut surtout, lui dire que ce qu’elle est capable d’être heureuse d’entendre…
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Ce que nous voyons là est important ! Nous sommes, en effet, confrontés sans arrêt à l’autre ! Et quand, nous, nous prenons conscience de choses qui nous semblent merveilleuses, cela nous donne, bien sûr, envie de les partager avec les autres… Et en fait non ! Je me suis dit : on va y aller doucement !
C’est vrai que cela n’a aucun intérêt d’être trop rapide… Mais c’est toujours la même chose : nous avons toujours le même élan à dire : « Moi, je sais et je vous donne la solution, toute prête, à votre problème ! »
C’est vraiment bien que je me rende compte à chaque fois que « l’autre est parfait, là où il est » … Alors je ne vais pas le déranger inutilement !
Pour l’instant, il faut à chaque fois que je réfléchisse… Il me faut prendre du temps à chaque fois !
Le temps, l’ami de chaque instant
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Tu as raison… Il nous faut prendre du temps…
Il faut prendre du temps tant que l’on n’est pas virtuose…
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Alors, il faut répéter !
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Oui, c’est vrai ! Il faut répéter… pour arriver un jour à la virtuosité,
Et pour l’instant, c’est pour la parole, comme pour la pensée ! Nous sommes obligés de prendre un temps d’arrêt avant de parler…
Simplement, le temps de vérifier si, à cet instant, notre Âme nous invite à dire ou à ne pas dire, à exprimer ou à ne pas exprimer, à cet instant, la pensée que nous sommes bien, pourtant, le plus heureux de penser… Et ceci, à cette personne particulière ou à ce groupe de personnes particulier…
Pour l’instant, il nous faut prendre un peu de temps à chaque fois parce que nous ne sommes pas encore virtuose !
En effet, de même qu’il faut répéter un mouvement de danse pour devenir de plus en plus rapide et harmonieux dans son exécution, de même, bien sûr, il faut répéter un mouvement de pensée pour être de plus en plus rapide et harmonieux à penser cette pensée…
Et ceci jusqu’à devenir un virtuose à penser ce que l’on est le plus heureux de penser !
Pour l’instant nous avons encore des mécanismes ombreux qui retardent la prise de conscience de la Lumière à chaque instant…
Mais, ce temps de retard va de plus en plus se raccourcir, c’est inévitable avec notre entrainement par la répétition…
Et, au fur et à mesure, des circuits neurologiques vont être mis en place pour pouvoir penser et reconnaître de plus en plus vite la Lumière là où Elle est… C’est à dire Partout !
Mais non ! Ça revient parce que nous avançons… La roue de la colère tourne pour que nous avancions… et une partie d’elle touche le seuil de notre conscience une première fois… Pour que nous continuions à avancer, il faudra bien que cette même partie de la roue touche notre conscience de nombreuses fois…
Et à chaque fois peut-être, nous penserons : « Zut ! je n’ai rien compris ! » Mais ce n’est pas vrai… nous avançons toujours… toujours !
Ayons cette « humilité de l’instant » …
L’humilité de ce petit travail « local » …
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« L’humilité de l’instant » ? C’est beau !
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Ne détournons pas notre regard de l’instant, sinon nous nous retardons en ne validant pas cet instant… en ne reconnaissant pas Dieu dans ce petit instant que nous venons de vivre…
Et nous avons souvent prétendu que nous ne pouvions reconnaître Dieu que d’un seul coup dans tous Ses Instants à la fois ! Ou pas du tout !
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Oui, c’est vrai, j’ai tellement prétendu ne le reconnaître que « parfaitement » et « définitivement »…
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Voilà ! c’est ça ! C’est un peu comme si nous disions, je ne prendrai cette première bouchée de mon repas que lorsque mon repas sera terminé…
Tant que nous persisterions dans cette attitude, nous maigririons… jusqu’à, finalement, mourir !
Et si nous reprenons l’exemple de la colère, c’est comme si nous décidions de ne commencer à essayer d’aimer notre colère qu’une fois que nous aurions réussi à l’aimer !
N’oublions surtout pas que Dieu est Infini et que pour en prendre conscience il nous faut, tout simplement, Son Éternité…
L’échec est la route du succès
Si, à chaque instant, nous ne cessons jamais d’essayer sans réussir, nous réussirons !
C’est comme le jeune enfant qui apprend à marcher en essayant et en échouant un grand nombre de fois, 2000 fois en moyenne… jusqu’à ce qu’il réussisse.
Et là, à l’instant où il a réussi à marcher quelques pas pour la première fois, que voyons-nous dans ses yeux ?
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Donc, finalement, tu veux dire que nous vivons ces colères répétées pour apprendre à les aimer ?
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Oui, bien sûr !
Comment apprendre quelque chose sans le répéter ?
Comment apprendre à reconnaître la Lumière dans notre colère sans répéter cette colère ?
Et comment y arriver d’un seul coup dans cette vie, alors que depuis des vies et des vies la colère nous a été interdite à tous…
Seules les autorités malades ont eu la permission, voir le soi-disant devoir, de d’exprimer leur colère ? Mais, là, elles, sans jamais en être heureuses !
Alors, cela nous demande un certain nombre de répétitions pour apprendre à aimer quelque chose dont il nous a été interdit d’être heureux depuis le presque début de l’humanité !
Et c’est encore plus difficile, si nous sommes seuls, isolés, dans un milieu qui combat et condamne l’ombre, plutôt que d’envisager de l’accueillir et de l’aimer !
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Oui, oui ! Je comprends et je suis d’accord avec cela…
Alors, il faut vraiment nous entraider et travailler, instant par instant, sans jamais accepter l’échec comme un échec, mais seulement comme un moyen de réussir…
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Oui ! C’est cela…
Et c’est, sans aucun doute, l’instant précédent dont il est le plus facile d’avoir conscience !
Par exemple, on vient juste de vivre une colère… Et la mi-temps d’après nous avons une chance merveilleuse de pouvoir choisir une conscience de la Lumière encore plus claire « dans » cette colère que nous venons de revivre là, juste à la mi-temps précédente…
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Un pas après l’autre… C’est comme lorsque nous marchons pour aller d’un point à l’autre… Apprenons à vivre cet instant comme le seul instant à vivre !
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Oui, sinon, en détournant notre regard de cet instant immédiat, nous nous imaginons verrouillés… Nous imaginons notre labyrinthe, mais sans fil d’Ariane !
Tout cela parce que nous ne validons pas cet instant, parce que nous ne reconnaissons pas Dieu dans cet instant, dans ce tout petit instant !
Et nous prétendons ne vouloir reconnaître Dieu que dans tous ses instants à la fois…
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Eh Oui… Parfaitement, définitivement etc…
D’une certaine façon vouloir ça, c’est ne pas vouloir jouer le jeu ?
La fuite nous a si souvent sauvé la vie
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Mais en même temps, c’est une prudence… C’est parce que, pour l’instant peut-être, je ne suis vraiment pas capable d’aimer cet instant, je n’y arrive pas du tout !
Alors, je le fuis… je fuis sagement ! Pour l’instant…
Est-ce que c’est mal ? De mon point de vue, non… C’est Parfait !
Parce que la fuite dans l’instant est aussi Parfaite que de se mettre au travail !
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Eh oui, c’est vrai, si Dieu est tout !
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Mais, nous avons eu en nous encore peut-être cette idée ombreuse que c’était mieux de se mettre au travail que de « fuir » …
Et donc, nous avons mis en place des séparations… Nous avons prétendu que là, dans notre travail, il y avait plus Dieu que là, dans notre fuite !
Nous avons pu prétendre qu’il y a plus Dieu dans la croyance que dans l’incroyance… ou bien dans le haut que dans le bas… ou bien dans le courage que dans la peur, etc.
Mais, comment cela est-il possible, si « Dieu Est Tout » ?
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… Je reconnais que ça bosse en moi… Parce que… c’est difficile à dire… Mais, c’est assez curieux… Parce que j’ai noté des instants… Je pourrais dire des pulsions qui m’ont surprise…
Des pulsions sans arrière-pensées… C’est très curieux… Ce n’est pas souvent, ou alors, je n’avais pas remarqué pour l’instant en avoir… Et là j’ai eu des petites choses comme ça… Paf ! Et je sentais qu’il n’y avait rien derrière et rien devant et que j’étais juste dans « cet instant unique »…
La joie : une surprise naturelle
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Tu as été surprise par une nouvelle prise de conscience de la Lumière… Tu as été surprise dans la Lumière… Tu te surprends alors comme étant « dans » la Lumière… c’est à dire dans ton état « naturel »…
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C’est léger… C’est très, très fugace… Mais c’est, comme si tout d’un coup, il n’y avait plus le sac à dos !
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Oui, bien sûr…
Parce que, à un moment donné, pendant un instant, tu t’es fait surprendre, naturellement ! C’est une surprise Naturelle, Lumineuse… Tu t’es faite surprendre par la conscience de la Lumière… Et tu as été consciente de la Lumière dans ce que tu venais de vivre… ou dans ce que tu venais de penser…
●
Mais même, je n’ai pas pensé à la Lumière : j’ai vécu, point-barre !
J’ai rencontré quelqu’un… et pouf ! j’étais contente de le voir ! Alors que j’ai des arriérés derrière… et là, ça a changé… pendant un instant !
Chaque instant laisse sa marque pour toujours
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Oui, mais ça fait une marque… L’instant d’après, cela fait partie de tes mémoires… Et même de nos mémoires !
Ce petit moment lumineux, simple te « tombe » dessus, comme tu dis… mais en fait, il « te semble te tomber dessus », car en réalité, c’est le résultat de multiples choix dans ton passé et dans le passé de l’humanité…
Alors, tu as ce petit cadeau qui semble te tomber dessus : un petit moment de légèreté, un petit moment de vie naturelle… de vie selon le Plan de Dieu… OK ?
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Oui ! un peu…
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Eh bien voilà ! L’instant d’après, tac, c’est dans « nos » mémoires…
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Oui, je crois que je l’ai enregistré, parce que j’avais cette sensation de ne pas avoir mon sac à dos… Ça, c’est marrant !
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Le sac à dos lourd, c’est toutes les mémoires que nous n’avons pas encore aimées !
Mais dès l’instant, ou pendant une seconde peut-être, nous arrivons à aimer ce sac à dos, à aimer toutes ces mémoires… dès cet instant où nous arrivons, par surprise, à être plus heureux que nous ne l’avons jamais été de cet instant que nous sommes en train de vivre, avec toutes les mémoires passées qu’il contient et tous les futurs possibles qu’il contient… alors, nous n’avons plus cette sensation de poids sur le dos…
Et maintenant, merveilleusement, c’est inscrit dans nos mémoires qui s’en trouvent allégées !
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Oui, c’est vrai… C’est vraiment ce que je ressens…
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Et maintenant, si nous continuons à travailler dans cette direction, il va y avoir de plus en plus souvent ce sac à dos qui s’envolera de nos épaules… À tel moment… Puis à tel autre moment…
Et alors cela nous encourage… Cela nous donne envie de continuer, même quand le sac à dos est revenu sur nos épaule !
La légèreté se densifie… les mémoires légères se condensent… Chaque fois, il y a plus de mémoires de notre conscience de la Lumière… Et automatiquement, nos mémoires s’allègent…
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Oui, c’est ce qui se passe…
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Maintenant, le truc, c’est de le faire jusqu’au bout !
C’est ce que nous allons faire… Mais combien de temps nous faudra-t-il ? Je ne le sais pas.
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Oui, combien de temps nous faudra-t-il ?
L’Eden reconnu
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Je ne le sais pas… Mais, ce qui est sûr, c’est que si nous faisons cela régulièrement, il y aura de moins en moins de mémoires ombreuses… Et à un moment donné, il n’y aura plus aucune mémoire qui n’aura pas été aimée, qui n’aura pas été reconnue pour ce qu’elle est : Lumière…
Elles se seront toutes présentées le nombre de fois nécessaire et paf ! paf ! paf ! nous aurons finalement osé les aimer de plus en plus, les unes après les autres… et c’est toujours à l’instant présent que l’on aura osé les aimer…
Alors, là, il n’y aura plus que de la conscience de Lumière dans nos mémoires… Et là, c’est l’état d’Éden, enfin reconnu !
C’est notre état Originel d’Éden que l’on a connu au début de l’humanité, pendant presque une génération… et que l’on va retrouver.
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Mais, tout cela, ce n’est pas quelque chose de calculé… Cela aussi, c’est nouveau pour moi : ce n’est pas calculé… c’est spontané !
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Le « calcul », c’est long… Il faut le comprendre : quand on pense à partir de nos mémoires ombreuses, il faut sans cesse beaucoup réfléchir pour choisir un chemin dans ce labyrinthe de toutes les séparations que nous avons imaginée…
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Oui, alors que là, je ne vais pas me faire un programme de travail… Ça ne marche pas comme cela !
Mais cela entraîne chez moi un certain désarroi !
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Tu n’as pas besoin d’un « programme », puisque c’est l’instant !
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Oui, c’est vrai.
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De toutes les façons, il n’y a que l’instant d’avant à aimer, avec notre mi-temps de retard.
Chaque instant, tu l’utilises pour aimer l’instant d’avant !
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Donc… Nous ne pouvons pas calculer !
Du coq à l’âne : de Dieu à Dieu
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Non ! Nous n’avons pas besoin de programme : chaque instant est programmé par la Lumière Elle-même !
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C’est assez désarçonnant ! Ce n’est pas mon habitude…
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Oui, c’est vrai !
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Mais, c’est ce qui fait que c’est quelque chose que tu as en toi et qui t’est naturel ? …
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Mais, tu le vois bien dans nos discussions : depuis le début, elles ne sont pas organisées… Nous sautons du coq à l’âne sans arrêt, parce que, en fait, nous suivons, pas trop mal je crois, ce programme que nos Âmes nous proposent à l’unisson à chaque instant…
Donc, cela nous permet de vivre une discussion inattendue, souvent philosophique, profonde, dans laquelle, nous découvrons « ensemble » des choses qui nous intéressent beaucoup…
Mais nous ne savions pas au début de la conversation que nous allions passer par-là, puis par-là, puis par-là… Nous ne pouvions pas le deviner : nous n’avions pas de programme conscient.
Nous avons commencé à parler de ta fille… et puis paf ! paf ! paf !
●
Oui, c’est vrai… Je ne savais même pas avant notre rencontre que j’allais parler d’elle…
Non, c’est vrai ! Nous ne savions vraiment pas de quoi nous allions parler… Nous avons seulement décidé de passer un moment agréable ensemble en échangeant nos pensées…
■
C’est dans le Plan de la Lumière que se trouve inscrit notre programme réel… et nous le suivons de notre mieux…
Mais, nous ne pouvons pas le programmer nous-même… nous ne faisons que le suivre… Si nous le voulons !
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Comment procédons-nous pour suivre ce Plan de Lumière dont nous sommes souvent inconscients ?
Le programme ? Être heureux ! Quand ? Tout de suite
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Quand, avec notre mi-temps de retard, nous décidons d’être heureux de l’instant précédant, nous sommes en train de suivre le Plan…
Quand nous sommes heureux, c’est le Plan-Lumière qui se propose à nous et que nous acceptons comme « notre » plan.
●
Quand nous calculons, c’est nous qui imposons notre plan personnel ?
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C’est alors nous qui disons : « Il faut que j’aime ceci ! Il faut que j’aime cela ! Il faut que j’aime ma fille ! Et chaque fois que j’y pense, il faut que je sois heureux d’y penser ! »
Nous mettons alors des conditions, la plupart du temps irréalisables, à notre bonheur… « Je serai heureux, à condition que je fasse cela… Et ceci… Et ça encore ! Et je dois le faire comme ceci et comme cela ! » … Et nous nous faisons tout un programme !
Et là, ça devient vraiment… compliqué…
Pourtant, en même temps, tout ceci est aussi de la Lumière Pure, bien sûr… Mais le voile d’ombre est tellement épais, l’inconscience de la Lumière est tellement grande que nous n’arrivons plus à voir la Lumière que c’est… Et qui pourtant est là, partout, Infinie et Omniprésente…
L’ombre se complexifie et du coup, nous nous perdons…
Et c’est là que nous vivons ce sentiment de dédale…
Labyrinthe-Lumière
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Oui, c’est le fameux labyrinthe…
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Oui, c’est ce fameux labyrinthe qui est à la fois si mythique et qui nous semble si réel ! On l’a complètement imaginé et cela nous semble si compliqué d’en sortir !
●
C’est vrai que la vie nous semble souvent bien compliquée…
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Mais, non, ce n’est pas vrai ! En fait la vie n’est pas compliquée ! Elle est complexe, mais pas compliquée : c’est simplement un instant après un instant….
Un petit pas de conscience plus grande de la Lumière après un autre petit pas de conscience plus grande de la Lumière…
Et là, tout se révèle simple : Le fil d’Ariane, c’est notre conscience de la Lumière Omniprésente : pour nous, pas à pas, il y a la Lumière et rien d’autre ! C’est le fil d’Ariane…
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Cela nous a été dit : une marche après l’autre ! et surtout ne pas sauter de marche… « Une marche après l’autre… »
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Nous ne pouvons pas faire autrement… Et cela va très bien comme ça !
Et nous pouvons vraiment nous entraider efficacement et simplement…
C’est accessible, c’est disponible : nous n’avons pas besoin d’être spécialistes de quoi que ce soit.
Tout le monde peut fonctionner comme cela : c’est naturel !
Nous sommes faits pour fonctionner comme cela… avec cette mi-temps de retard qui est là pour nous permettre d’aimer l’instant précédent !
●
Ah oui… nous avons notre merveilleuse mi-temps de retard…
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Eh oui, avec notre belle mi-temps de retard, la vie se présente calmement et on passe d’un instant à l’autre tranquillement…
Parce que, en fait, notre avenir, il est plein de notre ombre passée que l’on va aimer !
Alors, il n’y a pas de soucis, « C’est la belle vie ! » La Lumière c’est le Plan… Et le Plan c’est la Lumière
Il suffit donc de suivre cette ouverture naturelle, spontanée, originelle de la conscience de la Lumière…
Et c’est simple :
« Chaque fois que nous sommes heureux, c’est que nous sommes en train d’ouvrir notre conscience à la Lumière… »
●
Oui, mais là, comment « décider » d’ouvrir notre conscience à la Lumière ?
■
Eh bien, c’est également tout simple :
« Nous décidons d’ouvrir notre conscience à la Lumière en pensant ce que nous sommes le plus heureux de penser à cet instant ! »
●
Oui, mais comment savoir si ce que je pense est bien ce que je suis la plus heureuse ou le plus heureux de penser ?
■
Eh bien, tout simplement en se posant la question suivante !
« Est-ce que je pense là ce que je suis la plus heureuse ou le plus heureux de penser, Oui ou Non ? »
Et là, j’ai moins d’une seconde pour connaître la réponse… J’ai moins d’une seconde pour répondre…
Si je mets plus d’une seconde, c’est que je viens de me compliquer la vie.
Il n’y a en effet là que deux réponses possibles : « Oui » ou « Non » …
En effet, pour une question aussi essentielle :
« Toute réponse qui n’est pas un « Oui » spontané en moins d’une seconde est un « Non » ! »
●
Mais, je ne peux pas réfléchir, avant de répondre ?
■
N’as-tu pas remarqué que plus une question est importante, moins nous avons besoin de réfléchir ?
●
Oui, c’est vrai !
■
Là, la question n’est pas seulement importante, elle est fondamentale, elle est essentielle à ma vie !
Si nous reconnaissons que notre but le plus important dans notre vie, c’est d’être heureux…
Si nous reconnaissons que nous ne pouvons être heureux qu’en pensant ce que nous sommes le plus heureux de penser…
Alors, là, il n’y a pas de question plus importante que nous puissions nous poser !
●
Oui ! Je reconnais que « être heureux » est la chose la plus importante dans ma vie… et je suis consciente que je ne peux être heureuse qu’en pensant ce que je suis la plus heureuse de penser… C’est vrai !
Une exigence simple et absolue… en moins d’une seconde
■
Alors là, il faut avoir cette « exigence absolue » quant à la qualité de la réponse à cette question que je répète ici :
« Est-ce que j’ai pensé là ce que je suis la plus heureuse de penser, Oui ou Non ? »
Cela veut dire que si nous mettons plus d’une seconde à répondre « Oui » à cette question fondamentale, il faut absolument que nous reconnaissions que c’est un « Non » …
Sinon, dans notre inconscience, les yeux fermés, nous allons nous reperdre dans notre labyrinthe de souffrance…
Par exemple, un « Oui, mais… », un « Je ne sais pas… », ou bien « une hésitation d’une seconde » : tout cela est un « Non » et doit être reconnu comme un « Non ».
●
Il faut donc vraiment une exigence aussi absolue pour vivre heureux ?
■
Oh oui ! une telle exigence est absolument nécessaire pour une réponse à une question aussi simple et importante que celle-ci !
En effet, regardons ces deux exemples :
Si je pose à ma compagne une question aussi banale que « Est-ce que tu veux un café ? » et qu’elle hésite plus d’une seconde, pour me répondre finalement « Je ne sais pas, je verrai tout à l’heure »… Là, cela n’a vraiment aucune importance parce que la question est sans importance…
Mais, si je posais clairement une question aussi fondamentale pour notre couple que « Est-ce que tu m’aimes ? » … et que ma compagne ne me réponde pas spontanément un « Oui » avant que je n’aie fini ma question, mais plutôt un « Je ne sais pas, je verrai tout à l’heure » ! Là, nous serions conscients que nous avons un problème !
Imagine qu’elle me réponde « Je ne sais pas… » ou bien « Je vais y réfléchir », ou bien simplement qu’elle reste silencieuse : là nous aurions bien un gros problème dans notre couple, n’est-ce pas ?
Rires…
●
Oui, c’est sûr !
■
Chaque fois que nous posons une question essentielle, nous attendons une réponse spontanée, c’est à dire une réponse directe de l’Âme… Et non pas une réponse qui se base sur une réflexion d’après nos mémoires.
L’Âme c’est « l’instantanéité » … Les mémoires, c’est la réflexion… Et il faut du temps pour réfléchir ! Les mémoires, c’est beaucoup, beaucoup, de dossiers dont un bon pourcentage sont ombreux ?
Pour être heureux, il faut vivre selon l’Âme, c’est à dire selon la Lumière en nous… n’est-ce pas ?
●
Oui ! C’est vrai… Tous les sages nous l’ont dit d’une manière ou de l’autre.
■
La réponse de l’Âme est toujours « spontanée » … une réponse d’après nos mémoires ne va jamais être spontanée… Elle sera nécessairement réfléchie et elle prendra du temps.
La question : « Est-ce que je pense là ce que je suis le plus heureux de penser, Oui ou Non ? », avec cette exigence d’un « Oui » spontané en moins d’une seconde, permet donc facilement de savoir si nous pensons à partir de notre Âme ou bien à partir de nos mémoires…
Et notre Âme, n’est-ce pas la Lumière en nous ?
Pour toute personne qui est consciente qu’elle veut être heureuse c’est une question essentielle à se poser régulièrement… C’est un petit outil, simple, pratique, accessible à tous !
Là, un long silence s’installe… et puis…
L’ombre a toujours une bonne raison de se manifester
●
Ce qui est bien, c’est que je me vois en train de vivre instant par instant…
Mais, c’est comme si, tout d’un coup, je devais quitter tout mon système de pensée et d’organisation.
Mais, alors là, je me dis, mais attends ! Comment… ? Là, dernièrement, je me suis vu dans deux situation qui ont illustré le fait que quand je ne vais pas bien je perds mon ouverture de focus.
Par exemple : je me suis retrouvée dans une grande ville, dans une situation où il faisait une chaleur horrible et j’étais épuisée et fatiguée… Je n’avais qu’une hâte c’était de m’asseoir et de boire… Et là je me suis vu passer devant quelqu’un pour arriver à la terrasse et m’assoir… tu vois ?
Une autre fois, de la même façon, je me suis vue stressée de ne pas avoir mon test à la pharmacie pour pouvoir prendre mon train pour revenir ici… et, alors que j’étais assise, je n’ai pas vu qu’une dame enceinte attendait debout depuis un certain temps.
■
Moi aussi, je vois ce genre de phénomène dans certaines de mes journées.
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C’est des trucs comme ça que j’ai vécu qui m’ont permis de constater que, quand je n’étais pas en état de calme et de bien-être, j’avais des réactions plutôt négatives.
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Oui, mais attend ! Pourquoi as-tu eu, réellement, cette réaction de passer devant l’autre ?
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Parce que j’ai peur, parce que je suis tendue…
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Oui, d’accord ! Mais ça ce sont des analyses traditionnelles de ce type de situations et de réactions… Ce sont des réponses superficielles…
Mais, pourquoi ? pourquoi « réellement », du point de vue de la Lumière, ce type d’instant se présente à ta conscience ?
… Et voilà que tu te retrouves, encore, en train de passer devant quelqu’un…
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C’est pour que je puisse entendre la conférence d’hier qui m’a permis de me rendre compte qu’avec un peu de cohérence cardiaque je serais peut-être arrivée à améliorer les choses ?
Rires…
L’ombre demande justice : elle veut être aimée
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C’est encore un raisonnement qui est intéressant mais qui ne va pas au cœur de la situation…
Est-ce que ce qui s’est présenté à toi, là, n’était pas une perte de conscience de la Lumière ?
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Ah oui, vraiment !
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Est-ce que l’on n’a pas appelé « ombre » cette perte de conscience de la Lumière ?
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Oui ! Nous l’avons répété plusieurs fois : l’ombre n’est que la perte de conscience de la Lumière…
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Et pourquoi, cette ombre se présente-t-elle à ta conscience ? Pourquoi, réellement… au plus profond ?
Silence…
L’ombre se présente toujours à notre conscience pour être reconnue pour de la Lumière, c’est à dire pour être aimée … toujours !
Et elle se représentera à nous tant que nous ne l’aimerons pas…
Silence…
Elle a raison… Cette ombre a raison ! Elle ne demande que justice ! Elle veut être guérie.