Les 8 entretiens (3ème Partie du 6ème Entretien)

Les 8 entretiens (3ème Partie du 6ème Entretien)

Perdre conscience n’est pas perdre le Tout

Mais ça, c’est au niveau physique… Tandis que dans le cas de l’ombre, il nous faut simplement reconnaître que l’ombre n’est que de la Lumière dont nous avions perdu conscience… c’est tout !

Rires…

Mais je peux le dire… Je peux m’exercer à le dire sans arrêt… Mais, ça ne sert à rien !

Oui, cela ne sert à rien tout seul ! Alors, demandons l’aide de Dieu pour y arriver…

En effet, le mental ne pourra pas arriver à faire ce travail si nous avons prétendu qu’il était séparé du Divin.

Prétendu séparé de Dieu, notre mental se crispera, puis s’épuisera devant l’énormité du travail à accomplir, dans ce travail de surveillance permanente de nos pensées et de leur transmutation !

Nous pensons des milliards de pensées, sans arrêt, mais quand nous prenons conscience de l’une d’entre elle, comme par exemple, lorsque nous prenons conscience que nous avons pensé : « je suis fatiguée » … Là, il suffit alors, simplement que, l’instant suivant, nous prenions conscience de Dieu « dans » cette pensée que nous avons eue !

Alors, nous ne la jugeons pas… Mais, nous l’aimons, nous l’accueillons… Nous ne voulons pas qu’elle disparaisse. Tu vois ? 

Nous ne voulons pas que quoi que ce soit disparaisse… Sinon, nous sommes dans l’attitude bazooka !


Tu vois c’est peut être ça la petite finesse… Je ne veux pas qu’elle disparaisse, en fait… Mais, ce n’est pas si simple que ça ! Même si je peux dire que c’est Dieu, même si je peux penser que je l’aime… au fond de moi il y a toujours dans un coin cette envie que cette chose disparaisse !

Aimer notre combat

Ouais ! Et là nous sommes alors, bien sûr, encore dans un combat… Nous voulons l’abandonner, mais il nous faut lâcher-prise !

Mais, ce combat, pour l’instant, tant qu’il existera en nous, ou autour de nous, il nous faudra bien choisir de l’aimer… Aimons ce combat ! Reconnaissons-nous le droit à des moments de combat…

Le libre arbitre nous a vraiment été donné, absolument donné !

 Alors, réfléchissons avec simplicité et posons-nous par exemple cette question si simple : « Est-ce que Dieu nous aime plus quand nous ne le combattons pas, que quand nous le combattons ? »

Non ! Dieu non ! … Mais moi oui !

C’est par là que nous voulons nous diriger. Tu comprends ?

Nous voulons arriver progressivement à être nous-même aussi heureux dans les deux cas…

C’est-à-dire que nous voulons valider le fait que nous nous surprenions en train de combattre… Aimons-nous, alors que nous avons combattu !

En effet, si nous ne nous aimons pas « combattants », lorsque nous en prenons conscience avec notre mi-temps de retard, alors cette situation où nous combattons se représentera inévitablement pour que nous tentions une nouvelle fois de l’aimer, c’est à dire d’en être heureux.

Nous ne lâcherons pas le morceau… Nous voulons vraiment Tout aimer ! Nous sommes, que nous en ayons conscience ou pas, fidèle à Dieu et nous voulons l’adorer en tout…

Encore notre mi-temps de retard

Oui, c’est important cette notion de mi-temps de retard !

Oui ! À l’instant N°1, nous combattons… Â l’instant N°2, nous voyons que nous avons combattu… Et là, à l’instant N°3, c’est le moment d’être heureux d’avoir combattu !

Oui, c’est vrai… Alors, il faut y arriver !

Et c’est toujours le dernier instant qu’il nous faut aimer « en priorité »… Parce que ce dernier instant, c’est celui qui se présente au portillon de notre conscience là, maintenant ! Il est là, encore sous notre regard immédiat… Il n’est pas encore perdu parmi nos milliards de mémoires.

C’est la partie de notre passée qui est la plus proche de notre conscience… avec simplement une mi-temps de retard !

Alors, c’est toujours ce dernier instant qu’il nous faut nous entraîner à aimer en priorité… Ce ne sont pas les milliards de milliards d’autres instants que nous avons vécus dans notre passé !

Ce dernier instant, c’est le plus intéressant, le plus accessible… Donc c’est le moment de l’aimer, ou tout au moins d’apprendre à l’aimer, avec seulement une mi-temps de retard …

Après, il y aura un autre instant… Et puis un autre… Mais à chaque fois, c’est quand c’est juste arrivé à cet instant précédent que c’est le plus facile à gérer : en effet il n’y a alors seulement qu’une mi-temps de retard… 

Et nous n’avons pas à gérer l’ensemble de nos mémoires qui est immense, mais nous avons juste à gérer la dernière de nos mémoires : ce qui vient juste de se passer !

Nous avons seulement à essayer d’être heureux de ce dernier instant, le plus vite possible : en être heureux le plus possible… et le plus tout de suite possible ! Et alors là, de suite, si nous le faisons, nous faisons toujours une bonne affaire. 

En effet, nous venons là d’augmenter un peu notre conscience de la Lumière quand elle s’est présentée à nous , cachée sous la forme de notre l’ombre. 

Et donc, chaque fois que cette pensée, par exemple « Je suis fatiguée », ou tout autre pensée, se présente à la porte de notre conscience, faisons ce simple petit travail ! 

Une élévation

Tout simplement ! Nous faisons ce que nous pouvons appeler peut-être une élévation instantanée de nos pensées au fur et à mesure où elles se présentent, en acceptant enfin le cadeau de l’aide de la Lumière Elle-même… qu’Elle nous offre depuis toujours…

C’est étonnant, parce je ne devais pas être très bien au début de notre entretien… Et je t’ai donné toute ma liste de pensées que je n’étais pas heureux de penser qui me sont venues sur l’instant à la conscience…

Oui, et c’est très bien ! Il faut bien que nous prenions conscience d’un certain aspect de l’ombre pour pouvoir nous décider enfin de l’aimer…

Oui, bien sûr et je vois que ça commence petit à petit… Peut-être très peu, mais petit à petit quand même…

Par exemple, l’autre jour, j’ai fait une bêtise : j’ai oublié quelque chose et on me l’a fait remarquer ce matin à l’occasion d’un coup de fil… 

Et j’ai horreur de me retrouver en défaut par rapport aux responsabilités que j’ai choisi d’avoir ! C’est quelque chose que j’ai toujours eu… Cela me touche beaucoup, quelle que soit l’importance de la chose : même si c’est quelque chose qui est sans importance…

Donc, j’ai un sens des responsabilités un peu fort et je réagis assez violemment quand je suis en face d’un manque comme celui-ci. 

Et alors là, juste après, peut-être d’ailleurs après un peu plus qu’une mi-temps, je me suis rendu compte, non pas de la chose que j’avais oublié, mais de l’état dans lequel cela m’avait mise… et là, je me suis fait comme un clin d’œil !

C’est bien ! Bravo !

Oui, je me suis dit : « Tiens, c’est intéressant, parce que cela m’a permis de trouver une solution… » Je l’ai vu et je l’ai accepté et validé… 

Je n’étais pas contre le fait d’avoir vécu cet oubli ! Je n’ai peut-être pas encore « aimé » ce que j’avais vécu, mais je n’étais, déjà, plus contre !

Et il y a eu quelques événements comme ça, de temps en temps ces derniers temps.

Nous voulons apprendre à valider tous les instants, dès que nous les avons vécus. 

Oui, c’est ce que j’observe que je fais de mieux en mieux… Des clins d’oeil !

Un petit peu, c’est beaucoup

Assez souvent, nous avons eu tendance à les sous-estimer, à les sous-évaluer. C’est comme si on voulait vendre un objet et qu’on lui donnait un prix inférieur à sa valeur réelle.

Par nos mots nous avons eu tendance à dire jusqu’à là : « Ça ce n’est qu’un petit peu, un tout petit peu… ». Non, c’est beaucoup ! Chaque succès, c’est beaucoup !

Ça, je ne sais pas le faire !

Chaque fois que nous avons un peu plus conscience de la Lumière, c’est beaucoup… Parce que la Lumière, Elle, Elle est Infinie, Elle est Omnipotente ! 

Mais, quand nous perdons conscience de la Lumière ce n’est pas beaucoup, parce que notre perte de conscience, ce n’est que de l’ombre, c’est une illusion ! Ce n’est rien !

Rires…

Ma réflexion à moi, en fait, c’était complètement l’inverse ! Chaque fois que j’avais un souci, je m’en faisais un énorme patacaisse…

Et par contre, dès que je réussissais quelque chose de positif, je l’oubliais, je n’en tenais pas compte

Et… ce que tu me proposes de faire, je ne savais pas le faire !

Oui, tu ne savais pas le faire… Mais maintenant, tu vas le faire de mieux en mieux ! Progressivement de mieux en mieux…

Il nous faut valider les moments où nous avons bien joué, où nous avons bien choisi, où nous avons bien pensé ce que nous étions les plus heureux de penser. 

Alors, là, lorsque nous avons réussi à être heureux, il est honnête de dire : « Ça c’est bien » ! 

C’est là l’attitude des bons enseignants… Ils valident l’élève, même le soi-disant mauvaise élève… qui va devenir un meilleur élève, si un professeur l’encourage enfin. 

Parce que souvent, cela a été le problème… Il faut trouver le bon professeur qui valide les élèves en les aimant tels qu’ils sont… Et lorsque nous avons rencontré un de ces professeur merveilleux, toujours, tous, nous en gardons un souvenir attendri !

Tous, nous en avons eu comme ça un, ou deux ou trois, qui nous ont marqué, pour toujours, dans notre scolarité…

Enseigner, c’est aimer

Oui, c’est vrai ! Tu as raison… Moi, j’en ai eu deux : mon professeur de maths et mon professeur de physique ! Et du coup j’ai suivi une filière scientifique, malgré tout ce que l’on me disait… et non une filière littéraire comme tout le monde le désirait autour de moi.

Tu vois, ce sont des professeurs qui t’ont validé… par leur gentillesse, par leurs encouragements…

Oui ! C’est vrai ! Mais ce n’était pas vis à vis de moi personnellement… C’étaient vraiment des gens bien ! Ils étaient comme cela pour tous leurs élèves…

Ce sont des gens qui aiment leur métier d’enseignants, ils sont à leur place… Ils remplissent réellement leur contrat !

Oui ! Ils rendent service… Ils aiment les gamins !

Ils ne sont pas là pour le chèque à la fin du mois ! Ils le méritent, bien sûr, mais ils sont là parce qu’ils sont heureux d’être là, ils ont envie d’enseigner, ils aiment leurs matières… et ils aiment les enfants…

Oui ! C’est vrai ! Ils aiment enseigner…

Les jeunes sont avides de ces gens-là. Évidemment ! Ce sont ceux qui vont leur faire découvrir la légèreté, la joie, et l’enthousiasme dans leur vie…. Et aussi la connaissance dans le domaine qu’ils enseignent…

Ils vont leur donner de l’estime de soi… et la confiance en soi !

Devenir notre enseignant aimant

Oui ! C’est essentiel ! Mais ça, maintenant, il faut le faire avec soi-même ! Nous devons devenir notre propre enseignant aimant…

… Je suis en train d’apprendre !

Et c’est vrai que tout ce que nous racontons, tout ce que nous disons… de voir cette mi-temps et d’y reconnaître du Divin… je crois que ça va m’aider !

… Mais je ferai également attention aux mots que j’emploie… Là, tu as raison !

Et puis, il faut comprendre que, d’un côté, nous avons des milliers d’années, plus de 100.000 ans environ de vies humaines, où l’ombre, à laquelle nous avons d’ailleurs nous-même participé, a été très active… Et pendant tout ce temps nous n’avions pas la conscience que nous avons enfin maintenant… Donc l’ombre s’est accumulée, elle s’est accumulée… et nous avons été quand même bien marqués ! 

Alors, il nous faut donc un certain temps ! Il ne nous faut pas nécessairement un temps très long, mais il nous faut quand même une certaine durée pour arriver à aimer tout ce que nous n’avons pas aimé pendant des milliers et des milliers d’années. 

Il y a une masse de mémoires importante. Et ces mémoires, elles se présentent au portillon de notre conscience au fur et à mesure… Et si, à chaque fois, nous gérons bien cette mémoire ombreuse particulière qui se présente à notre conscience là… Eh bien, à chaque fois, cela va allèger la masse de nos mémoires ! 

Mais, il y a un tel paquet qu’il faut quand même un temps…

Ben ! C’est un peu comme si nous allions à contre-courant par rapport à nos habitudes passées !

Oui, c’est vrai ! Et personne ne peut le faire comme ça, d’un claquement de doigts ! 

Non, non ! C’est penser… puis vivre… puis ressentir… puis enfin aimer, c’est à dire élever…

Oui, c’est cela ! Surtout que nous vivons dans un monde qui est encore très ombreux ! Et donc, tous les jours, nous sommes rappelés par des milliers de choses quotidiennes à ces anciennes mémoires, qu’elles soient lumineuses, mais aussi ombreuses…

Et en ce qui concerne nos mémoires ombreuses, c’est un poids que nous allégeons, que nous allégeons à chaque fois qu’elles reviennent à notre conscience, si nous le choisissons… Mais donnons-nous le temps nécessaire, soyons patients ! 

Il nous faut à la fois de l’impatience « et » de la patience… Il nous faut les deux !

Patience et Impatience, les inséparables

En effet, je pense qu’il nous faut avoir les deux…

Oui, oui ! C’est sûr !

Si nous n’avons que de la patience, ça ne marche pas, parce que du coup nous pouvons même, à la limite, nous arrêter et attendre pour toujours, sans aucune impatience… 

Si nous n’avons que de l’impatience, là, nous verrouillons parce que nous ne sommes pas heureux de ne pas y arriver tout de suite…

Alors, moi, je manque de patience !

L’excès d’impatience a pour base de ne pas savoir être heureux que les choses mettent une certaine durée pour se faire…

Oui, j’ai vu que l’impatience, c’est de vouloir tout, tout de suite… Et du coup, si tu ne choisis pas d’être heureux que cela ne puisse pas être de suite, tu rajoutes de l’ombre !

Oui ! Et comme nous n’arrivons pas à faire quoi que ce soit tout de suite, parce que c’est impossible, nous nous bloquons. Regarde ! Nous ne pouvons pas, par exemple, avoir un enfant en une seconde… Il faut environ neuf mois !

De même, si nous voulons une maison, il nous faut le temps de la chercher, puis de la trouver, puis d’y entrer et ensuite seulement nous avons une maison !

Tout demande du temps ! Pour écrire, il faut du temps… Pour boire, il faut du temps ! Nous ne pouvons pas avoir bu avant d’avoir commencé à boire ! 

Pour tout, il faut du temps…

Et ce temps qu’il faut, ce temps qu’il nous faut, « c’est Dieu Lui-même » !

Le Temps Divin

Quand même, j’ai vu que je craignais beaucoup de ne pas avoir le temps, justement. 

Et ça expliquait cette histoire d’impatience. Non, je n’étais pas sûre d’avoir le temps… Et d’ailleurs, ce n’est pas quelque chose dont je suis encore totalement convaincue….

■ 

Oui ! Pourtant tu as l’Éternité. Si tu as foi en Dieu tu as l’Éternité… automatiquement. Dieu est Infiniment Patient : Il est Éternel.

Oui, nous en avons déjà parlé, mais, nous, resterons toujours humain, nous resterons toujours un humain… 

■ 

Oui, bien sûr, nous resterons toujours humains, c’est à dire éternels, autant que temporels…

Humains, nous sommes éternels par notre Âme, c’est à dire par Dieu en nous… Et nous sommes temporels par notre Corps, c’est à dire par Dieu en nous également !

Ce que je viens de te dire c’est simplement une réflexion « individuelle ». Il faut bien que je le reconnaisse… À ce moment-là, je ne vois pas la dimension Divine, ni la Lumière de l’Être…. 

Oui, mais « l’individu » que nous sommes, c’est quoi ?

Ce que je veux dire, c’est que ce soit moi ou quelqu’un d’autre, on s’en fout !

Je ne parle là qu’à partir de mon petit moi, de mon petit chemin.

Ton chemin, il est à la fois petit et à la fois grand, comme celui de chacun de tous les Êtres… Ce n’est pas « qu’un » petit chemin !

Oui, mais la notion de temps, quand j’en parle comme ça, c’est que je rétrécis mon chemin uniquement au petit chemin. 

Sinon, c’est vrai, effectivement, il n’y a pas de temps, si c’est celui de l’humanité ou du monde. Mais, le temps dont je parlais là est par rapport à ce petit chemin du moi…

Le petit chemin est le grand chemin

Oui, bien sûr, mais « ce moi » il est inclus dans « l’Être » et l’Être lui, il est Éternel. L’Être c’est la somme de tous les petits moi… C’est clair !

Combien de moi avons-nous pu avoir ? Combien en aurons-nous ?

Oui, oui, c’est parce que j’ai du mal à m’identifier à l’Être, en fait !

Oui, peut-être ! Pourtant, c’est « l’Être » que nous sommes… C’est vrai ! Nous ne sommes pas qu’un petit « moi ».

Tu es un Être… Même une plante est un Être… Et notre Être-même a été plante, d’ailleurs, en son temps… Toute chose est un Être.

Oui ! En fait, c’est toujours pareil, c’est une question de conscience ?

Oui ! « C’est la conscience qui fait toute la différence » et les mots que nous utilisons expriment notre conscience. 

Tout à fait !

C’est pour ça que nous avons accès à une partie de notre conscience grâce aux mots. C’est pour cela que les discussions que nous avons sont intéressantes…

Nous nous entraidons à voir les mots que nous utilisons et c’est intéressant. Nous nous exprimons et grâce à notre expression, nous pouvons, si nous le voulons, voir où nous en sommes dans notre conscience !

Oui, c’est vrai… Quand je m’exprime, je m’entends… Et je vois où j’en suis !

Oui ! Mais pour vraiment voir où nous en sommes, il faut que nous nous entendions avec amour. 

Oh ! Là, tu m’énerves !

Le plus tout de suite possible

Oui, mais tu comprends, c’est ça !

L’entendre, c’est très bien, mais si nous l’entendons sans l’accueillir, il faudra que nous l’entendions encore un certain nombre de fois ! Il faudra que nous l’entendions encore et encore… Il faudra que nous revivions ce que nous n’avons pas encore accueilli… jusqu’à ce que nous puissions, enfin, l’accueillir !

Alors autant l’accueillir tout de suite ! 

Autant l’accueillir, le plus tout de suite possible ! 

Autant nous mettre dans l’accueil, en ouvrant nos bras… et prendre peut-être seulement 3 kilos, alors que peut-être il restera encore des millions de tonnes à accueillir, des millions et des millions de tonnes à aimer. 

Mais bon ! Ce sont tout de même 3 kilos de plus que nous avons enfin accueilli !

C’est un peu comme on accueille un enfant quand il dit des choses erronées…

Oui ! Il faut accueillir… Et il faut s’accueillir soi-même aussi ! 

Il n’y a pas de problème à se surprendre en train d’être négatif, de dire des choses que nous ne sommes pas heureux de dire, de ne pas avoir écouté la Lumière, d’avoir oublié notre Être etc…

 Dans toutes ces expérience, il n’y a pas de problème… Si chaque fois que cela nous arrive, nous osons l’accueillir de notre mieux, he bien, ça va guérir ! C’est inévitable !

Parce que : un petit accueil ici, et encore un petit accueil là… Nous additionnons petit à petit ces succès minuscules… et à un moment donné, tout sera accueilli !

Les plus grands voyages se font pas à pas… Tous les apprentissages se sont faits pas à pas… Eh bien ! L’apprentissage de l’accueil se fait, bien sûr, lui aussi, pas à pas, petit à petit… avec humilité !

Ce n’est pas le premier jour où tu as été à ton premier cours de physique que tout s’est fait et que tu as tout compris de la physique ! 

Non ! Bien sûr ! Tu as raison…

Notre Ami le Temps

Il a fallu une année scolaire pour que tu puisses inscrire en toi des choses qui t’ont enrichi au cours de cet enseignement… Tu vois ? Et qui t’ont finalement donné un peu de physique, c’est vrai, mais aussi beaucoup plus que de la physique…

Il a fallu un temps ! Il a fallu Dieu, car le temps, en effet, c’est « Dieu Pur »…

Silence…

Est-ce que c’est juste de dire que, par exemple, « Je m’aime d’avoir pu voir ces distorsions… Mais cela ne veut pas dire que j’aime ce que j’ai dit ! »

Oui, cela est juste, bien sûr… Mais il faudra, sans aucun doute un jour, aimer aussi la distorsion elle-même !

En effet, si Dieu Est Tout, Tout est à aimer, rien n’est à faire disparaître, « rien n’est à faire disparaître » !

« Tout » est à aimer… Il n’y a rien qui ne soit pas à aimer, puisque tout est Dieu… Il n’y a pas d’échappatoire !

Mais, nous avons l’Éternité pour y arriver…

Est-ce que c’est humain, ce que tu me racontes ?

Rires…

Qu’est-ce que l’humain ?

Bien sûr que c’est humain ! Mais tout cela se calcule en Éternité…

Et quand je te dis « Tout est à aimer », je ne suis pas en train de te dire que « j’aime tout », parce que je serais un menteur…

Mais je te dis que « Tout est à aimer » … et que je m’efforce, comme chacun, depuis des années et probablement des vies et des vies, de tout aimer sans condition… 

Ce n’est pas nouveau du tout… Il y a 2000 ans encore, il nous a été proposé : « Aimes ton ennemi » ! 

Nous pouvons facilement traduire cela comme : « Aimes l’ombre » ou bien « Aimes tes pertes de conscience de la Lumière » ou bien plus simplement encore « Aimes ce que tu n’as pas aimé »…

Tout cela a été amplifié de plus en plus ces vingt dernières années… Mais cela fait très longtemps que nous essayons de penser comme cela ! Mais nous étions encore, tous, très embourbés dans l’ombre, avec des éducations normales, des mémoires normales etc…

Attention, je ne dis pas des éducations naturelles, ou des mémoires naturelles, car ces mémoires « normales » n’ont jamais été naturelles…

Mais, nous avons toujours su qu’il fallait tout aimer !

Oui ! Mais en plus, bien sûr, j’adhère complètement à cela !

Et le fait de ne pas y être arrivé des millions de fois à propos de certaines situations ne nous a pas fait changer d’avis, fondamentalement !

J’ai eu presque l’impression que cela m’a amené plus dans l’ombre parce que je me voyais tellement ne pas faire cela correctement que je rajoutais encore un jugement ombreux supplémentaire sur moi-même… Alors du coup…

Oui, là tu étais alors dans le jugement de toi-même… C’est vrai.

Pouvons-nous régresser en Dieu ?

Alors du coup, je me donnais l’impression de régresser…

Mais non ! Tu faisais correctement !

Se tromper, c’est correct ! Être fatiguée, c’est correct ! Oublier la Lumière c’est correct ! Oublier l’Être que tu es, c’est correct ! C’est tout correct ! C’est plus que correct ! Quand on dit correct c’est un mot un peu scolaire prétendant que cela pourrait être incorrect…

Mais non, non ! Ça ne peut pas être incorrect ! Tout cela est Parfait, tout simplement Parfait… Parce qu’il faut se rappeler que toutes nos émotions, tous nos sentiments, toutes nos situations sont « Dieu Lui-même ».

Il n’y a rien qui Lui échappe… Rien qu’Il ne soit pas !

Alors là, dans cette situation que tu me décris, où tu t’es critiquée, c’est en Réalité de la Lumière Pure autant qu’une situation où tu ne t’es pas critiquée !

C’est cela qu’il faut se rappeler ! Abandonnons ce concept où le « bien » s’oppose au « mal ».

Rappelons-nous de cette image qui nous a été donnée il y a très longtemps : « Ils ont quitté le Paradis lorsqu’ils ont mangé du fruit de l’arbre de la connaissance du bien et du mal. » … Et là, patatras !

La personne qui a écrit cela avait bien compris ce qui s’était passé chez les humains…

Oh ! Je n’avais pas réalisé cela ! J’avais complètement oublié cette histoire de bien et de mal !

Oui ! Cela a été dit ! Cela a été clairement dit… et entendu… Mais nous devons, aujourd’hui encore, le comprendre mieux…

L’arbre de la connaissance du bien et du mal

Oui ! Parce qu’à partir du moment où nous prétendons voir du bien et du mal qui s’opposent et se combattent, nous souffrons !

Et là, badaboum, nous sortons du paradis ! Ça c’est sûr ! 

C’est génial de mieux comprendre ça ! Alors là, oui, effectivement…

C’est tout ! Dès que nous mangeons du fruit de l’arbre de la connaissance du bien et du mal nous devenons des « non-croyants ». 

Et là, nous vivons une souffrance, une souffrance qui est offerte par la Lumière, une souffrance qui nous signale notre erreur… Et là, trop souvent, nous nous prétendons éjectés du Paradis qui est pourtant notre état naturel et originel qui ne nous a, bien sûr, jamais été refusé un seul instant… Car…

Dieu ne reprend jamais ce qu’Il a donné.

En réalité, c’est nous qui nous nous éjectons nous même de notre conscience de la Lumière, tout simplement en choisissant de perdre conscience de la Lumière Absolue… en perdant notre foi, notre croyance en un Dieu Unique, Total, Infini et Éternel qui, pourtant, est tissée, en nous, pour toujours.

Et alors, là, tout devient compliqué et le texte dit qu’alors « ils se virent nus ». Et c’est bien là, en effet toute la vie que, trop souvent, les Êtres humains expérimentent actuellement où toutes les choses les plus naturelles sont devenues vraiment compliquées…

Et les hommes ont imposé cette complication et ce déséquilibre à tous les autres règnes : à l’animal, au végétal et même au minéral…

Oui, nous vivons des vies où nous croyons voir le point A, symbolisant ce que nous sommes, séparé du point B, symbolisant ce que nous prétendons devoir devenir… Et cet illusion de séparation s’appelle « souffrance ».

Probablement qu’une des erreurs les plus courantes des Êtres humains c’est de vouloir revenir dans ce paradis qui est prétendu ailleurs, alors que le Paradis Véritable est ici. Il est ici à cet instant, en nous … et depuis toujours. 

Si tu veux, nous pouvons mettre cette phrase de la genèse au présent et à la première personne : « Si je mange à cet instant du fruit de l’arbre de la connaissance du bien et du mal, je quitte, à cet instant le Paradis… et je souffre ! »

En fait, c’est à chaque instant que tout se passe… C’est au présent ! 

Et donc nous sommes en train de travailler depuis longtemps pour nous libérer de cette habitude que nous avons eu de « manger du fruit de l’arbre de la connaissance du bien et du mal ».

Mais, comme nous en avons mangé beaucoup, alors le seul moment où nous pouvons gérer chaque fruit, c’est à cet instant, quand il se présente à notre conscience. C’est en s’occupant de celui-ci et seulement de celui-ci… dès la mi-temps suivante…

Le Paradis ici et maintenant

Oui, parce que c’est dans cet instant que nous pouvons éventuellement entrer ou sortir du Paradis.

Cela ne peut être qu’instantané…

 ■

Voilà ! Et lorsque nous faisons cela, instantanément, les mémoires ombreuses vont se présenter gentiment… pour être reconnues pour ce qu’elles sont en réalité, c’est à dire la Lumière Omniprésente…

Et, évidemment, plus nous allons le faire, plus nos mémoires ombreuses vont se présenter à notre conscience ! C’est un peu le même type de mécanisme que lorsque l’on donne une aumône à un mendiant : les autres mendiants qui observent cela vont venir se présenter à nous pour être aidés également.

Tout ce que nous avons prétendu séparé de Dieu se présente à notre conscience pour que nous reconnaissions enfin que rien, absolument rien, ne peut être séparé de Dieu Absolu. 

Et voilà ! Il faut simplement accueillir ces mémoires une par une, instant par instant… tranquillement… dans la détente…

Oui ! C’est ça le principe de l’Unité aussi ! C’est comme si, en sortant du paradis, nous avions fait plein de petits objets différents et nous avions créé, nous avions créé… et que maintenant, quand nous parlons d’unité, en fait, tous ces petits objets que nous avons créés ne sont qu’une seule chose… 

Et ceci y compris dans nos pensées et nos émotions et nos façons de parler…

Et c’est vrai que la force de l’Unité, c’est l’Amour.

Nous ne voulons qu’aimer…

Oui ! Le mot Amour, le mot Foi… Ces mots expriment que nous voulons croire en Dieu Unique. 

C’est comme cela que l’on utilise ces mots dans le langage commun ! Avoir Foi, c’est croire en Dieu… Et dès que nous n’avons plus foi, alors, nous vivons un instant compliqué !

Mais l’instant d’après, nous pouvons à nouveau retrouver notre Foi… et vivre un instant simple.

La Foi est vivante

Avoir foi ce n’est pas quelque chose de lisse, comme un peu mort ! Non, c’est sans arrêt en haut et en bas… À des moments nous avons Foi… et à d’autres nous la perdons !

Pourquoi ? 

Parce que nous avons, pour l’instant encore, sans arrêt, de l’ombre en nous… et autour de nous ! 

Oui ! En fait c’est ça que je voulais… C’était mon erreur ! Je voulais avoir une Foi définitive, quelque chose de lisse : je voulais avoir la Foi en une seule fois… et la garder, une bonne fois pour toute, définitivement, sans jamais revenir en arrière !