Les 8 Entretiens (5ème partie du 1er Entretien)

Deux petits artisans de la Lumière parmi tant d’autres, petit ■ et petit ●, communiquent sur bien des sujets qui n’ont peut-être pas tant d’importances…

Mon Âme me protège tout en respectant mon libre-arbitre

Ces mémoires, il faut en avoir conscience, ou il suffit de les aimer ? 

Parce que moi, je ne suis pas consciente de toutes ces mémoires !

Nous en aurons conscience ! Mais nous n’en aurons conscience que lorsque nous serons prêts à les aimer, c’est à dire prêt à y reconnaître la Lumière !

Parce que nous avons en nous un système de protection, dont on a parlé tout à l’heure et dont je te reparle maintenant…

C’est un processus de protection qui fait que rien ne va se présenter à ma conscience que je ne sois pas capable d’aimer et donc d’élever… à cet instant.

Ah oui, c’est vrai !

Sinon, ça ne sert à rien d’avoir conscience de nos mémoires ! Cela serait même dangereux !

Donc, nous avons un système de protection… Et du coup, nous n’avons pas encore conscience de ce que nous ne sommes pas encore prêt à aimer !

C’est pour cela que nous avons des vies « saucissonnées » !

Car, en général, nous ne nous souvenons pas de notre vie antérieure… ni des autres vies encore antérieures… Et pourtant, nous savons très bien qu’elles ont existé… et nous savons très bien que certains, parfois, s’en souviennent !

Oui, c’est vrai !

Mais, pourquoi s’en souviennent-ils, eux ? Réfléchissons ! …

… Eh bien, tout simplement, parce qu’ils sont capables de les aimer !

Si nous étions capables d’aimer la personne qui nous a coupé la tête dans un lointain passé, nous pourrions nous en souvenir sans aucun problème !

Si nous aimions la personne qui nous a coupé la tête, cela ne nous poserait, aujourd’hui, aucun problème qu’il nous l’ait coupée et nous pourrions nous en souvenir sans danger, ni pour nous, ni pour elle !

Mais, si nous sommes aujourd’hui incapables de faire cela… et que nous nous en souvenions clairement, par un artifice dangereux, alors, pour nous, et pour elle, cela serait un drame terrible ! Et nous pourrions peut-être la tuer dans cette vie-ci, parce qu’elle nous a coupé la tête au cours d’une vie d’avant ! Ou un truc de ce genre…

Ou, peut-être l’inverse… C’est pire, c’est nous qui lui avons coupé la tête… et il va vouloir nous couper la tête aujourd’hui !

Aimons notre inconscience

Oui, tu comprends ce que je veux dire… On irait au méli-mélo dramatique ! 

Donc, il y a un système de protection ! Et, par exemple, ce système de protection se manifeste par les vies que j’appelle « saucissonnées ».

Ce n’est pas normal que les vies soit saucissonnées ! … Non, pardon, je me trompe de terme : en fait c’est normal, mais ce n’est pas « naturel » ! 

Mais, au presque début de l’humanité, nous avons pris une route qui a nécessité ces « saucissonnements » pour nous protéger des mémoires ombreuses que nous avons mis en place dans notre passé lointain et que, pour l’instant, nous ne sommes pas du tout capables d’aimer. 

Donc : Ayons une sage inconscience ! … pour l’instant.

Alors, merci à notre sage inconscience !

Oui ! Il est sage d’aimer notre inconscience !

Nous allons travailler, nous allons travailler… et nous allons donc arriver à aimer une première chose… et puis nous allons apprendre à aimer encore une deuxième chose… et puis encore une troisième ! etc…

Alors, bien sûr, nous étudions d’abord à l’école maternelle… Là, nous apprenons à aimer ce qui est, pour nous, facile à aimer : nous y aimons facilement les gens qui sont gentils, qui sont beaux, qui sont bons, qui sont généreux, les gens qui nous manifestent leur amour… etc.

Oui ! Ça, c’est vraiment facile à faire… pour la plupart des gens !

Une fois que nous réussissons cela, c’est déjà pas mal ! Car il y a des gens qui ont encore des difficultés à le faire ! Ils ne savent pas bien encore être heureux que quelqu’un soit gentil ou beau… Ils peuvent en être jaloux ou bien triste de ne pas l’être eux-mêmes… etc.

Oui, c’est vrai…

■ 

Il y a des systèmes ombreux pervers de toutes sortes qui ont été mis en place depuis des millénaires ! 

Mais, cependant, une fois cet apprentissage de débutant réussi, nous passons au cours préparatoire… et là il y a en général des choses, des situations, des personnes, qui, pour la plupart des gens, sont un peu plus difficiles à aimer… mais, ils peuvent maintenant l’envisager !

Il y a donc là des choses qui se présentent à notre conscience et qui, du fait de la programmation ombreuse que nous avons mise en place depuis le presque début de l’humanité, étaient, pour nous, un peu plus difficiles à reconnaître comme étant de la Lumière Infinie… 

Mais, si nous travaillons bien et que finalement nous réussissons à aimer également ces aspects de la vie, hop ! Nous passons dans la classe supérieure et nous allons travailler des choses encore un peu plus difficiles pour la plupart des gens…

Et ainsi de suite, pendant des années… pendant des vies… et des vies !

Je comprends ! Je peux entendre « aimer » … Mais alors je me pose cette question : « C’est quoi « aimer » au niveau pratique ? »

  

Aimer, c’est être toujours plus heureux

Dans notre échange, au niveau pratique, au niveau très pratique : « aimer quelque chose », c’est tout simplement « être heureux de cette chose »… Être toujours plus heureux de cette chose !

Aimer un aspect de notre vie, aimer une personne, aimer une émotion etc., c’est tout simplement être heureux de cet aspect de notre vie, c’est être heureux de cette personne, c’est être heureux de cette émotion, etc… Et ceci, chaque fois plus !

Par exemple, je sais que ma compagne m’aime parce que, je sens qu’elle est heureuse que je sois ce que je suis… de plus en plus ! 

Voilà ! C’est tout ! Je me sens aimé d’elle chaque fois qu’elle manifeste sa joie, une fois de plus, que je sois ce que je suis… C’est tout !

Un autre exemple : Toi, tu m’apprécies… n’est-ce pas ? 

Eh oui, c’est vrai ! 

Être heureux de ce qu’est l’autre, c’est l’aimer !

Alors, du coup, je me sens « aimé » par toi, parce que tu l’exprimes en venant discuter avec moi et en me faisant confiance… Tu m’apprécies… Et hop ! Ça y est ! Je me sens aimé, je me sens en sécurité avec toi… etc.… 

Et pour moi c’est très, très simple ! C’est très ras de terre ! C’est de la philosophie rustique, pas compliquée.

C’est tout simplement ceci : « j’aime quelqu’un », ça veut dire que « j’arrive à être heureux de ce qu’il est… chaque jour plus… » … Voilà ! C’est simple !

Mais, inévitablement, si je l’aime, je vais être de plus en plus heureux de tout ce qu’il est ! Et alors, chaque fois, inévitablement, il va me présenter de nouvelles facettes de lui pour que je les aime… et je vais apprendre à les aimer…

  

Aimons-nous nos enfants ?

Alors, par rapport à ce que nous disions tout à l’heure, moi je n’aime pas mes enfants ?

En effet, je ne suis pas heureuse de ce qu’ils sont !

Alors, ce que tu dis là est important. C’est une très bonne réaction… et qui va présenter pour nous de gros avantages !

Réfléchissons ! Si nous écoutons notre Âme, après l’avoir interrogée : « L’Amour est-il limité ou infini ? »

● 

L’Amour est Infini !

D’accord ! Alors, maintenant : « Est-ce que l’Amour a un début ? »

Non !

Alors, Il n’a pas de début… Est-ce qu’Il a une fin ?

Non.

Donc, tu Aimes ! 

Oui ! Je vois ce que tu veux dire…

Que tu en sois consciente ou inconsciente : tu Aimes ! Que tu en ais conscience ou pas tu n’as pas cessé d’être « Amour ». Et c’est très simple, c’est logique parce que…

Tu veux dire que c’est un problème de conscience ?

■ 

Oui bien sûr ! Ce n’est « qu’un » problème de conscience !

Ah… !

  

Seule la Perfection Existe

Qui nous a créés ? Qui nous crée à chaque instant ? Qui nous créera toujours ?

C’est Dieu ! N’est-ce pas ?

Oui, bien sûr !

Est-ce que Dieu peut créer quelque chose d’imparfait ?

Non !

Non ! Donc, sa création est Parfaite, totalement Parfaite… 

Donc je suis créé Parfait ! 

Si sa Création est Amour, je suis créé « Amour ». 

En être conscient alors ?

Alors après, en effet, notre travail… ça va consister à en être de plus en plus conscient !

Ce qui pose certains problèmes, vu ce que nous avons vécu depuis que celui de nos frères que l’on nomme Caïn a perdu, pour la première fois chez les humains, conscience de la Lumière.

Oui, oui…

Mais avant Caïn ? Les animaux, eux, ne pouvaient pas remettre en question la Création de Dieu… Par exemple, ils ne pouvaient pas ne pas aimer quelque chose !

Ils vivaient selon le Plan de la Lumière, sans jamais pouvoir s’y opposer.

Les Êtres n’ont reçu le Libre Arbitre, la Libre Conscience, qu’à partir de leur humanité.

C’est à dire pour les premiers, d’après ce que nous dit la science actuelle, il y a environ 150.000 ans… peut-être 400.000 ans… Or :

« C’est la conscience qui fait toute la différence.

● 

Tu ne sais pas ce que cela me fait comme effet de penser que je suis capable d’aimer !

Tu n’es pas seulement « capable » d’aimer ! Tu es « Amour Pur » !

● 

Ah Oui ! Ça me libère d’un truc, ça !

Que tu en ais conscience ou pas. Que les autres en aient conscience ou pas…

Ah ! J’ai l’Amour en moi ?

Tu dis « l’avoir » … Non ! « tu l’es » ! Tu es créée comme ça ! Tu es créée Amour…

C’est comme quand tu dis « je suis ce corps » … Eh bien, « tu es cet Amour » également. 

Au niveau spirituel nous sommes Amour. Au niveau du corps nous sommes Corps physique, au niveau du mental nous sommes Pensée… 

Et donc, que nous en soyons conscients ou inconscients, « Nous sommes Amour » !

● 

C’est marrant ce mécanisme : dans la mesure où tu reconnais quelque chose tu te donnes la possibilité de l’être.

  

Être ce que je suis depuis toujours… et le reconnaître librement

Non ! Tu te donnes la possibilité de « reconnaître » que tu l’es. 

Oui, c’est vrai !

Tu ne l’es pas plus après qu’avant ! 

Tu n’es pas plus Amour après en avoir pris conscience qu’avant !

C’est comme si je n’avais pas un problème d’Amour, mais seulement un problème de conscience…

Et que quand tu as la conscience… c’est la libération !

Eh bien, oui ! C’est la libération !

C’est la libération de la perte de conscience de la Lumière Éternelle et Parfaite !

Chaque fois que nous avons plus conscience du Divin… Ouah ! Nous vivons un instant de joie… Voilà ce que ça fait !

Mais, le lendemain, ou un an plus tard, nous avons encore plus conscience du Divin et… Alors, ouah ! Nous vivons un autre instant de joie… etc. 

Cela le fera toujours ! C’est la Joie… c’est la joie de l’Instant Éternel… 

« La joie », c’est ce que nous ressentons chaque fois que notre conscience de la Lumière augmente d’un cran de plus !

La Joie n’est pas un état, c’est « un mouvement » !

La Joie est un mouvement d’ouverture de conscience !

Hum… ! C’est vrai ! Là, je suis d’accord…

Voilà ! C’est la Joie… Chaque fois… Chaque fois… Chaque fois… Toujours renouvelée à l’infini ! Chaque fois que nous ouvrons, une fois de plus, notre conscience à la Lumière : c’est la Joie !

Et ça durera toujours et cette joie est à la fois grandissante et toujours plus calme…

Les couleurs de cette Joie vont en être de plus en plus variées… et cela infiniment… 

Tu vois ? Voilà ! Il n’y a aucune limite… « No limit ! » 

Mais pour l’instant, nous sommes là où nous sommes, chacun de nous : en plein dans la Lumière, depuis toujours et pour toujours… et notre conscience de cette Lumière Infinie augmente… tranquillement… ou, parfois, au début, chaotiquement !

Mais, nous ne pouvons pas, je pense, pour l’instant, imaginer ce qu’est « réellement » la Joie…

Non ! Ce n’est pas possible…

Nous avons une vision très myope de l’avenir !

Nous avons une vision très myope de ce qu’est l’avenir avec une conscience toujours plus grande de la Lumière Éternelle !

Mais bon ! Nous sommes très bien comme ça ! Et chaque jour nous irons toujours vers plus de conscience de la Joie, c’est sûr !

Et nous aurons alors les cerveaux qui correspondront à cette conscience… Avec cette conscience, nous allons créer des neurones et des circuits de neurones qui vont nous permettre d’avoir encore plus de conscience de la Lumière… 

Donc nous allons avoir un autre cerveau… Notre cerveau continuera à évoluer… Il changera… Il ne pourra pas être pareil qu’aujourd’hui… et le corps entier également !

« Nul ne sait ce que peut le corps », nous a dit Spinoza…

(… Silence…)

Pourquoi parlions-nous de l’Amour ?

Nous parlions de l’Amour pour reconnaître, je pense, qu’il est Absolu, Éternel, et que nous ne pouvons pas échapper à une conscience de plus en plus grande de Lui, jour après jour. 

Ah oui !

  

L’Amour… toujours l’Amour

Et donc, nous ne pouvons pas augmenter l’Amour que nous sommes, que ce soit pour pour quelqu’un ou quelque chose… Et, bien sûr, personne ne peut augmenter l’Amour Infini qu’il est pour nous…

Mais, en revanche, nous pouvons augmenter notre conscience de l’Amour que nous sommes, pour cette chose ou pour ce quelqu’un ! Et ce quelqu’un peut augmenter sa conscience de l’Amour Infini qu’il est pour nous… 

En gros ! Voilà ! Pour le dire maladroitement… mais pour le dire quand-même ! Voilà ! C’est tout !

C’est ça ! Nous n’augmentons pas l’Amour Éternel, mais nous augmentons la conscience que nous en avons.

Nous ne pouvons pas augmenter l’Amour que Dieu a fait de nous. Sa création est « Parfaite » ! Nous ne pouvons pas l’améliorer… Mais nous pouvons, toujours plus, prendre conscience de sa Perfection, de sa Plénitude.

Du coup, par rapport à aimer… Aimer la culpabilité ? Aimer l’ombre ?

Oui ! Aimer un aspect quelconque de l’ombre…

 Aimer l’ombre… C’est prendre conscience de l’Amour que nous sommes, vis-à-vis de cette ombre ?

Oui, puisque, par décret Divin, nous sommes Amour…

Alors, déjà, cela m’a fait quelque chose de penser… que j’avais de l’Amour…

Ce n’est pas « avoir » ! 

Quand tu as dit « avoir de l’amour », tu as parlé avec des termes qu’a utilisés l’ombre en général… C’est-à-dire nous pouvions soi-disant « avoir » ou « ne pas avoir » l’Amour… 

Alors, pas « avoir » ?

  

Nous « sommes » Amour

Les 8 Entretiens (1ère Partie du 2ème Entretien)

Le 7 juin 2021

Deux petits artisans de la Lumière parmi tant d’autres, petit (■) et petit (●), communiquent sur bien des sujets qui n’ont peut-être pas tant d’importances…

… Click ! Nous commençons l’enregistrement !

Compliments et encouragements, c’est tout !

… Je l’ai fait toute seule, pour moi…

C’est bien ! Comme ça ? À l’arrache ?

Je voulais acheter un encadrement pour un tableau que j’avais fait… J’en avais vu un beau, qui me plaisait, sur Internet. Il coutait environ 200 € avec le montage et tout… Je me suis dit « Non, quand même ! »

Et puis, du coup, je me suis décidé à le faire moi-même… Tout moi-même ! … Eh bien ! Finalement, ce n’était pas mal du tout !

Eh oui ! Bravo ! Cela t’a plu ?

Oui ! J’ai eu une sensation agréable, et puis je l’ai accroché au mur… J’ai dit cela à mon meilleur ami l’autre jour… Je lui ai dit : « Tu sais, je me suis même affiché un de mes dessins, il y a du progrès ! »

Nous rions…

Oui, parce que, au début, on doute beaucoup, on a pensé que l’on dessinait mal et tout ça… Mais, en réalité, personne ne dessine mal ! Chacun pratique son art à sa manière, naturelle, à lui.

D’abord, personne ne m’a appris à dessiner… Au début, tu sais, à l’école…

Cela ne s’apprend pas, le dessin ! C’est naturel… Les enfants, eux, dessinent sans l’avoir appris ! C’est bien plus naturel que d’apprendre à écrire…

Oui ! Mais moi, on m’a dit, dès le départ, que je ne savais pas chanter, que je ne savais pas dessiner… 

Et d’ailleurs, pour mon frère qui venait après moi, on n’a pas cherché… Et on lui a dit : « Ah ! Eh bien, vous êtes comme votre sœur ! »

Trop souvent, encore, les enseignants, comme beaucoup d’Êtres humains, pensent et disent des choses qu’ils ne sont pas heureux de penser, et encore moins de dire… Mais, cependant, ils peuvent continuer à les penser et à les dire !

Et trop souvent encore, nous nous sommes faits piégés… Et ensuite, nous avons adhéré à ces pensées ombreuses sans même nous en rendre compte, dès notre enfance…

Et nous nous sommes amputés finalement de la jouissance d’un tas de qualités… qui sont pourtant totalement naturelles et originelles pour tous les Êtres humains !

Moi, je n’aurais même pas osé contredire ce qui m’était dit… Parce que, toute petite, j’ai été critiquée et comparée…

Un enfant ne devrait recevoir que des compliments et des encouragements, c’est tout !

Des compliments sur la Beauté Naturelle des trois aspects de son Être que sont son Corps, ses Pensées et son Âme.

Des encouragements permanents à prendre toujours plus conscience de cette Beauté en toute chose.

Eh bien, moi, j’ai entendu, depuis la maternel : « Peut mieux faire ! »

Cela m’a choqué, parce que c’est une remarque que mon père me faisait ensuite, sans arrêt, au cours de mon enfance ! Et cela m’a formaté ! C’est terrible !

  

La transmission de l’ombre

Bien sûr ! Moi, également, j’ai reçu, beaucoup plus tard, de mon maître d’école, dans la dernière classe avant la 6ème, comme commentaire dans mon carnet de note : « Agiter avant l’usage ! », c’est à dire, me frapper.

Ce n’est pas vrai ! « Agiter avant l’usage ? »

Oui, mon père était d’accord…. Et mon père adhérait à ça : « Agiter avant l’usage ! » … Et il me l’a répété ensuite de nombreuses fois ! Et je suis absolument sûr qu’il pensait que c’était pour mon bien… Car mes parents aimaient leurs enfants…

Rires

En fait, nous sommes d’une génération différente… ! Maintenant, on ne touche plus un enfant !

Oui ! Mais il reste les paroles !

C’est vrai ! Il y a les paroles qui ont pu être encore pires…

Parfois, il valait mieux un geste… Tu sais, je ne suis pas favorable du tout à ce que l’on frappe les enfants, mais une parole que l’on n’est ni heureux de dire, ni heureux d’entendre…

Oui, cela peut te poursuivre toute ta vie !

Il faut que nous rendions toutes ces mémoires à la Lumière… C’est, en particulier, la raison pour laquelle nous nous rencontrons aujourd’hui…

Un silence s’installe…

Tiens, je change de sujet, regarde, j’ai pensé à amener une clef USB.

  

Écrire ?

Très bien ! Eh bien, nous l’utiliserons tout à l’heure, puisque nous y mettrons également, si tu le veux, cet entretien d’aujourd’hui et ainsi, tu auras les deux… On y pensera.

On va la mettre là pour la voir. Ainsi, on y pensera avec plaisir ! 

Alors ? Tu es toujours intéressé à essayer d’écrire quelque chose ensemble ? de mettre un texte progressivement en place ? C’est comme un jeu !

  

Tout change

Oui ! Tout à fait. Pour moi, cela fait partie de ma recherche… Mais, j’ai un souci … Les choses ont changé… Et je ne peux manifestement plus travailler et fonctionner comme je le faisais avant !

Heureusement ! Ça, c’est bien !

Oui, c’est bien ! Mais effectivement, je te l’ai déjà dit : du coup, tout est bon pour que je puisse essayer de sortir un peu de ce que j’ai appelé mon « no man’s land ». Tu sais ? 

Je sens bien qu’il faut que je sois « dans » la vie, mais je ne peux plus bosser intellectuellement de la même façon… Donc, il faut que je trouve des trucs !

Bien sûr ! Bien sûr !

Et cela en fait partie…

C’est ce que tu vis aujourd’hui… et voilà ! Nous bougeons, nous sommes vivants !

Ouais ! Mais j’ai toujours ce…

  

Mémoires de Lumière, mémoires d’ombre…Caïn

Mais, nous avons de vieilles pensées… Des pensées qui viennent des mémoires… Des pensées mémorielles, qui ne nous viennent pas de l’Âme… Ce sont des pensées qui ne sont pas du tout venues de notre Âme lorsqu’elles sont apparues dans notre vie d’aujourd’hui… 

Elles ne sont pas non plus venues de l’Âme des gens qui nous les ont proposées à nouveau… Ils n’ont, eux non plus, pas pensé à parler à partir de leur Âme… Mais ils ont parlé, eux aussi, à partir de leurs mémoires…

Car eux-mêmes avaient reçu ces mêmes pensées qui venaient des mémoires des personnes qui leur avaient également parlé à eux aussi… et ainsi de suite… !

Et de cette façon, nous nous sommes transmis ce qui a été appelé par le christianisme religieux « le péché originel »… Et cela, jusqu’à aujourd’hui ! 

C’est, tout simplement, l’ombre qui s’est transmise des parents aux enfants, depuis Caïn… J’appelle cela le « caïnisme » …

Depuis Caïn, le premier homme qui a perdu conscience de la Lumière, cela s’est transmis, comme ça, de génération en génération…

Et ainsi, les parents ont éduqué leurs enfants avec des pensées qu’ils n’ont pas été heureux de penser eux-mêmes… Mais, ces pensées leur avaient été transmises par leurs parents qui, eux non plus, n’étaient pas heureux de les penser, ni de les transmettre… mais qui les avaient tout de même transmis… etc…

Oui ! Et même nous, nous avons fait pareil ! … Je vois bien ce que j’ai transmis à mes enfants pendant des années, moi-même… !

  

Soyons patient avec notre impatience

Oui mais, pour l’instant, c’est normal ! Nous n’avons pas pu faire autrement, à ce point ! 

Tant que nous n’avions pas suffisamment pris conscience de la Lumière Pure et que nous n’avons pas su nous fier à cette Lumière, tant que nous ne nous sommes pas exclusivement nourris de cette Lumière, nous nous sommes nourris de la perte de conscience de cette Lumière, donc de l’ombre…

Et, depuis, c’est cette ombre qui a dirigé, trop souvent, certains plans de notre vie…

Mais, malgré ça, nous voyons bien que l’ombre n’a pas gagné ! Nous voyons bien que la Lumière a augmenté dans notre vie !

Enfin ! Pardon ! Je voulais dire plutôt nous voyons bien que « la conscience de la Lumière a augmenté dans notre vie ».

Car j’ai bien dit, là, une bêtise : la Lumière, Elle, Elle n’augmente pas !

La Lumière ne peut pas augmenter : Elle est Infinie ! Mais c’est « notre conscience de la Lumière » qui, seule, augmente ! 

  

La conscience de la Lumière

Oui, c’est vrai, c’est notre conscience de la Lumière qui augmente depuis toujours !

Eh oui ! Tu vois, ce sont encore « mes » habitudes à moi de langages… Et, là, je n’y ait pas échappé… et il faut sans arrêt y revenir et nous corriger, gentiment ! 

Parce que ces habitudes de langages transportaient notre erreur, c’est à dire « notre perte de conscience de la Lumière » … Elles lui donnaient une forme…

Trop souvent, nous avons dit « augmenter la Lumière » ! Mais c’est ridicule quand on sait ce que l’on sait ! Cela n’a aucun sens ! 

Puisque la Lumière est Absolue, Éternelle, Omniprésente, comment va-t-on L’augmenter ? Nous ne pouvons pas L’augmenter, C’est notre « conscience » qui seule peut augmenter… Et ce n’est pas rien !

C’est pour cela que l’un de nos amis de toujours a pu nous dire : 

« C’est la conscience qui fait toute la différence ! » 

Car oui ! C’est la conscience qui fait toute la différence… Et c’est ça, la clef… Notre clef, c’est notre conscience ! C’est notre libre conscience.

En fait, nous sommes des êtres de conscience, des Êtres libres de leur consciences : notre Corps ne sert qu’à ça, notre Pensée ne sert qu’à ça, notre Âme ne sert qu’à ça : ouvrir librement la conscience de notre Être !

Alors, là, il y a une chose que j’ai entendue : c’est que tu as parlé de « se soumettre » à notre Âme… et ça, j’étais venue un peu avec ce type de travail en tête… Cela faisait quelque temps que je m’étais rendu compte à quel point, il y avait un travail d’humilité à faire… 

Oui…

Et je me suis rendu compte que cela ne m’était pas seulement personnel : c’était vraiment le cas de tout le monde !

Et ce n’était pas seulement une question d’orgueil… Je ne me prenais pas pour une personne intelligente… Tout ça, ce n’était pas vrai ! Non, c’était vraiment une sensation de ne pas savoir vraiment ce que c’était que « l’humilité » … C’est toute notre société qui a été comme ça. 

Oui ! c’était le « Caïnisme »… 

Oui, c’est ça ! C’était cette sensation d’être un individu seulement « individuel »… Et ça c’est difficile à faire évoluer… C’est vraiment un concept différent…

Conjuguer un verbe, c’est choisir

Tout d’abord, si tu le veux bien, nous allons mettre cette phrase au passé et nous allons oser dire, par exemple : « C’était difficile… Mais cela devient de plus en plus facile » ! C’est notre but, n’est-ce pas ?

Penser ce que nous sommes les plus heureux de penser… C’est bien notre but ?

Oui, tu as raison : « c’était » difficile.

Je ne veux pas t’énerver en te faisant cette remarque sur la conjugaison des verbes. Mais, nous sommes là, ensemble, pour mettre les points sur les « i », et devenir très attentifs et peut-être même, pointilleux… au moins pendant le temps où nous conversons ensemble… 

Et ensuite, cela se diffusera dans nos vies quotidiennes ! Après, dans notre vie, évidemment, chacun repart de son côté… et nous commettrons encore des erreurs…

Mais ensuite, nous les corrigerons à nouveau et cela autant de fois que nécessaire !

Oui, c’est vrai, je préfère penser : « C’était difficile » que « C’est difficile » !

Et là, comme dans toute conception, quand tu vois cela, en toute conscience, c’est déjà une clef pour changer quelque chose.

  

Face à l’Infini, nous sommes tous toujours au début

Cette clef, elle est dépendante de la clef absolue qui est que « Dieu est Infini » … 

Et face à l’Infini, nous ne pouvons être que « humble » ! Quand on croit à l’Infini, on ne peut pas être orgueilleux, parce qu’il y a cet « Infini » dont nous sommes conscients un peu plus chaque jour… 

Et là, nous avons un rapport avec l’Infini qui nous rappelle toujours que nous sommes infiniment au début de Lui !

Tandis que lorsque j’oubliais cette dimension, qui est au-delà de toute dimension… l’orgueil pouvait apparaître !

Beaucoup de gens avait nié, jusqu’à aujourd’hui, l’Âme ou le Divin, c’est à dire l’Infini en nous… et ils s’attachaient à la matière, à leur quotidien matériel que ces gens croyaient limité… 

Mais à ce moment-là, nous n’avions plus conscience de cet « Infini » pour nous comparer et savoir ainsi que nous étions infiniment petits par rapport à cet « Infini Absolu ».

Oui ! Cependant, même quand tu le sais, ce n’est pas fini ! … Mais, il y a eu heureusement des expériences de transcendance… Une expérience de transcendance, c’est bien ça ?

Oui.

À un moment donné, tu es dans l’Infini… Mais, même quand tu le sais, même quand tu l’as vécu une fois de temps en temps, car ce n’est pas quotidien… Ce n’est pas…

Alors, là, attends ! Là, es-tu en train de me dire que, à un moment donné, tu as pu avoir une conscience totale de l’Infini ?

Ouais !

Alors ça, pour moi, c’est impossible ! Je ne peux pas le croire !

Enfin… J’ai vécu ce que l’on appelle un moment fort de conscience de l’Infini…

  

Des crises répétées d’ouverture de conscience

Ah ! Là, j’aime que tu modifies ton langage… 

Oui ! Alors, ce moment, a donc été « un moment d’ouverture de ta conscience » … Une ouverture peut-être très importante, peut-être soudaine, inattendue…

Un tel moment nous a époustouflé, puisque nous avons découvert, tout d’un coup, une immensité bien au-delà de ce que nous connaissions auparavant ! 

Ça oui !

Mais… dès l’instant d’après, ou le lendemain, « paf ! » ça a pu recommencer, parce que l’Infini, il est « vraiment » Infini, donc, quelle qu’ait été cette explosion de conscience de notre part, c’était une ouverture de conscience qui nous a donné, une fois de plus « l’impression » de découvrir l’Infini. 

Mais, en réalité, nous n’avons découvert qu’une partie nouvelle de l’Infini, encore plus grande que ce dont nous avions conscience jusqu’à là ! 

Mais, l’Infini, Lui, Il reste, bien sûr, Infini, depuis toujours et pour toujours !

Oui ! Alors, c’était une « erreur de frappe », parce que, dans ces moments-là, je me suis sentie, par rapport à cette histoire d’humilité, à ma place : un électron au milieu de l’Univers !

Chaque fois que, pour nous, cela s’est ouvert, comme cela, tout d’un coup beaucoup plus, nous avons vu qu’il y avait « nous », notre conscience, avec notre connaissance, notre passé, notre expérience etc… et au même instant, nous avons vu un espace qui nous dépassait largement… Infiniment !

Évidemment, cela nous a remis, une fois de plus, les pendules à l’heure… Tic-Tac !

Mais là, comme à chaque fois, nous avons découvert un aspect plus grand de l’Infini que nous ne connaissions pas auparavant… Mais nous ne venions pas de découvrir « l’Infini » dans sa Totalité !

Non, bien sûr ! Non, non, non ! Je venais alors de sentir un peu ce que je pouvais sentir, plus loin qu’auparavant…

Les 8 Entretiens (3ème Partie du 3ème Entretien)

 Elle s’entraîne ? Que veux-tu dire ?

L’ombre cherche toujours la même chose : elle cherche à aimer quelque chose qu’elle n’a jamais aimé jusqu’à là…

Elle cherche à aimer quelque chose qu’elle avait, depuis longtemps, prétendu ne jamais aimer…

Et pour apprendre cette chose, si difficile pour elle, comment peut-elle faire ? 

Et bien, elle répète ! Elle répète ! Et elle répète encore… Jusqu’à y arriver !

Oui ! Mais en répétant toujours la même chose ?

La merveilleuse danse de l’ombre

Oui, c’est vrai ! Bien sûr ! En répétant toujours la même chose… Mais comment faire autrement ? Comment apprendre quoi que ce soit sans répéter ?

Comment s’entraîner à aimer l’ombre ? Sinon en essayant et en essayant encore, sans y arriver… Jusqu’à y arriver un jour…

Quand nous apprenons un mouvement de danse, comment fait-on ?

Nous le répétons !

Et il nous est dit, bien clairement, que même le jour du spectacle, nous n’avons pas fini d’apprendre ! Nous n’arrêtons pas d’avoir besoin d’apprendre et nous répétons, et nous répétons encore ! 

Et puis, à un moment donné, on présente le spectacle au public, dans cet état de devenir !

Oui, mais alors ? Tu répètes, tu répètes… Mais qu’est-ce qui a fait qu’à un moment donné, Tac ! ça change ?

C’est que, à ce moment là, l’accumulation des tentatives honnêtes d’aimer ce que nous prétendions ne pas aimer a enfin réussi… Et nous arrivons enfin à aimer ce que, jusqu’à là, nous n’aimions pas ! 

C’est exactement comme un enfant qui, un jour, réussi à marcher, alors que jusque là, malgré ses tentatives nombreuses, il n’y était pas encore arrivé…

Oui, mais tu n’en as pas conscience ! Tu n’as pas conscience que là, Tac ! tu l’aimes…

Notre État Originel

Tu n’en as pas conscience, parce que c’est « naturel » ! 

Aimer, c’est aussi naturel que de respirer… 

Et la plupart du temps, nous n’avons pas conscience que nous respirons parce que… « c’est naturel » !

Quand nous retombons dans notre « État Naturel d’Amour Inconditionnel », tout est simple à nouveau, nous ne faisons plus d’effort… Enfin.. ! Et tout d’un coup, il n’y a comme « plus rien » ! 

C’est comme un silence, une paix… et là nous avons l’impression de « ne pas faire d’efforts » … C’est facile !

Mais, il y a eu des milliers d’années d’efforts faits par l’ombre en nous en amont…

J’avais la sensation que c’était un peu comme une injonction… Tu sais ! À un moment, quand ça devient vraiment impossible ! Et que l’on ordonne à l’ombre de disparaître…

Il y a ça aussi : Et tac ! Nous y allons !

Oui, ce n’est plus possible de persister à ne pas aimer l’ombre ! Voilà !

Oui! Et tac ! Nous y allons ! Nous allons l’aimer tel quelle est, cet ombre…

Il y a sûrement différents aspects dans ce succès que nous n’arrivons pas à exprimer tous, dans leurs infinis détails…

Mais le résultat final, c’est que nous « retombons », nous retombons dans notre nature… Nous retombons dans notre propre Nature véritable qui est « d’être heureux » ! 

Ce bonheur, il exprime, à chaque fois, l’ouverture de notre conscience à la Lumière… et là nous faisons une expérience de la « facilité »…

En effet, là, sur cet aspect particulier de la vie que nous avons enfin réussi à aimer, nous avons fait un bond en avant… Naturel ! 

Dans ce domaine, dorénavant, nous pouvons toujours fournir des efforts, mais ce ne sera plus jamais des efforts désagréables ! Nous ne faisons que des efforts que nous sommes heureux de faire… 

Et c’est là l’expérience de notre véritable État Originel…

Mais, cela est-il possible ?

Voir les choses en face

Oui !

C’est possible ! Ce ne sont plus des efforts au sens ombreux du terme… Tu sais ? « À la sueur de ton front » ! Non, maintenant, ce ne sont plus des efforts au sens douloureux du terme ! 

Non, non ! Nous n’enfanterons plus dans la douleur ! Il n’y a plus aucune raison d’enfanter dans la douleur, que ce soit d’un enfant ou d’une réalisation quelconque… 

Et, pour chacun de nous individuellement, c’est tout à fait accessible dès aujourd’hui.

Mais, c’est vrai que cela demande de lâcher-prise sur de plus en plus d’aspects de l’ombre… Il s’agit bien d’apprendre à aimer, de mieux en mieux, toutes ces mémoires ombreuses ! 

Et cela, c’est justement, justement, ce qui nous a été tout à fait interdit depuis des millénaires par l’ombre elle-même…

Oui ! l’ombre nous avait interdit d’aimer quoi que ce soit…

Mais, là, tout un coup, nous nous retrouvons, de plus en plus souvent de l’autre côté du miroir… Et nous voyons les choses « en face », comme il est dit… et, maintenant, nous voyons que ce que nous regardons n’est « que » de la Lumière Elle-même… 

Et là, nous constatons que les efforts que nous faisons alors, nous sommes super heureux les faire.

Et alors ? Maintenant où est le problème ?

Mais, je pense qu’il n’y a pas beaucoup de problèmes, finalement ! Ça se résume à très peu de choses…

Mais il n’y a « pas » de problème du tout ! Il n’y a « aucun » problème !

La Réalité, c’est qu’il y a zéro problème dans la Création Divine…

Aimer s’agripper à notre rocher

C’est vraiment… 

C’est vraiment ce que je sens en rapport à un lâcher-prise, c’est comme si j’avais tout et que je m’accrochais à mon rocher : 

Je ne veux pas ! Je ne veux pas ! Je ne veux pas ! …

Mais, c’est bien normal ! « S’accrocher à ton rocher », comme tu dis, c’est, d’une part, vivre une répétition intense de la situation que tu es vraiment prête à aimer…

Et, d’autre part, refuser encore, cependant, très fortement de l’aimer… 

Alors là, tu répètes ! Tu répètes ! Tu répètes si intensément que c’est un peu comme une crise de tétanie !

Mais là, une chose que tu veux, parmi d’autres… Et que tu viens d’exprimer très clairement : c’est de t’aimer toi-même, y compris « quand tu t’agrippes à ton rocher » ! 

Ho la la ! … Mais alors là ! Là, tu m’as eu !

Et là, nous rions un bon moment…

He oui ! Mais c’est ça ! C’est pour ça que nous continuons à nous agripper !

C’est parce que nous ne nous sommes pas encore vraiment totalement reconnus comme Lumière lorsque nous sommes en train de refuser de lâcher prise sur ce rocher auquel nous nous agrippons !

Nous pensons que c’est encore un truc « à abattre », à détruire, chez nous !

Silence…

He bien, non ! Ce n’est pas à abattre, c’est à aimer ! 

Et si nous arrivons à l’aimer, si nous arrivons à aimer cet agrippement qui est le nôtre à « ce » rocher particulier, il va se détendre et même disparaître : nous le lâchons tranquillement… 

Et ensuite tu peux te dire : « Mais, comment je faisais ? C’est impossible ! Il y avait bien un rocher ? Et je m’y agrippais ? Mais où est-il ? »

Et là, maintenant, sur cet aspect particulier de ta vie, tu peux aller où tu veux quand tu veux, tu voles, mais il n’y a plus ce rocher auquel tu t’agrippais douloureusement !

Parce que, enfin, tu l’as aimé…

Oui, c’est vrai ! Il n’y a pas de raison !

La foi naturelle

C’est merveilleux ! En fait, c’est ça la vraie merveille… Ce ne sont pas les merveilles de l’ombre si tarabiscotées ! 

Non ! là, c’est une merveille lumineuse, simple, naturelle, originelle, que d’ailleurs tous les enfants que nous avons été, avant que nous n’ayons été trop rééduqués et que nos mémoires antérieures n’aient à nouveau investi nos corps énergétiques… ont vécu…

Silence…

Mais, c’est la foi aussi ?

Oui ! C’est « la Foi Naturelle » ! C’est la foi qui nous tombe d’en Haut !

Il n’y a aucun « effort » douloureux à accomplir pour la vivre…

Alors, là, c’est étonnant ! C’est vraiment le mouvement inverse de celui qui nous a été toujours prôné…

Oui ! C’est vrai… L’ombre a toujours prôné beaucoup « l’effort douloureux » … Elle a prôné toute cette souffrance pour aller de là où nous sommes à là où nous devrions, soi-disant d’après elle, être !

Alors que les Êtres les plus beaux, eux, nous ont toujours dit qu’être heureux c’est la chose la plus naturelle qui soit ! 

C’est l’ombre qui nous a fait croire qu’il fallait remplir des tas de conditions, impossible à réaliser, pour être heureux… Et bien sûr, que ceux qui nous le proposaient méritaient tout notre respect…

Mais, la Lumière, Elle… Elle nous dit : « Être heureux, c’est la chose la plus Naturelle… »

Responsables, nous avons choisi ; alors choisissons

On nous a appris à nous flageller… et…

Oui ! On nous l’a appris… On nous a appris… Mais nous, nous avons aussi, nous-même, beaucoup participé… à cette ombre ! 

Nous l’avons accepté et ensuite nous l’avons appris aux autres ! 

Nous avons été les artisans de notre propre labyrinthe dont nous avons, en réalité, construit chacun des murs…

Mais, nous avons cru, pendant des siècles, qu’il fallait faire ceci et encore cela, et encore ceci… pour être un jour, peut-être heureux… dans l’au-delà… Peut-être au Paradis !

Et là nous rions…

Mais, aujourd’hui, nous apprenons à ne pas nous en vouloir… 

Et nous ne nous en voulons plus d’avoir essayé de toutes nos forces de remplir toutes ces conditions que l’ombre, en nous et autour de nous, nous imposait pour être heureux… Bien sûr, sans jamais, mais vraiment jamais y être arrivé !

Nous avons été comme ça, oui, c’est vrai ! 

Et aujourd’hui, nous apprenons, chaque jour, à aimer notre passé… Et alors ? Lorsque nous y sommes arrivés, où est le problème maintenant ?

Le problème, c’est peut-être notre passé qui était si difficile à aimer.

Oui, mais pourtant ? Est-ce que Dieu, Lui, nous aime moins parce que nous sommes restés coincés dans notre labyrinthe pendant des millénaires ? 

Non ! pas du tout ! L’Amour Absolu est réellement « Absolu » et nous sommes Aimés sans aucune condition ! 

Nous avons été Aimés depuis toujours, même quand nous avons nié cet Amour… Nous avons été aimés lorsque nous avons eu peur, très peur, de ne pas l’être !

Tout est ouvert ! C’est l’Amour sans limite… et il faut simplement que nous osions le reconnaître… Et nous le reconnaissons de plus en plus simplement et de plus en plus confortablement… Sans plus de chichi !

Parce que l’Amour sans limite, c’est confortable !

Mais, moi, je suis assez concrète… 

Et actuellement, je me confronte, régulièrement, à une personne difficile et même insupportable ! Je suis pleine de bonne volonté, mais ce qui me perturbe beaucoup, c’est que chaque fois que je reviens chez moi je me dis : « Ho lala ! Qu’est-ce que ça me pèse ! Mais qu’est-ce que ça me pèse ! »

Comment veux-tu que j’aime ça ?

L’adorer en Tout

Eh bien, justement, quand « ça te pèse » !

Quand tu as répété « Ça me pèse » sans être heureuse de le répéter, chaque fois que tu revenais chez toi, tu exprimais, en fait, ce sentiment « Ça me pèse » que tu te proposais d’aimer et que tu étais en train d’essayer de réintégrer et de reconnaître comme la Lumière… Au lieu de le combattre !

Et tu as revécu ce sentiment autant de fois que nécessaire pour pouvoir arriver à l’aimer.

Ah oui ! D’accord ! C’est ça que je voyais en moi, mais ce n’était pas très clair…

Ce sentiment, « Ça me pèse », en fait, il ne doit pas ne pas te peser désagréablement ! 

Cela ne doit te peser que pour que tu sois heureuse que ça te pèse ! 

Et dès l’instant où tu es heureuse que « ça te pèse », ce poids n’est plus un poids au sens ombreux, traditionnel, douloureux, du terme…

Oui, mais là, j’ai du mal à faire la différence et à savoir où est le…

Il n’y a « pas » de différence à faire…

Non ? Pas de différence à faire ?

Je ne crois pas qu’il faille faire une différence car si tu cherches une différence, tu imagines une séparation…et tu imagines qu’un côté est mieux que l’autre… 

Et là, nous rions…

Évidemment, que je cherchais ça !

Alors là, tout semblait se compliquer ! 

Non ! Non ! C’est simple ! C’est vraiment simple… Il s’agit vraiment, simplement, de « tout aimer »… 

La proposition qui nous est faite, depuis toujours, c’est d’être heureux de tout ce que nous vivons… Parce que tout est Dieu Lui-même… 

C’est une adoration continue du Divin en Tout ! 

Abandonnons toute tentative d’opposer quelque chose au Divin Infini !

Adorons « ne pas y arriver »

Oui mais, justement, c’est ça qui me perturbe : parce que je n’y arrive pas !

Oui, c’est sûr ! Nous avons tous eu l’impression de ne pas y être arrivé tant que nous n’avons pas été heureux de « ne pas y être arrivé » ! 

Ah, non ! Là, tu exagères !

Eh bien oui ! C’est ainsi ! Nous avons répété, et répété encore, l’émotion « je n’y arrive pas » pour être, enfin un jour, heureux de « ne pas y être arrivé » … C’est pour cela que nous avons répété la situation de « ne pas y être arrivé » jusqu’à aujourd’hui !

Mais, je « veux » y arriver… J’en ai marre !

Bien sûr que tu veux y arriver et, en réalité, tu y arrives ! Si tu es honnête, tu es obligée de constater que tu y arrives de mieux en mieux… 

Honnête, tu ne peux pas faire autrement : la vérité c’est que tu es de plus en plus heureuse, de plus en plus ouverte ! Et cela de plus en plus souvent.

Oui, c’est vrai, je suis bien obligée de le reconnaître…

Et donc, tu arrives même de plus en plus souvent à être heureuse d’en « avoir marre » !

Et nous éclatons de rire…

Plus sensible aujourd’hui qu’hier…

Mais, aussi, bien sûr, tu es de plus en plus sensible et de plus en plus exigeante… C’est normal, ça va avec : ça fait partie du cadeau ! 

Nous ne voulons pas ne plus être sensible ! Nous voulons être de plus en plus sensible jusqu’à devenir, un jour, « absolument sensible » !

Il faudra simplement apprendre à gérer cette nouvelle sensibilité toujours plus grande, si belle et toujours plus grande encore…

Oui, il le faudra, bien sûr !

Mais, si tu veux, à chaque étape, à chaque nouvel aspect, il y a des myriades de mémoires qui se présentent au portillon de notre conscience… 

Mais attention, c’est une image : les mémoires ne se présentent pas une par une… elles n’arrivent pas par un petit trou, comme ça, à la queue leu-leu…

Non, c’est vrai, elles arrivent par paquet !

Tout cela peut nous sembler désordonné, mais les mémoires arrivent à notre conscience dans le bon ordre, c’est à dire l’ordre dans lequel nous sommes, à cet instant, le plus capable de les accueillir… L’ordre dans lequel nous sommes le plus capable d’envisager de les aimer.

C’est « l’Ordre Naturel Parfait » dans lequel on est prêt à les aimer, à les reconnaître pour ce qu’elles sont : Lumière Pure ! 

Mais, en même temps, par habitude, nous pouvons hésiter à les reconnaître, nous pouvons même résister à les reconnaître et continuer de les combattre… Alors qu’on est mûr pour pouvoir les aimer, c’est à dire que l’on est vraiment prêt à en être heureux !

Soyons Hercules

Et là, il y a une seule solution que décrit d’ailleurs très bien, par exemple, le beau mythe de l’Hydre de Lerne des 12 Travaux d’Hercules… En voici une version :

« Après avoir trouvé l’Hydre, ce monstre du mal aux multiples têtes horribles, Hercules a commencé à couper une première tête… et, aussitôt, deux têtes ont repoussé ! 

Alors, il a, avec sa force surhumaine, dans un combat terrible, coupé les têtes, les têtes, les têtes, les unes après les autres … Mais, à chaque fois, d’autres têtes repoussaient ! Et le combat s’est prolongé, et prolongé encore…

Cela aurait été sans fin, si Hercules n’avait pas eu, enfin, la bonne idée, la bonne attitude… et le courage aussi, de prendre à bras la totalité du corps du monstre, avec toutes ses multiples têtes si dangereuses qui repoussaient sans cesse… de le prendre donc, en entier, dans ses bras puissants et de l’élever, en entier, au-dessus de sa tête… et ainsi de l’offrir au Plus Haut !

Et, là, le combat s’est terminé, car l’Hydre a été guérie… par l’Amour »

C’est une belle version… L’image est belle… La solution de l’ombre est en effet toujours simple :

« Il faut simplement prendre tout… et tout aimer » !

Il suffit de reconnaître la Lumière en tout… Il nous faut tout rendre à la Lumière ! Il faut simplement « aimer notre ennemi », « aimer l’ombre » ! Aimer toute l’ombre !

Arrêtons d’imaginer des séparations partout ! 

C’est la même Lumière Absolue Éternelle qui constitue tout en tout.

Alors, là, oui, c’est simple ! 

Adorons

Ce grain de poussière que nous regardons là, sur le bureau, n’est que la Lumière. Alors, adorons la Lumière dans ce grain de poussière…

Adorons de plus en plus souvent : en mastiquant, en marchant, en posant notre main sur le bureau ou notre tête sur l’oreiller, en buvant… Adorons !

Tout ce qui existe n’est qu’une invitation à la conscience de la Lumière… et à l’adoration !

On nous avait dit que non et qu’il y avait des moments ou des lieux plus sacrés que d’autres : par exemple quand nous méditions ou bien quand nous étions dans un certain endroit où il y avait, soi-disant, plus de Lumière… etc… 

Et puis, on nous avait dit que pendant les autres moments de notre vie ou dans les autres lieus, nous perdions notre temps, car nous étions loin de la Lumière…

Mais, comment pouvons-nous ne pas être dans la Lumière à chaque instant et en tout lieu, alors que cette même Lumière est Une, Omniprésente et Infinie ?

Tout à fait ! Et j’en ai conscience lorsque je suis à côté de cette amie difficile dont je t’ai parlé plus haut, mais… Mais, je n’ai pas dû y arriver parce que quand je revenais, je n’étais pas bien !

La bonne distance

Oui, mais, tout cela étant dit, il t’est peut-être proposé, à un moment donné, d’apprendre à être heureuse de prendre du recul, face à une situation…

Il y a, en effet, plein de petits aspects différents à aimer dans toutes les situations que nous vivons ! 

Par exemple, nous pouvons apprendre parfois à être plus heureux de reculer d’un pas que de continuer à avancer… ou bien d’être heureux de doser nos rencontres. 

Trouvons toujours la dose, ou la distance, à laquelle nous sommes, pour l’instant, le plus confortable, c’est à dire le plus heureux d’être… par rapport à une situation.