Les 8 Entretiens (4ème Partie du 2ème Entretien)

Ce qui va se passer, si nous pensons « « ça », ce n’est pas Dieu ! », c’est que nous allons revenir vers ce « ça », de façon obsessionnelle, de façon intense, jusqu’à ce que nous reconnaissions que c’est Dieu Lui-même…

Parce qu’il y a quelque chose en nous, probablement « l’Âme » en nous dans tous ses aspects, qui ne peut pas envisager que « ça », ce ne soit pas Dieu. 

Notre mental encore ombreux, lui, il a pu imaginer ça… mais notre Âme, Elle, Elle ne le peut pas : Elle ne connaît que Dieu en tant que Tout, puisqu’Elle est une parcelle de Dieu Lui-même en nous ! 

Et donc, nous allons revenir, et revenir encore et encore, sur cet aspect de l’existence que nous avions prétendu séparé du Tout ! Et ceci, jusqu’à ce que notre conscience s’ouvre et que nous osions voir la Lumière là où nous ne l’avions pas reconnu, c’est à dire dans cet aspect particulier. C’est tout !

Et après ? Après, nous passons à autre chose ! Évidemment, puisque c’est l’Infini…

  

Évolution spiralée

Oui ! Il n’y a pas de soucis, pour moi, c’est complètement cohérent.

C’est révolutionnaire !

C’est révolutionnaire par rapport à l’ombre ! 

Mais, ce n’est pas révolutionnaire par rapport à la Lumière !

Non, non ! Mais je veux dire comme mécanisme de vie. 

C’est une approche qui peut vraiment aider. C’est une autre perception du quotidien de tout un chacun, par rapport à nos habitudes passées…

Bien sûr, c’est vrai !

C’est comme si ça me donnait un bâton pour marcher… C’est une autre façon… 

Parce que c’était exactement ma problématique. En ce moment, je cherchais à me resituer dans tout ça… dans ce quotidien.

Avec les changements qu’il y a eu du fait du confinement de la Covid 19, j’ai été renvoyée à un autre quotidien que ce que j’avais vécu jusqu’à là.

Mais du coup, je me suis dit : « Il faut vivre ! » C’était un quotidien qui m’était assez « antithétique » (Je ne sais pas si ça se dit ?), par rapport à tout ce que j’avais vécu jusqu’à là, avec toutes mes activités habituelles… et là, c’était un peu différent !

Je n’avais plus, j’allais dire, les armes pour vivre… 

Oui ! Tu veux dire les outils, les habitudes pour gérer ce genre de situation nouvelle que le confinement nous proposait.

Oui ! Et j’étais, avec tout ce que je faisais, dans une situation de critique vis à vis de ce que je faisais : ce n’était pas assez grand, pas assez valable… Et cela, tout en sachant que ce qui est petit fait bien sûr partie de la vie…

« Je ne suis pas assez libre pour reconnaître le Divin dans « ça » » par exemple ?

Voilà ! C’est exactement ça !

« Pour reconnaître le Divin, il faudrait que je puisse aller où je veux, quand je veux » … par exemple, ou quelque chose de ce genre ?

Oui, ou bien que je fasse des choses très intéressantes, très coopératives, parce qu’il faut donner pour rendre service… et que me donner « à moi », cela ne compte pas ! 

Je sais ! C’est plein de contradictions…

  

Transcendance naturelle

Cette situation d’isolement était une invitation à un changement de paradigme… C’était une crise de transcendance ! Une belle crise, bien sûr…

Oui, oui ! C’est pour cela que je n’arrivais pas trop à critiquer, non plus… parce que je me suis dit : « C’est nouveau… c’est autre chose… c’est parce que tu ne sais pas faire ! » … et donc je cherchais, je cherchais !

Tu veux dire : C’est parce que tu ne « savais » pas faire.

Oui, tu as raison : parce que je ne « savais » pas faire.

Oui, c’est important et vrai ! Parce que à partir du moment où tu oses penser que « tu sais » le faire… ça va se faire ! Ce n’est même pas que ça va se faire, c’est que c’est fait : « C’est fait ! »

  

Pensée Naturelle

Il faut vraiment que nos pensées retrouvent leur place réelle… Il faut que l’on progresse à propos de l’usage de cet aspect de nous qu’est la Pensée (qui n’est pas un outil) … et que cette Pensée (que nous sommes) nourrisse les faits, le Corps, que nous sommes à partir de l’Âme que nous sommes.

Oui, c’est vrai !

Notre Pensée est le « lien » naturel, obligatoire, entre l’Âme et le Corps et non pas un mur imaginaire entre l’Âme et le Corps !

Mais, là, même le mot « lien » n’est pas le mot vraiment juste pour décrire l’unité de la Pensée avec l’Âme et le Corps.

La simple Réalité, c’est que l’Âme, le Corps et la Pensée, c’est un seul et même Être…

Parce que, trop souvent, notre Pensée a été envisagée, et c’est là le fait de notre ombre, comme un obstacle entre l’Âme et le Corps. 

L’ombre (qui, rappelons-le ici, est simplement la perte de conscience de la Lumière Éternelle) a mis en place une illusion de séparation de l’Âme et du Corps… et donc une perte de conscience de l’Âme et un dysfonctionnement du Corps.

Il faut que notre Pensée soit l’expression toujours plus précise de l’Âme pour nourrir le Corps, c’est à dire pour alimenter les faits.

En fait, ce que je voulais dire tout à l’heure, par rapport à l’humilité, ça concernait l’humilité de la Pensée. Il n’y a qu’elle qui permet cette sensation de gérer, de commander, de combler… 

  

Pensée Parfaite… et son usage

Oui, ça c’est une description de la pensée ombreuse… mais, ce n’est pas la « Pensée » … parce que la Pensée, elle, elle est Parfaite, c’est le Don de Dieu Lui-même… 

C’est la perte de conscience de Dieu dans la Pensée qui nous a posé un problème.

Ah oui ! Je vais faire attention à ne pas, non plus, généraliser ma Pensée en y mettant des choses qui effectivement ne sont que le résultat de son utilisation.

Oui ! La Pensée, c’est Dieu qui l’a créée, qui l’a donnée… donc, elle ne peut être que Parfaite !

Oui, bien sûr, je suis d’accord.

Le processus de pensée, « la Pensée », c’est comme l’Âme, c’est comme le Corps, c’est comme l’Être qui, Lui, est ces trois aspects en un… C’est Éternellement Parfait !

C’est l’usage erroné que nous avons fait de cette merveille depuis le presque début de l’humanité qui a été le problème !

Nous avons simplement fait un mesusage de « la Pensée », qui a la base est créée par Dieu pour prendre conscience de son union avec l’Âme et le Corps, et ainsi vivre le Paradis sur la terre… (ou quelque chose comme ça, car on a eu plein d’images différentes pour exprimer ça !) … 

À un moment nous avons, donc, fait un mesusage de la merveilleuse Pensée pour imaginer une séparation de l’Âme, du Corps et de la Pensée… pour nous donner « l’illusion » d’une séparation entre ces trois aspects de notre Être…

  

Rien ne peut séparer ce que Dieu a Uni

Nous disons : « illusion » d’une séparation… Car rien ne peut séparer ce que Dieu a uni… 

Et donc rien ne peut séparer l’Âme, la Pensée et le Corps… que Dieu Lui-même a créé « Un » avec Lui-même.

Mais, là, avec cette illusion de séparation, nous avions inventé l’ombre… qui était simplement « cette perte de conscience de l’Unité Éternelle de Dieu », avec son corollaire « l’inconscience du Fait Éternel que Dieu est Tout ».

Et là, dès que cette illusion a été mise en place, tout s’est compliqué : il y a eu le bon et le mauvais qui se combattaient, il y avait le noir et le blanc qui s’opposaient, le haut devenait l’ennemi du bas, la droite était mieux que la gauche etc. etc.

C’est tellement basique ! On se demande comment on a pu arriver à faire une telle séparation.

  

L’illusion de la séparation

Tu veux dire : comment avons-nous pu « imaginer » une telle illusion de séparation ?

Eh bien ! Ça c’est toute l’astuce de l’ombre : « L’ombre sait se faire belle » ! Et, par notre choix, nous nous sommes trompés avec elle pendant des dizaines de milliers d’années, depuis son origine sur la terre, c’est à dire depuis le presque début de l’humanité… 

Et puis, ensuite, pendant ces millénaires, quand nous regardions l’ombre, nous la regardions avec de l’ombre déjà installée dans notre regard… et donc, « Ombre plus ombre a donné plus d’ombre » ! 

C’est la caverne de Platon !

Et, là, tous les mécanismes de pensée ont été pervertis… Et ceci jusqu’à aujourd’hui !

Et donc, tous nos raisonnements ont été tordus, et retordus, et encore retordus ! Et cela a rendu le piège de l’ombre magnifique, très attirant, très efficace… Et l’ombre a rempli nos habitudes… et nos mémoires.

Et l’humanité a essayé sans cesse de solutionner l’ombre avec de l’ombre… presque seulement avec de l’ombre !

Évidemment, ombre plus ombre, ça n’a jamais fait de la lumière… mais cela a bien caché la Lumière à notre conscience un peu plus efficacement.

  

Une simple perte de conscience de la Lumière

La Lumière, Elle, existe éternellement, et il ne nous faut que reprendre conscience d’Elle, en tout ! 

… Et donc, il nous faut également reprendre conscience de la Lumière « dans l’ombre » qui l’a voilée depuis si longtemps, et si efficacement…

Regardons l’ombre du passé… regardons-là si bien, si profondément, avec toujours plus d’amour, jusqu’à ce que nous reprenions conscience de la Lumière « en » elle… 

L’ombre n’était que « notre » perte de conscience de la Lumière qui, Elle, Existe en Tout, Éternellement…

Tout ce que mes sens me montrent, tout ce que mes pensées pensent et, bien sûr, tout ce qu’est mon Âme, n’est-ce pas la Lumière Éternelle ?

Mais, reprendre conscience de la Lumière a toujours été interdit par l’ombre… Et cela depuis son tout début ! 

Oui, en effet, l’ombre a eu un début… et elle aura une fin.

Donc, nous retrouvons ce que tu disais tout à l’heure : « Nous sommes liés aux choses que nous n’aimons pas… par l’Amour… »

Oui ! « Nous avons été liés aux choses que nous avons « prétendu » ne pas aimer par l’Amour Inconditionnel… » 

Ne pas aimer a toujours été « une prétention ».

Nous ne pouvons pas « ne pas aimer », c’est impossible !

On est créés comme ça. C’est comme si on disait : « Je vis sans respirer », ou « je vis sans corps » … Non ! Nous respirons, nous sommes un corps par Décret Divin…

Eh bien, c’est pareil : nous sommes heureux, nous sommes la joie, nous aimons, par Création Divine ! Et là, nous ne pouvons rien y changer !

La seule chose que l’on a pu choisir, grâce à notre « libre arbitre », c’est la conscience ou l’inconscience que l’on a eu de cette Création Divine Parfaite que nous sommes.

  

Tout est une conscience en évolution

Nous sommes donc des consciences en évolution : toi, tu es une conscience en évolution… moi, je suis une autre conscience en évolution… 

Tout est une conscience de Dieu en évolution…

Même ces objets, ce bureau, ce stylo, ce sont des consciences de Dieu en évolution.

Si ça existe, c’est une conscience de Dieu !

Si je peux le nommer, alors c’est une conscience de Dieu… et même si je ne peux pas encore le nommer, c’est une conscience de Dieu.

Cet air qui est là, c’est aussi une conscience de Dieu, une conscience différente de celle qu’est le loup, mais c’est une conscience du Divin… en évolution.

Et encore, j’ai dit « différente », mais nous verrons ! Car nous avons une connaissance de l’air très limitée… Nous avons une connaissance du loup très limitée.

Finalement que connaissons-nous ? Très, très peu de chose… Seulement ce que l’on en connaît « pour l’instant » …

Mais, comme l’objet de notre conscience, c’est la Lumière Éternelle et Infinie, nous aurons une conscience toujours plus grande de cette Lumière en tout… et donc, dans l’air, dans le bureau… dans le Corps, dans la Pensée et bien sûr dans l’Âme.

  

Nul ne sait ce que peut le corps

Spinoza a dit : « Nul ne sait ce que peut le corps ». 

J’adhère à 100%… On ne sait pas ce qu’est un corps humain. Nous n’avons que des préjugés sur ceci, sur cela, sur nos possibilités…

La mémoire ? Nous ne savons pas ce que c’est ! Notre conscience évolue sans cesse à propos de la mémoire… Et il en est de même pour tout… 

Nous sommes toujours au début de nos connaissances, au tout début de la conscience que l’on a de Tout… Et ce sera toujours le cas… En effet, comment arriver au bout de l’Infini ?

Nous ne savons pas comment le Tout a voulu que tout cela fonctionne… Mais cependant, notre connaissance augmente chaque jour… 

Si nous regardons le passé, c’est bien ce que nous voyons : une évolution de la conscience, associé à une évolution du corps pour permettre cette conscience et associé à une évolution de l’Âme qui en est l’origine naturelle en nous.

Mais, là, nous voyons comment les choses ont fonctionné quand nous avons perdu conscience du Divin… Là, nous avons prétendu y voir un dysfonctionnement, une pathologie ! Mais nous ne connaissons toujours pas le vrai fonctionnement du corps, ni son vrai « dysfonctionnement » …

Comment fonctionnerait notre Corps, si depuis l’origine de l’humanité, l’Âme avait été la seule source de la Pensée humaine ? Dans quel état la terre serait-elle ?

Non ! Nous ne connaissons que très peu de chose du véritable fonctionnement de la Vie !

  

Une saine ignorance

C’est vrai que nous sommes ignorants, malgré tout ce que nous savons !

Mais, cela n’a pas été grave, car ce dysfonctionnement, nous revenons sans cesse vers lui, dans le but d’en comprendre le fonctionnement… C’est à dire que nous avons toujours cherché à comprendre le véritable fonctionnement du dysfonctionnement !

Si nous regardons le passé, nous pouvons voir que, sans cesse, nous sommes revenus vers l’ombre…

Mais, pourquoi cela ?

Mais, simplement pour y reconnaître la Lumière Éternelle qui, toujours, a été là… voilée en elle.

Cette Parfaite Lumière n’a pas changé lorsque nous en avons perdu conscience, imaginant ainsi l’ombre ! 

L’ombre n’a jamais eu de consistance, elle n’a été qu’une imagination de séparation de ce qui est Éternellement « Un ».

L’ombre n’a jamais existé en dehors de la Lumière…

L’imagination de l’ombre, par perte de conscience de la Lumière, n’a pas fait perdre à la Lumière Sa Réelle Existence Éternelle.

On avait imaginé l’ombre. C’est vrai !

  

L’ombre imaginée

Oui, l’ombre, c’est une imagination…Mais c’est une imagination pervertie, parce que dès l’instant où nous avons perdu conscience de la Lumière, tout ce que nous avons pu imaginer a été ombreux… au moins en partie.

Oui, bien sûr ! Tout à fait.

Et donc, chacun de nous a été une des origines de l’ombre… Et nous avons bien vu le résultat. Nous avons bien vu comment cela a fonctionné… et dysfonctionné… et l’impact que cela a eu sur la matière… 

La moindre particule chimique sur la terre a été impactée par la perte de conscience de la Lumière par l’humanité.

Tout ! Tout ! Là-bas dans l’océan, à des milliers de kilomètres, tel plancton a souffert de notre perte de conscience de la Lumière.

Et c’est là que nous nous posons la question : À quel moment ? Quel a été le micro-micro-mouvement qui a commencé toute cette ombre imaginée ?

Eh bien, nous avons appelé cela Caïn, pour l’instant… Caïn, tel que nous l’avons imaginé avec notre propre perte de conscience de la Lumière à nous…

Tout à fait ! Parce que cela m’a toujours perturbé…

  

L’ombre Aimée

Caïn ! Il a été super-tordu, super déformé, y compris par notre propre perte de conscience, en nous, de la Lumière.

Mais nous, nous pouvons nous poser par exemple la question toute simple : « Est-ce que le Christ Aime Caïn ? »

Silence…

Pour moi, cela ne fait aucun doute.

Oui, bien sûr ! Ce n’est pas possible autrement ! Sinon que voudrait dire par exemple : « Chaque brebis, même jusqu’à la dernière » ?

Voilà ! Bien sûr, pour nous, ici, il n’y a pas de problème sur ce fait… Nous n’avons aucun doute. Ce n’est pas possible autrement ! C’est mon avis également… 

La Conscience Absolue de la Lumière, c’est la Conscience Absolue de la Lumière !

Mais, nous ? Nous avons tellement manqué de courage, pendant des milliers d’années, … Nous avons tellement adhéré à l’ombre en la haïssant… 

Nous n’avons pas seulement subi l’ombre… Mais, nous avons bien participé, chacun de nous activement, à cette perte de conscience de la Lumière… Tous nous l’avons inséré dans notre quotidien depuis des millénaires, en la combattant.

Sans cesse, nous l’avons appris de nos parents multiples et nous l’avons enseigné à nos enfants multiples… Et voilà ! Et nous avons cru finalement que c’était la réalité et beaucoup de gens l’ont cru encore jusqu’à aujourd’hui.

  

Le courage

Mais, non ! Et c’est parce que les plus avancés des Êtres humains ont osé commencer, puis continuer, avec courage à voir la Lumière dans l’ombre que l’ombre va disparaître un jour… 

Il a fallu que l’Amour de l’ombre commence quelque part, dès le début de celle-ci… Et il faut que cela continue… Il n’y a pas de problème, c’est la seule façon de faire…

Donc, il faut voir à, comme le dit Gandhi « Devenir ce que nous voulons que le monde devienne ».

Eh oui, bien sûr !

Silence…

Au niveau symbolique… on a l’impression que la première sensation d’ombre, c’était le fait de se croire autre que la Lumière.

Voilà ! Dès que nous avons prétendu qu’il existait autre chose que la Lumière, nous avons inventé l’ombre.

Silence…

  

Le lien de l’Amour Inconditionnel

Vraiment, ça me met en travail, cette histoire : « Que je sois lié par l’Amour à tout ce que j’ai prétendu ne pas aimer ».

Oui ! Par l’Amour « Inconditionnel », par la Lumière « Absolue »… C’est à dire que nous avons un appel Absolu à une conscience toujours plus grande de cette Lumière…

Et nous n’arrivons pas à tricher ! Le coup de frein à notre ouverture de conscience n’est toujours que momentané.

Nous avons essayé de tricher, par habitude, par attachement à notre perte de conscience etc… Nous avons essayé de passer à droite, à gauche, au-dessus, en-dessous ! Nous avons essayé d’échapper à la conscience… Mais non ! C’est impossible ! 

Nous revenons toujours vers ce que nous n’avons pas aimé (ou plutôt vers ce que nous avons « prétendu » ne pas aimer) pour l’Aimer (ou plutôt pour reconnaître que nous l’avons toujours Aimé) … 

Et nous n’arrêterons pas tant que nous n’aurons pas réussi !

Alors, pour ça, il faut plusieurs vies !

Ça dépend ! Cela dépend des vitesses… La vitesse infinie, elle existe aussi… Cela dépend de nos attachements à nos pertes de conscience, c’est tout.

Tant que nous sommes attachés à une perte de conscience, nous la maintenons en place… Et ceci jusqu’à ce que nous puissions reprendre conscience qu’elle n’est faite que de Lumière Pure…

C’est fou, ce truc-là ! Ça me donne une ouverture pour comprendre un peu la pensée de Gandhi… parce que, sinon, ce n’était pas compréhensible… Ça faisait comme un extérieur d’amour, mais en fait, c’est plus simple que ça… 

C’est logique…

Oui, c’est plus simple que ça ! C’est infiniment plus simple que ce que l’ombre que nous avons imaginée, nous a enseigné depuis des millénaires et des millénaires…

C’est une logique totale : Nous ne pouvons pas tricher ! 

Les 8 Entretiens (5ème Partie du 3ème Entretien)

Unité

Mais tout de même, là, nous pouvons dire que l’Unité est Omniprésente… Et Elle est donc « Omniforme ».

L’Unité dont nous avons parlé ensemble, dont nous parlons ensemble, Elle est Absolue : il n’y a pas ce que, nous, nous appelons habituellement « une forme », qui soit plus ou moins dans l’Unité qu’une autre ! Et ceci, malgré que nous ayons pu beaucoup penser l’inverse…

Pour moi, l’Unité c’est un état.

Oui, c’est ça ! C’est un état… L’Unité, c’est l’État naturel ! C’est l’État Éternel ! Oui !

Que nous en soyons conscient ou pas, nous sommes Un avec Tout, nous sommes Un avec « le Tout ».

C’est un état, oui ! Mais éternel, non ! Il dure plutôt une fraction de seconde ! … Et c’est bien dommage…

Non, ce n’est pas dommage ! Mais si, quand même !

Oui et non ! Oui, tu le vis à l’instant, en une fraction de seconde… Cet instant qui a le goût de l’Éternité ! Alors là, oui, tu as raison…

Mais non! Ce n’est pas dommage !

Instant Éternel

Cet instant, si tu veux, il est à la fois « Instant » et à la fois « Éternel ». Des instants, combien vas-tu en vivre ? Une infinité.

En tous les cas, cela fait une bonne mémoire…

Oui, tu as raison ! Et comme chaque instant, cet instant lumineux particulier passe, en effet, immédiatement dans les mémoires. C’est important : chaque instant lumineux, l’instant d’après, a enrichi nos mémoires !

Oui… Je commence à comprendre… Et, ça, c’est vraiment très important !

La Lumière dans nos mémoires est alors plus évidente… et petit à petit nous allons pouvoir nous fier à nos mémoires, de plus en plus solidement, car elles vont être de plus en plus lumineuses.

Et ainsi, il va y avoir, dans nos mémoires, de quoi amarrer, à chaque instant présent, notre conscience à la Lumière de plus en plus facilement.

Il faut donc que nous validions à chaque fois des moments comme ça ! Ces Instants Éternels sont des points d’appui très importants ? …

Oui, je trouve ! Il faut vraiment vivre chaque instant avec le plus de conscience possible, car c’est là où ça se métabolise. C’est là que tout se passe !

Mais ,ce n’est qu’un instant, quand même, quand tu vis ça !

Oui, tu as raison. Ce n’est « qu’un » instant, mais cet instant où tu es plus consciente de l’Unité et tous les autres instants que tu vis ensuite, et où, peut être tu en es un peu moins consciente, tous sont aussi Parfaits que ceux qui les précédent….

… Oui, surement, c’est certain !

Mais peut-être qu’il y a une mémoire nouvelle qui se présente au deuxième instant et qui fait la différence avec le premier instant : ce n’est plus la même mémoire qui se présente au « portillon » de notre conscience…

Et là, tu as une occasion, une nouvelle occasion d’être heureuse de cette mémoire numéro 2… et à cet instant, si tu oses en effet être maintenant heureuse de cette mémoire numéro 2 également, tu vas avoir à nouveau une joie, une sensation d’Unité, une conscience de la Lumière un peu plus profonde… de suite, à l’instant numéro 3 !

Et ces, instants nous pouvons les répéter autant que nous le voulons ! C’est à nous de jouer, selon notre courage. Mais, de toutes les façons, quel que soit le choix que nous allons faire, c’est Parfait… 

C’est-à-dire, que nos hésitations, nos retardements sont aussi Parfaits que nos pas en avant immédiats… Notre immobilité sur une marche est aussi Parfaite que le fait de mettre le pied sur la marche suivante ! 

Ainsi, nous pouvons arrêter de penser et de dire : « Si je marche sur la marche suivante c’est mieux que si je reste sur la marche précédente ». Sinon, là, nous sommes bien en train d’imaginer une séparation !

En effet, si je dis ça, je suis bien en train de dire : Dieu est plus sur la marche suivante que sur celle où je suis à cet instant. 

Oui, ça, c’est vrai !

Et ça, ce n’est pas possible : il n’y a pas plus Dieu sur une marche que sur n’importe quelle autre marche !

Oui, donc en fait, bon ! Si nous reprenons cette histoire de marche. Il y en a une où il y a le sentiment d’Unité et il y en a une autre où il y a le combat et….

Bien sûr, je respecte ta façon de t’exprimer… Et je t’en remercie.

Mais, je préfère penser avec plus de précision : sur la marche numéro 1, il y a Unité Absolue et une certaine conscience de cette Unité… Et sur la marche numéro 2 il y a, bien sûr également, Unité Absolue et, nécessairement, une conscience différente de l’Unité… etc.

Ce que je voulais dire, c’est que, même si sur chacune des marches nous avons une conscience différente de la Lumière, toutes sont dans l’Unité… mais nous ne le vivons pas toujours également…

Oui ! C’est ça ! Quelle que soit la conscience de la Lumière que nous y avons, cela ne change en rien la Perfection et l’Infinité de l’Unité de cet instant. 

Nous ne pouvons pas remettre en question l’Unité ! Mais, nous pouvons remettre en question la conscience que nous choisissons d’avoir de l’Unité Éternelle… Oui ! Ça, nous pouvons la choisir… Car, en effet nous choisissons notre conscience… Mais, nous ne pouvons pas annihiler l’Unité. 

Ah oui ! Maintenant, je vois ce que tu veux dire…

Donc il n’y a pas de soucis ! On est dans l’Unité à chaque instant, que nous le voulions ou pas, que nous en soyons conscients ou pas… 

Par exemple, même si nous avons pensé que nous haïssons quelqu’un, nous étions dans l’Unité, comme d’habitude ! Nous n’en étions simplement pas aussi conscients.

En fait, c’est comme la Lumière et l’ombre !

Tous les mots sont des noms de Dieu

Oui! Ce sont juste d’autres mots… C’est simplement un autre nom de Dieu. Tous les mots que nous pourrons prononcer seront des noms de Dieu. Il n’y a pas d’autres options !

Donc, je prends le mot « séparation » … et si je l’oppose au mot « Unité » … là, j’imagine et je vis une séparation. 

Mais, si je réalise que « Séparation » et « Unité » sont des noms différents du Seul et Unique même Dieu, là, c’est terminé ! 

Là je peux enfin danser ma vie ! Je peux danser librement… Il n’y a aucun mouvement qui me soit interdit : je peux penser sur mes deux jambes, sans aucune contrainte : Séparation, Unité… Séparation, Unité… Séparation, Unité etc…

Et également, il est vrai que pour que nous existions et que nous puissions échanger comme nous le faisons à cet instant, il faut bien qu’il y ait une Séparation entre nous…

Oui ! Ça c’est vrai.

Si nos corps meurent, là, nous ne sommes plus séparés ! Oui mais, il n’y a plus non plus de vie des Corps pour ouvrir notre conscience, comme cela nous est proposé dans nos incarnations qui sont toujours riches, très riches, en séparations. 

Non, c’est vraiment merveilleux ! C’est merveilleux, parce que les solutions abondent de tous les côtés… Ce sont comme des sources qui jaillissent… de chaque mot, de chaque attitude… des sources qui nous lavent… à la température que nous choisissons…

Oui, c’est vrai ! Chaque moment devient passionnant ! Chaque moment est l’occasion de vivre l’Union toujours plus consciemment… y compris dans l’expérience d’une séparation !

Agréablement facile

Et c’est de plus en plus facile ! En tout cas cela nous « semble » de plus en plus facile… Mais, en réalité, c’est facile, totalement, infiniment, depuis le début !

Ça, c’est révolutionnaire : « C’est facile ! » Et j’y crois, franchement !

Si nous nous posons la question : « Est-ce que je suis plus heureuse de croire, c’est à dire de penser, que « c’est facile » ou que « c’est difficile » ? » La tendance générale va être de croire, et donc de penser, que c’est « facile ».

Cependant l’étape qui viendra ensuite inévitablement, plus ou moins vite, c’est que le « difficile » demandera justice !

Et là, nous rions…

Celle-là, je l’ai pas vu venir ! Mais, ça, c’est sûr !

Et le « difficile » dira : « Et moi ! et moi ! et moi ! Est-ce que l’on peut m’aimer aussi ? Moi aussi, le « difficile », comme mon frère le « facile »… Est-ce que, moi aussi, je peux être aimé, totalement, infiniment, comme étant Lumière ? »

Et là, si nous sommes clairs, nous serons bien obligés de répondre : « Oui » !

Mais, est-ce que l’on n’a pas déjà dit « Oui, oui et oui » au difficile ?

Agréablement difficile

Si, je le pense, quand même… Mais, quand nous disons vraiment « Oui ! » au « difficile », le difficile devient une forme de la joie… Comme le « facile » !

Oui, c’est logique !

Quand, heureux de le faire, nous faisons un « effort », intellectuel ou physique ou autre…

Mais, ça, nous l’avons beaucoup fait…

Oui, je le pense, nous l’avons beaucoup fait !

Heureusement, nous avons souvent aimé l’effort difficile… Nous l’avons beaucoup vécu ! Et c’est ce qui fait que nous en arrivons là où nous en sommes aujourd’hui ! 

Ce sont des degrés de conscience différents, mais, c’est le même mouvement d’ouverture de conscience… Depuis toujours, nous ouvrons notre conscience !

Nous avons ouvert notre conscience à la Lumière à travers l’ombre… depuis que nous avons cru faire exister l’ombre…

La Lumière fait feu de tout bois !

La Lumière fait feu de toute ombre !

Tu ne peux pas savoir comme ça me repose, tout ce que nous disons là… J’ai l’impression que, en moi, il y a : « Ouf ! ça me repose… »

Oui ! moi aussi, ça me repose… c’est agréable, c’est jouissif, c’est doux….

La Lumière dans l’effort

C’est vrai que ça rejoint un peu un état enfantin… J’avais oublié ce que c’était que ce goût de la vie, quoi !

En effet, avec ma compagne, nous nous disons souvent que nous vivons une vie de gamins. Nous sommes simplement heureux… Quand nous le voulons, nous faisons ce que nous sommes heureux de faire ! Il y a de moins en moins de poids dans notre vie… Ça s’allège… Et pourtant, nous sommes agréablement actifs !

Et donc, nous retrouvons l’état naturel de joie de l’enfant. Mais là, c’est à un autre niveau de conscience, avec une conscience beaucoup plus large, une conscience d’adulte…

Une conscience dans laquelle nous arrivons à choisir de garder cet état d’esprit, conscients que nous sommes de la présence Éternelle de la Lumière, de la Liberté en toute chose… Et aussi conscients de la Contrainte Agréable… dans « ce » monde !

Parce que, il est juste de s’en rappeler, l’enfant, lui, il fournit bien sûr un effort très important : un effort pour vivre, un effort pour marcher, un effort pour parler, pour apprendre, pour jouer… mais il le fait dans sa joie…

Et en effet, cet effort est, tout simplement, un autre nom de Dieu. Cet effort n’est pas alors imaginé séparé ou opposé à Dieu.

L’effort Lumineux et le repos Lumineux expriment tous les deux la Lumière Éternelle… Et ceci quel que soit le niveau de conscience, enfantin ou adulte, auquel nous sommes arrivés à cet instant.

Tout est effort ! Vivre, c’est faire un effort permanent… C’est le flux de la Lumière !

Oui, c’est vrai… Mais cependant, moi, j’ai toujours eu un problème avec l’effort physique. Mais… je pense que c’est tout simplement dû à la façon dont je le vis.

Tu veux dire ,peut-être : à la façon dont tu « l’as vécu ».

Oui, j’ai oublié. C’est vrai, que je suis plus heureuse de dire « La façon dont je l’ai vécu » que de dire « La façon dont je le vis ».

Mais revenons à l’effort physique… Et aux difficultés que certains peuvent avoir avec lui. Tout cela semble être le résultat de la répétition de la perte de conscience de la Lumière… Et il faut le remarquer, cela existe aussi bien, chez les gens aisées que chez les gens pauvres financièrement… 

C’est le résultat de la façon dont nous avons été enseignés… et dont nous avons nous-même enseigné aux autres… Et ceci aux différentes époques de notre passé !

Et donc, il s’est répandu cette idée que l’effort physique avait une valeur inférieure…

Libres riches, libres pauvres

Et il y a des gens qui travaillent beaucoup physiquement et d’autres qui ne font rien physiquement… 

Par exemple, il y a des gens riches qui vivent confortablement sans travailler, sans faire d’efforts physiques difficiles et il y a des gens pauvres qui travaillent énormément et très durement, pour arriver, difficilement, à survivre !

Ces deux situations, en apparence bien différentes, peuvent être utilisées pour vivre la même problématique : en effet, les riches, comme les pauvres peuvent faire la même erreur : être malheureux… être malheureux de ce qu’ils vivent.

Ces deux catégories d’êtres humains peuvent se priver du Paradis, alors qu’ils peuvent également choisir d’être heureux , les uns d’être heureux riches, les autres d’être heureux pauvres… 

Et, si les uns ou les autres, nous choisissons d’être heureux de la situation où nous nous trouvons à ce moment donné de notre existence terrestre, il y a toujours quelque chose de nouveaux qui se passe dans notre vie : un sentiment de plus grande liberté apparaît, notre esprit s’ouvre, une nouvelle clarté apparaît à notre conscience, un sentiment de plus grande justice se développe sainement en nous…

Oui, oui, c’est bien vrai…

Évidemment… C’est logique ! Toutes les vertus augmentent avec la joie. Chaque fois que nous sommes plus heureux toutes nos vertus se développent un peu plus : nous sommes plus courageux, plus persévérants, plus justes, plus généreux, plus intelligents… etc… au fur et à mesure où nous sommes plus heureux.

Hier j’ai bien vu cela : heureuse, j’ai eu une grande efficacité ! J’ai tout fait avec plaisir… Qu’est-ce que j’ai été contente de ma journée ! Je n’en suis pas revenue !

Mémoires transcendées

Oui, mais maintenant, cette belle journée que tu as vécus, elle fait partie de tes mémoires pour toujours ! Tu ne peux plus l’oublier : c’est inscrit pour toujours, que tu en sois consciente ou inconsciente !

Ta conception de la vie a évolué.

Oh oui ! Ça a été une expérience !

Mais, nous avons eu de nombreuses fois ce genre d’expérience…

Et, à chaque fois, notre capital mémoire a évolué : le rapport des « pourcentages » des mémoires Lumineuses, d’un côté, et des mémoires ombreuses, de l’autre, ont changé… et ceci en faveur de nos mémoires Lumineuses.

Et hop ! Voilà ! Ça s’accumule ! Et, plus ou moins rapidement, selon notre courage, selon notre détermination, de plus en plus de nos mémoires ombreuses vont être guéries… Et un jour, toutes le seront ! 

En effet, toutes les mémoires ombreuses que nous avons mises en place dans notre passé humain sont vouées à être reconnues comme Lumineuses, un jour ou l’autre !

Pour en revenir à l’Hydre de Lerne de la mythologie grecque, on nous dit que le seul moment où Hercule a pu en finir avec l’Hydre, ce monstre terrible, le seul moment où il a pu, soi-disant, « vaincre » son ennemi, selon les termes de l’époque, c’est quand il a pris l’Hydre entière et qu’il l’a élevé au-dessus de sa tête : « il l’a élevé au plus haut » …

En fait, «Hercules a tout simplement aimé son ennemi », comme cela nous a été dit plus tard, il y a 2000 ans… Il a reconnu la Lumière « dans » l’ombre, comme nous en avons parlé plusieurs fois ensemble ! 

Je ne me souvenais plus comment il s’en était sorti…

C’est une version de ce mythe en tout cas… Il y a plusieurs versions de cet épisode des travaux d’Hercules… Mais j’aime beaucoup celle-ci : Il coupe une tête de l’Hydre… et il en repousse deux ! Il coupe encore d’autres têtes et à chaque fois, les têtes repoussent en se multipliant…

Et à un moment donné, il réalise qu’il ne s’en sortira pas en « combattant » toutes ces têtes, alors il prend à bras le corps « toute » l’Hydre et il l’élève au-dessus de sa tête : et là, fin du « combat » ! Il a transcendé… Il a aimé son ennemi.

C’est vrai que c’est comme ça, dans les faits ! 

Tous ces symboles anciens peuvent être très beaux… Une fois que nous sommes heureux, une fois que nous « voyons » la Lumière là où Elle est, c’est à dire partout, on comprend beaucoup mieux ces mythes magnifiques qui ont participé à la reconstruction de l’humanité…

Et nous réalisons, également, que des beaux Êtres, aux pensées les plus élevées, ont toujours, dans toutes les civilisations, participé au retour de l’humanité dans son Paradis Originel.

Adoration immédiate

Donc, en fait, si nous sommes dans le fonctionnement globale de voir de plus en plus la Lumière en toute chose, et en particulier de La voir dans l’ombre, il y a un moment où nous offrons tout à la Lumière… sans plus tarder… sans hésiter… Et ainsi nous allons vachement plus vite !

Oui, c’est une adoration : nous offrons tout à la Lumière… Tout Lui est « sacrifié » … Nous rendons tout à Dieu… Allez, zou ! Et là, évidemment, notre vie se simplifie… Et se simplifie encore… Et toujours plus…

Et ce n’est qu’agréable…

C’est important ! C’est très important que ce soit agréable… c’est très important parce que, sinon, nous ne le faisons pas. 

Je veux dire : j’ai souvent constaté et j’ai souvent posé la question de cette notion de « service », de donner… et tout… 

Et je me disais que nous ne pouvons pas être au service si nous ne le faisons pas joyeusement. Et là, je me disais : je ne vois pas comment ! 

Tu vois, cette gratitude avec Dieu…  Moi, je le « sais » mais je ne l’ai pas, je ne la « vis » pas… Mais, en fait, c’est simplement une expérience à faire… et tout peut changer.

Tu ne la « vivais » pas, mais tu la vis certainement de mieux en mieux… Et ça va continuer à augmenter…

Pari gagnant

Oui, ça me paraît possible aujourd’hui… Mais avant, si je voulais être vraiment honnête avec moi-même, je « pensais » bien que ce n’était pas ça encore !

Je vois bien cela grâce à certains de mes amis qui sont dans l’action, dans le service, mais qui y sont « joyeusement » !

Nous ne pouvons pas tricher avec ça… Nous pouvons essayer de faire semblant d’être joyeux, mais ça ne marche pas ! En tous les cas, pour moi, cela n’avait jamais marché.

Et du coup des expériences comme celle de hier sont fondamentales, parce que, là, je me rends compte que je peux le « faire » … et ça me fait du bien… C’est ça qui est important.

C’est pour cela que nous sommes renvoyés sans arrêt à cette notion de « bien-être » que je ne comprenais pas… Parce que cela me semblait assez antinomique : donner tout… et en même temps rester dans le bien-être ! Je ne comprenais pas… Je voulais bien le faire mais je ne comprenais pas… 

Donc, ce n’est seulement que par l’expérience de notre vécue du bien-être et de la joie que que nous pouvons continuer… et augmenter, en fait, notre conscience de la Lumière… 

Oui, cela fait boule de neige.

Mais, maintenant je fais le pari de le faire, de l’expérimenter…

Oui, bien sûr… chaque fois que nous le faisons, cela marche bien… Ça se voit clairement que ça marche bien !

C’est un pari toujours gagnant.

Parce que jusqu’à là, j’attendais presque d’attendre d’être heureuse pour le faire… Alors que là, je sais que c’est possible de suite… en l’état ! 

Tu comprends ?

Oui, oui, oui ! C’était, en effet, le langage tenu habituellement dans le passé…

Ah, oui, ça c’est vrai ! Alors que là, je sais maintenant que c’est possible autrement… tout de suite !

Dieu omniprésent

J’utilise souvent un petit schéma bien simple, mais qui m’aide efficacement à expliquer certaines choses aux gens : Je dessine un point « A » qui symbolise « ce que je suis » et, à un autre endroit, un point « B » qui symbolise « ce que je devrais être » … C’est à dire ce que l’ombre exige que je sois.

En effet, l’idée proposée par l’ombre a toujours été que « nous devions être autre chose que ce que nous sommes » et donc que nous devons toujours nous rendre du point « A » (où l’ombre nous dit que nous ne sommes pas ce que nous devrions être) au point « B » (où nous serions, prétendument, ce que nous devrions être d’après la même ombre) pour enfin pouvoir « devenir heureux »!

L’ombre en nous imagine donc une distance fictive entre le point « A » et le point « B » … et une direction.

Et tu sais comment nous pouvons nommer cette « distance » imaginaire, qui existerait d’après l’ombre, entre ces points « A », où nous sommes et « B », où nous devrions être ?

… Non…

Et bien cette distance imaginée entre le point « A » et le point « B » nous la nommons en général : la « souffrance » … 

Ah oui ! C’est tout à fait ça !

La souffrance, c’est ce que l’on vit quand on prétend que A et B sont 2 points séparés, éloignés… Et bien sûr d’inégale valeur divine !

Et notre souffrance est d’autant plus grande que nous imaginons ces deux points plus éloignés l’un de l’autre !

Et pourtant, le truc est simple… La solution, il n’y en a qu’une :

Il s’agit simplement de reconnaître la vérité que « A » = « B » … et que bien sûr, du coup, nous savons qu’il n’y a aucune distance entre les deux !

« Cessons de vouloir devenir pour accepter être. »

 C’est-à-dire qu’il faut simplement reconnaître que « A » et « B » sont deux noms de Dieu et que je suis parfaitement en Dieu, aussi bien en « A » qu’en « B » … 

Et là, c’est le bonheur immédiat… Enfin détendu !

C’est une façon de symboliser très parlante…

C’est l’attitude la plus sûre… 

 « Cessons de vouloir devenir, pour accepter être »

Alors, là, nous nous régalons de tout…

Et nous pouvons nous trouver en « À », en « B » ou en tout autre point de l’univers, dans la joie, c’est à dire conscient de l’omniprésence de Dieu… et là, il n’y a aucun problème : là où nous sommes, nous sommes parfaitement heureux… d’y être !

Et donc, nous sommes dans ce mouvement, dans ce travail : Petit à petit nous abandonnons cette prétendue distance entre « A » et « B »… Ou entre « toi » et « moi » etc.

Oui, je sens bien ce que tu dis, dans mon vécu.

Mourir de notre « belle mort »

Nous reconnaissons de mieux en mieux qu’il n’y a pas de distance entre « Dieu » et « Dieu ». Donc que nous soyons « là-bas » ou « ici », nous sommes en Lui et nous pouvons vivre la danse de « notre » vie libre et heureux ! 

Nous pouvons faire tel ou tel chemin sans perdre conscience que la Lumière est Omniprésente, vraiment Omniprésente !

Et, bien sûr, cela va donner des styles très différents, évidemment : parmi nous, personne ne va faire le même dessin, personne ne va faire la même musique. Chacun de nous va danser à sa façon parce qu’il danse dans la conscience de la Lumière Omniprésente, il est dans la Lumière, où qu’il soit … et c’est simplement Beau !

Ça peut être une jeune personne ou une vieille personne… Cela sera Beau de toute les façons !