Un ami, qui a choisi « ÊtreSoi » comme pseudonyme, a fait, il y a quelques jours ce commentaire dont je le remercie :
« Parlons du futur… N’est-ce pas dans le moment présent que notre futur s’inscrit ? N’est-ce pas dés la pensée que l’on est heureux de penser en ce moment présent que ce futur s’invente ? En fait, s’invente-t-il ? N’est-ce pas par ces pensées heureuses en cette suite continue d’instants présents que nous nous proposons un futur heureux en son instant ? Alors nous sommes heureux de ce futur que nous ne connaissons pas, en continuant à penser d’instant en instant, des pensées que nous sommes heureux de penser… Ainsi, le futur ne se confond-il pas avec le présent ? »
Après avoir lu et relu, avec beaucoup de plaisir, ces pensées avec attention, j’avais écrit pendant plus d’une heure toutes une série de pensées que j’étais vraiment très heureux de penser en lisant ce joli commentaire fait par « ÊtreSoi »… Des pensées très belles, très inspirées… Enfin, c’est ce qu’elles me semblaient être !
Et puis, tout d’un coup, du fait d’une maladresse de ma part j’ai tout fait disparaître de mon ordinateur ! D’un seul coup !
Alors, là, voilà une bonne occasion de jouer au BeHappy que de choisir d’être heureux d’avoir perdu tout ce que j’avais été si heureux d’avoir écrit…
Et c’est ce que j’ai fait : tout de suite, dès que je me suis aperçu de mon erreur, dès que j’ai compris que je venais d’effacer complètement ces pages dont j’étais si fier, j’ai choisi d’être heureux.
« Dieu Est Tout », c’est la pensée fondamentale que je suis le plus heureux de penser à tout instant, celle qui est le point de départ de tous mes raisonnements, donc de toutes mes autres pensées…
Je reviens à elle sans cesse pour continuer ainsi à penser selon ma joie.
Et, si « Dieu Est Tout », Dieu est donc également ce que nous perdons !
Alors, instantanément, j’ai offert cette perte de mon texte à Dieu… Et comme chaque fois que j’ai eu la générosité de faire cette offrande, je suis très fier de moi… Je suis satisfait.
Quel confort d’être heureux de tout… et donc du « Tout » ! C’est tellement pratique ! Je le disais hier à mon ami G. lorsque nous roulions ensemble sur la route.
Nous ne pouvons pas revivre un instant deux fois… Mais nous pouvons toujours être heureux de l’instant que nous avons vécu.
Et ceci que nous l’ayons vécu l’instant juste précédent ou bien à n’importe quel autre instant de notre passé lointain… Que ce soit notre passé, soi-disant personnel, le passé de l’autre… Ou que ce soit le passé de toute l’humanité.
En effet, de mon point de vue, je ne vois pas de différence très nette entre mon passé, celui de l’autre et celui de toute l’humanité.
Grâce à mon ordinateur qui peut effacer si vite tout ce que j’ai écrit, en un instant, j’apprends à accomplir un deuil… de la façon la plus rapide et surtout la plus agréable qui soit.
Le passé est passé… Mais, quel qu’il soit, je suis libre, toujours libre, à cet instant d’en être heureux.
Le passé est une source inépuisable de joie pour celui qui sait l’aimer à cet instant présent.
Je vis un instant du Paradis, à cet instant même, chaque fois que j’ose être heureux de tout le passé.
Et toute la terre vivra (ou plutôt revivra) le Paradis, dès que tous les Êtres humains auront réussi, courageusement, à aimer, tous, le passé qu’ils ont vécu depuis qu’ils sont humains.
Ceci, semble-t-il, est un projet à long terme… Mais il se réalisera, sans aucun doute !
Et je veux, moi aussi, participer à la réalisation futur de ce projet parfait et inéluctable qu’est le retour du Paradis sur notre Terre.
Or, plus je suis heureux à cet instant, plus la vie au Paradis de la Terre entière approche.
Le futur est entre les mains de chacun de nous, les Êtres humains.
Nous sommes, tous les Êtres humains ensemble, responsables du futur que nous vivrons, mais également du futur que nous proposerons à tous les autres Êtres, animaux, végétaux et minéraux…
Chaque instant de notre existence est l’occasion d’ouvrir, un peu plus, notre conscience à l’Infini.
Et chaque faits dont nous ne sommes pas arrivé à reconnaître la Perfection est toujours revenu à notre conscience pour que nous puissions le reconnaître Parfait.
Et si nous n’y avons pas réussi il reviendra, car consciemment ou inconsciemment, notre but de vie, à nous, tous les Êtres de la Terre, est d’ouvrir notre conscience à cet Infini qui est Éternel…
C’est à dire d’être toujours plus heureux.
Je ne retrouverai pas, sans aucun doute, les pensées exactes que j’avais écrites et que mon ordinateur a, si gentiment, effacées.
Mais l’Âme, que je suis, est une source inépuisable de pensées que la Pensée, que je suis également, est heureuse de découvrir et que le Corps est heureux de manifester.
Comme le passé, le futur se vit au présent… Et seulement au présent !
Nous ne pouvons pas revivre notre passé dans le passé, puisque le passé est justement « passé ».
Mais, le passé est inscrit dans notre mémoire… Et heureux ou malheureux, nous pouvons nous en souvenir à cet instant présent, nous pouvons également en constater les résultats dans notre présent… Nous pouvons, à chaque instant, choisir, à nouveau, d’en être heureux ou malheureux.
Nous ne pouvons pas changer ces faits passés… Mais, c’est vrai que, d’une façon ou de l’autre, ils vont revenir à notre conscience pour que nous en soyons toujours plus heureux.
Pour prendre un exemple simple : il y a entre quarante et cinquante ans, alors que je dévalais une pente de montagne à fond la caisse, mon pied est entré dans un trou, mon corps a continué sa course et mon genou gauche a été tordu à l’envers et je me le suis fracturé gravement … Cela a été, je l’ai appris beaucoup plus tard une fracture intra-articulaire du plateau tibial interne.
 l’époque, j’ai choisi de simplement rester au lit pendant 2 mois pour permettre à la fracture de se guérir… Ce sont bien des années plus tard que des radios ont été faites. Elles ont montré un genoux complètement remodelé, complètement différent de l’autre.
Au cours des années qui ont suivi, et jusqu’à aujourd’hui, je n’ai pas pu faire que cet évènement n’ait pas existé : j’ai eu le genoux fracturé gravement… C’est un fait ! C’est un fait passé… qui a laissé des traces physiques et psychologiques… et spirituelles… Et à chaque instant, je peux gérer cela comme je l’entends !
Au début, j’ai été donc alité et j’avais très mal à mon genoux. Je n’ai pas, à l’époque, choisi d’éviter cela… De ce fait, je n’ai pu qu’apprendre, progressivement de mieux en mieux à être heureux d’avoir mal et d’être alité.
Ensuite, après probablement environ deux mois, je me suis levé et j’ai commencé à marcher avec une canne et avec beaucoup de douleurs… Et je me souviens qu’à l’époque je me suis inquiété pour mon avenir.
En effet, la douleur physique était importante et elle a duré pendant quelques mois, sans que j’en sois vraiment régulièrement heureux….
Mais, si je me souviens bien, finalement, cette douleur a duré jusqu’à ce que j’arrive à choisir d’en penser ce que j’étais, à l’époque, le plus heureux d’en penser…
J’ai donc choisi d’être heureux d’avoir mal… Et j’ai augmenté la joie d’avoir mal, de plus en plus chaque jour… Chaque fois que j’avais mal, je souriais et je remerciais cette douleur d’exister.
Et là, bientôt, les douleurs ont disparu ! Et il ne m’est plus resté qu’une impossibilité de plier le genoux complètement : je ne pouvais donc pas m’accroupir sur ce genoux… Mais cela n’était plus douloureux du tout.
Pendant une dizaine d’années, j’ai probablement un peu grandi en sagesse, comme tout un chacun… Et puis, je ne me souviens pas pourquoi, j’ai eu à nouveau mal à mon genoux et là, par contre, je me souviens très bien que mes pensées ont baissé de qualité à propos de mon genoux, à propos de la douleur que je ressentais à nouveau et à propos de mon avenir…
Et donc, une nouvelle fois, j’ai eu bien mal jusqu’à ce que je me décide, je m’en souviens très bien, à repenser ce que j’étais le plus heureux de penser… Encore mieux.
Et que ce soit à propos de mon genoux, de la douleur ou de mon futur, je me suis entraîné fortement à penser consciemment ce que j’étais le plus heureux de penser… Jusqu’à y arriver !
Et en quelque temps, non seulement je n’ai, à nouveau, plus eu mal, mais j’ai récupéré la totalité de la flexion de mon genoux. Cela m’a étonné… Cela faisait une dizaine d’année que la flexion de mon genoux était bloquée… Mais j’ai été fier et satisfait.
Et puis j’ai vécu, heureux de mon genoux déformé, mais efficace, jusqu’à aujourd’hui…
Lorsque j’y porte mon attention, je le sens différent de mon autre genoux… Mais hier, j’ai cependant pu aller me baigner dans un étang à 1500 mètres d’altitude grâce à une marche difficile de 3 heures aller et 3 heures retour… Et aujourd’hui, je vais faire une quinzaine de kilomètres à pied à partir de là où nous sommes logés, chez notre ami G.
Et la qualité du futur que je vais vivre dans cette vie et dans les autres est décidé par l’usage que je fais de mon libre arbitre pour vivre chaque instant, avec « ce » genoux.
Ce que je suis le plus heureux de penser, c’est que plus je suis heureux aujourd’hui, plus je serai heureux demain…
Plus je suis heureux dans cette vie, plus je serai heureux dans les autres…
Et ceci quelle que soit les difficultés temporaires que l’humanité, dont je fais partie, impose à toute la terre.
Mon futur ne dépend pas totalement de moi, car je ne suis qu’un Être humain parmi des milliards… Mais la Joie que j’ai à l’imaginer aujourd’hui et la Joie que j’aurai à le vivre à chaque instant, Elle, Elle ne dépend que de moi.
Nous reconnaissons de mieux en mieux qu’il n’y a pas de distance entre « Dieu » et « Dieu ». Donc que nous soyons « là-bas » ou « ici », nous sommes en Lui et nous pouvons vivre la danse de « notre » vie libre et heureux !
Nous pouvons faire tel ou tel chemin sans perdre conscience que la Lumière est Omniprésente, vraiment Omniprésente !
Et, bien sûr, cela va donner des styles très différents, évidemment : parmi nous, personne ne va faire le même dessin, personne ne va faire la même musique. Chacun de nous va danser à sa façon parce qu’il danse dans la conscience de la Lumière Omniprésente, il est dans la Lumière, où qu’il soit … et c’est simplement Beau !
Ça peut être une jeune personne ou une vieille personne… Cela sera Beau de toute les façons !
●
Ah là là ! Je sens que je vais mourir heureuse…
Rires…
■
Ah ! Ça, c’est une bonne idée !
●
C’est mon rêve !
■
Tu vas le réaliser !
●
Ce n’est pas mon rêve, c’est la réalité en devenir : j’ai toujours dit que je mourrai heureuse !
■
C’est ce qu’il faut offrir : il faut se l’offrir à soi-même et il faut faire ce cadeau aux autres…
La mort, sera un feu d’artifice de Joie !
●
Ça, ce n’est pas quelque chose qui me perturbe.
Mais, avant j’en faisais une dissociation : c’est à dire qu’il y avait la mort et… enfin, là, nous passions aux choses sérieuses ! Ça c’est quelque chose que je croyais…
Naitre et mourir à cet instant
■
Mourons donc heureux… à chaque instant !
●
Oui ! c’est vrai ! De toutes les façons, mourir, c’est ce que nous faisons à chaque instant !
■
Oui, vraiment, à chaque instant ! Tu as raison !
Chaque instant contient une naissance, une vie, une mort… et tout cela en un instant ! tic… tac… tic… tac… tic… tac…
Comme un instant est infiniment petit, nous vivons un nombre de vies absolument infini, depuis toujours et pour toujours…
Mourir est une expérience de chaque moment, comme nous le disent les poètes de chaque époque…
… Et, c’est parfait ! Détendons-nous dans cette expérience qui semble répétée à l’infini… et qui n’est pourtant jamais répétée identique !
Chaque instant est la naissance de l’instant suivant !
Chaque instant est la mort de l’instant précédent !
Notre vraie vie… c’est cet instant !
●
Et en même temps nous n’avons que cette vie…
■
En tout cas, c’est cet instant qui est le plus important…Ce n’est même pas, seulement, toute cette vie-ci, mais c’est bien cet instant présent ! Tout se passe au présent, à cet instant…
Le reste, c’est à dire la passé et le futur, n’a d’intérêt que dans ce présent.
C’est un peu comme s’il y avait le passé éternel qui se condenserait dans une espèce de cône en un seul point qu’est l’instant présent… et qu’ensuite l’avenir se dilaterait dans un autre cône éternel… et que ces deux cônes du passé et de l’avenir se rejoindraient totalement par le sommet de leurs cônes : ils seraient « un » par ce point qui symboliserait le présent !
Nous pourrions aussi imaginer une chaussette qui se retourne !
Nous pourrions également essayer de dire que notre infini passé et notre infini futur se rejoignent à cet instant d’infinis possibilités…
Et le chiffre 8, ou le signe de l’Infini, serait, nous semble-t-il, parmi d’autres choses, des symboles de cela :
∞
L’infini passé et l’infini futur qui s’unissent et s’interpénètrent l’un l’autre à cet instant même…
Mais, cela reste bien un mystère dont les représentations seront toujours infinies… et nous approfondissons la connaissance de ce mystère à chaque instant !
En tous les cas c’est sûr… Nous nous régalons à communiquer comme nous le faisons. Et combien cela nous coute-t-il ?
Voilà! c’est la vie heureuse et c’est à la portée de tout le monde…
●
Oui, c’est vrai ! Je me souviens de mon meilleur ami qui me disait avec un sourire : « Vous vous compliquez bien la vie ! » …
Enfin bon ! ce qui est sûr, c’est que c’est pratique, c’est possible et ça permet la conscience de la joie ! Donc, à partir de là, moi je suis partante.
L’instant, centre de notre existence
■
Bien, on part à chaque instant ! Chaque instant est un point de départ…
Alors, maintenant, voilà… Après, au début de notre entretien, tu as dit une 4ème phrase que j’ai noté ici : « C’est l’Âme qui a cette qualité… »
●
Ah oui ! Ça, ça vient de mon histoire de « dissociation » Âme//moi : c’est-à-dire que j’avais conscience de mon Âme, même dans tous les niveaux de mon Être, dans tous les plans de mon existence, que ce soit le plan spirituel, le plan intellectuel, le plan émotionnel, le plan matériel et même le plan sexuel…
Mais, c’était l’Âme… et l’Âme, ce n’était pas moi ! C’était Dieu, mais ce n’était pas moi ! Voilà !
Mais maintenant, je vais « tirer » cette dissociation, jusqu’à ce que moi et Dieu, ne soyons plus face à face, mais que je me sente « Un » avec Lui !
Cette dissociation Âme//moi était vraiment très installée en moi…
■
Non ! Ce n’était pas vraiment en toi… Ce n’était pas installé… En tous les cas, ce n’était pas installé éternellement.
●
Non, mais c’était installé mentalement… Voilà ! C’était un mécanisme mental !
■
C’était un système habituel, et cela reste aujourd’hui une mémoire importante…
●
Oui, c’est vrai ! Ce n’était pas vraiment en moi… C’était un fonctionnement ! Un fonctionnement passé qui a été inscrit dans ma mémoire.
Et, en tout cas, de ce fonctionnement, je voudrais m’en sortir une bonne fois pour toute… Est-ce que je vais y arriver ?
■
Oui, bien sûr ! Tu t’en sors très bien !
●
Ce n’était qu’un fonctionnement !
Rien de Dieu ne peut être éliminé
■
Oui ! Mais en ayant eu ce fonctionnement, en ayant eu, de façon répétée, ce sentiment de séparation de ce « moi » et de cette « Âme », tu étais, en fait, en route pour la seule vraie solution !
La seule chose que tu cherchais, en revenant sur ce concept de séparation, en le répétant comme tu l’as fait, c’était de réussir, enfin, à être heureuse d’avoir « ce » concept de séparation… c’est-à-dire de reconnaître la Lumière « dans » ce concept-même de « séparation » !
●
Ah oui ! Je commence à comprendre…
■
Si tu veux… Tu cherchais simplement à cesser de « prétendre » que ce concept était un problème qui « s’opposait » au Divin.
Au plus profond de toi, depuis toujours, tu sais bien que rien ne peut s’opposer au Divin… tu sais que la Lumière est Tout !
Alors, il suffit de reconnaître que cette « prétention-même de séparation » est un aspect parmi les infinis aspects possibles de Dieu Lui-même dont, nous qui avons la Libre Conscience, pouvons choisir d’avoir conscience…
Tu avais pris l’habitude de prétendre qu’il y avait le Divin, mais que le Divin c’était quand tu aurais éliminé « ça », quand tu aurais éliminé « ce sentiment de séparation d’avec Lui » !
Mais, non ! Tu n’a jamais pu l’éliminer…
Rien de Dieu n’est à éliminer… Rien de Dieu ne peut être éliminé…
Tout est à aimer… Sans aucune exception… Et sans aucune condition !
●
Oui ! Mais tu vois, là, ça fait quoi ? Ça fait une heure qu’on en parle de ça ? Et… je n’ai pas encore vu que je l’ai intégré… Bref, ce n’est pas encore un réflexe ! Tu vois ? Je comprends ce que tu veux dire, exactement… mais ce n’est pas encore installé…
Impression cérébrale : le temps du Corps
■
Mais, c’est normal que ce ne soit pas encore un réflexe ! Ce qu’il faut comprendre c’est ceci :
Quand nous avons une pensée, c’est instantané, n’est-ce pas ?
●
Oui !
■
Si nous écrivons ce que nous avons pensé avec l’ordinateur, ça prend un peu plus de temps, n’est-ce pas ?
●
Oui !
■
Et si nous voulons imprimer ce que nous avons pensé puis écrit avec le clavier de notre ordinateur sur son écran, cela prendra encore un peu plus de temps. C’est bien comme cela, n’est-ce pas ?
●
Oui !
■
Eh bien, pour le corps, c’est la même chose… Il lui faut du temps pour qu’il imprime…
Il faut du temps à notre corps pour qu’il construise les circuits neurologiques nécessaires pour que nous puissions penser facilement ce que nous sommes les plus heureux de penser…
En effet, nous n’avions pas encore suffisamment, ou même pas du tout, pensé cela jusqu’à là… Et donc, les circuits neuronaux pour le penser n’existaient tout simplement pas !
Et tant que ces nouveaux circuits, qui sont bien matériels, ils ne sont pas encore solides, c’est à dire bien imprimés, il faut continuer à répéter et à répéter encore les pensées qui vont imprimer toujours mieux ces nouveaux circuits…
●
Oui ! Mais alors là, chez moi, ce n’est vraiment pas encore imprimé !
■
C’est vrai, ce n’est pas encore totalement imprimé, mais c’est en train ! C’est en train de s’imprimer un peu plus à chaque répétition… Ça travaille ! Ça travaille ! Lettre après lettre… tac, tac, tac… !
Silence…
Mais, il faut que nous comprenions ceci : il nous faut aimer ce « temps du Corps » !
Âme et Corps : même Dieu
Il ne faut plus que nous opposions « l’instantanéité de l’Âme », la rapidité de la Pensée et « le temps du Corps ».
On sait que le Corps ce n’est pas l’instantanéité… Le Corps a un temps ! et l’Âme n’a pas de temps…
Or, notre ombre, notre perte de conscience de la Lumière, nous a fait opposer d’un côté, l’absence de temps, l’Éternité, l’Instantanéité… et d’un autre côté, la durée du temps.
Et on a dit, par exemple : l’instantanéité et la durée sont opposées ! Elle ne peuvent pas exister en même temps !
Mais, non ! Elles ne sont pas opposées… Elles sont complémentaires… Elles sont « Un » …
Et cela peut être symbolisé par ce fameux « 8 » dont nous avons parlé tout à l’heure… Nous avons le point qui peut représenter l’instant… et nous avons les boucles qui peuvent représenter le temps passé et le temps à venir. L’un ne va pas sans l’autre. Ils sont « Un » ensemble.
On a eu tendance à vouloir dire par exemple : « Dieu c’est à droite, mais pas à gauche ! » ou bien, peut-être que l’on a pu penser : « L’instantanéité, ça c’est Dieu ! Mais la durée, le temps… ça non, ce n’est pas Dieu ! »
Mais, comment Dieu peut-Il ne pas être Tout ?
Dieu « Est » Tout, Absolument Tout !
Il est à la fois l’Instantané et la Durée… En toute chose.
Il est Dieu !
La Lumière dans le temps
●
C’est à dire que je dois reconnaître que je n’ai pas aimé le temps… Je n’ai pas reconnu la Lumière en lui…
■
L’ombre s’était attachée au corps… Seulement à la matière… ?
●
Oui…
■
Et l’ombre avait simplement oublié l’Âme… Parce que, si elle avait repris conscience de l’Âme, l’ombre aurait tout simplement réalisé sa véritable nature : de toute Éternité elle n’est que la Lumière dont elle avait perdu conscience !
Et si l’ombre faisait ça, c’était la fin de l’ombre !
●
Oui ! C’est vrai.
■
Donc, la tendance malheureuse, maladroite, de l’ombre, a été de perdre conscience de l’Âme et donc de l’Éternité…
●
Oui…
■
Et du coup, il ne lui restait plus que la durée, que le corps, que le pouvoir, l’argent, le sexe… mais tout cela séparé de l’Âme par cette pensée-même qui niait l’Âme…
Et c’est cette conscience de la matière qui a prédominé à la place de la conscience de la Lumière en tout… que seule, pour l’instant, a permis l’Âme…
Et maintenant, il nous faut récupérer toujours plus la conscience originelle de l’Âme, la conscience naturelle de la Lumière en nous…
Mais attention ! Cependant, cela, certainement pas au prix de la perte de conscience de l’infinie valeur réelle du Corps et de sa durée ! Ça, nous refusons d’en perdre la conscience…
●
Oui… il y a un instinct profond !
L’Âme aime le Corps
■
Heureusement ! Cela est garanti par l’Âme, par son Instinct Spirituel, Absolu, Originel : Elle Aime le Corps sans condition…
L’Âme anime en nous, à chaque instant la conscience de la valeur infinie du Corps, la beauté du Corps…
Ainsi, l’Âme ne peut abandonner son amour du Corps…
●
Oui, c’est ça ! La Lumière aime « le temps du Corps ».
■
Oui ! Nous voulons « l’Instant » et « l’Éternité » ensemble… Nous voulons le Corps et l’Âme ensemble, avec la Pensée !
Et depuis que nous avions perdu conscience de la Lumière, l’ombre nous a dit non, non, et non ! Ce n’est pas possible… Elle nous a toujours dit, depuis le début de sa « pseudo-existence » que ce n’était soi-disant pas possible…
Ainsi, toi dans ta recherche, l’ombre te disait : Non ! Non ! L’Union de Tout, ce n’est pas possible !
Rires…
Mais la Réalité éclate. Il n’y a aucune séparation réelle entre l’instantanéité de l’Âme et la temporalité Corporelle… Dieu est vraiment Tout.
« Dieu ou la Nature… » disait Spinoza !
●
Expérimentalement, c’est évident… Parce que tous ces états d’Âme, dont nous parlons, n’existent que parce qu’ils passent par le Corps… Sinon, c’est du vent ! Et donc, c’est vrai que le Corps est essentiel… et pourtant il a été tellement pollué !
L’Âme inspire la Pensée qui nourrit le Corps
■
Mais, ce qui a été le plus pollué chez nous, ce n’est pas le Corps, c’est la Pensée !
Bien sûr le Corps, malgré qu’il soit animé par l’Âme a été pollué progressivement… Et sa pollution s’est aggravé ces dernières années d’une manière presque exponentielle…
Mais, depuis le presque début de notre humanité, le problème a son origine dans la perte de conscience de la Lumière et les pensées basses qui en découlent et qui ont exprimé surtout cette ombre, c’est à dire cette perte de conscience de la Lumière.
Les pensées n’ont plus exprimé suffisamment l’Âme pour nourrir le Corps comme il doit l’être, mais les pensées ont trop souvent exprimé la perte de conscience de l’Âme… et cela a asphyxié le Corps !
Et alors, le Corps a de plus en plus survécu, plutôt qu’il n’a vécu !
●
Cela semble bien vrai… mais comment faire ?
■
Eh bien, heureusement, le Corps, si nous lui permettons son fonctionnement naturel… Hop ! Il répond tout de suite « présent » !
Tout thérapeute qui encourage cela a pu l’observer… Surtout si cela s’accompagne d’une diminution de la pression douloureuse des pensées basses…
Le Corps est prêt à fonctionner selon les lois de sa nature Divine ! Il est fait pour vivre ! Et donc pour guérir…
Le Corps a évolué efficacement :
D’une part, depuis des millions d’années, il a évolué efficacement pour résoudre tous les problèmes qu’il a rencontré dans la nature… et survivre !
Et d’autre part, depuis beaucoup moins longtemps, il a évolué efficacement pour résoudre tous les problèmes que l’ombre lui a posés… et survivre !
Et ce Corps si parfait peut, en général, retrouver son fonctionnement naturel, originel, rapidement, autant que le lui permettra le milieu physique et surtout mental dont il se nourrit. C’est quasi-instantané !
Le corps a une résilience extraordinaire.
Le Corps revient vers le fonctionnement que Dieu a prévu pour lui depuis toujours, dès l’instant où la Pensée cesse de trop tordre et assombrir les informations qu’elle reçoit, depuis toujours, de l’Âme.
●
C’est donc au niveau des pensées…
Je pense à partir des mémoires ou à partir de l’Âme ?
■
Oui ! c’est au niveau des pensées qu’il nous faut vraiment travailler d’abord !
Et automatiquement, si nous changeons nos pensées pour qu’elles expriment notre Âmes, c’est à dire la Lumière, toutes les cellules de notre corps vont fonctionner différemment, y compris celles de notre cerveau… Et elles vont retrouver leur fonctionnement harmonieux naturel…
Également, tout le système hormonal va fonctionner différemment… Tous les éléments qui maintiennent l’équilibre du corps dans le milieu où il évolue vont retrouver leur efficacité Originelle…
Évidemment, ceci va se faire au fur et à mesure où nos pensées vont transmettre la Vérité de l’Âme au Corps…
Est-ce que je pense là ce que je suis le plus heureux de penser ?
Or, c’est ce que la Pensée fait, chaque fois que nous pensons ce que nous sommes les plus heureux de penser…
Et là, nous allons avoir la conscience de l’Âme que nous sommes les plus heureux d’avoir… et nous allons aussi vivre le corps que nous sommes le plus heureux de vivre ! Tout va se simplifier de plus en plus !
Mais tout de même, ce corps, ce corps personnel et même ce corps humanitaire, il lui faut « un temps » pour se réparer !
Ce temps peut être très court pour son aspect personnel ou bien long pour son aspect social, ceci en fonction de nombreux facteurs… Et une sorte de respect de ce temps est nécessaire… Il faut aimer ce temps nécessaire pour le Corps !
Or, depuis environ 150.000 ans, l’ombre nous avait désappris, à aimer ce temps !
Aucun temps n’est jamais perdu
Mais tout ce temps qu’on a soi-disant « perdu », il n’est pas perdu ! Il est bien sûr Parfait !
Comment du Temps qui est nécessairement Dieu Lui-même peut-il être perdu ?
Comment Dieu peut-il être « perdu » ?
Il y a eu, comme cela, une accumulation dans l’humanité de nombreuses croyances qui expriment, encore aujourd’hui, notre perte de conscience de la Lumière dans le temps…
Mais non ! Le temps, comme tout, n’est fait que de la Lumière Éternelle.
D’accord, cela nous aura peut-être pris 150.000 ans de perte de conscience de la Lumière pour arriver à la situation d’aujourd’hui, mais ces 150.000 ans en ont valu la peine, si nous arrivons à aujourd’hui…
Mais, c’est à chacun de nous de faire que ce temps en vaille la peine !
Oui, c’est vrai, que c’est à chacun de nous qui le peut à cet instant, grâce à notre prise de conscience de la Lumière en tout, et en particulier dans toute cette ombre que nous avons imaginée, de faire que ce temps en vaille la peine…
●
Je crois que c’est Krishnamurti qui disait que le temps était le fait de la pensée… Qu’en fait, c’est la pensée qui a créé le temps, que s’il n’y avait pas de pensée il n’aurait pas de temps !
Du coup, quand tu parlais du temps, par rapport au corps, je pense qu’il y a un temps du corps, mais ce n’est pas le temps dont on parle avec la pensée…
■
Oui, probablement… Mais il y a une chose qui est sûre, c’est que, quel qu’il soit, « le temps que nous aimons ne pose aucun problème ».
Le temps n’est que la Lumière
Où est le problème lorsque nous sommes heureux de vivre ce temps qui passe ? Où est le problème si nous sommes, à cet instant, heureux de tout ce temps qui est passé ? Alors, là, il n’y a plus de problème…
Et le temps, quel que soit l’explication que nous tentons d’en donner, le temps se passe quand même… et notre corps va évoluer, vieillir et nous allons mourir ! Et nous appelons ça le temps…
Mais, si nous sommes heureux de chacun des instants que nous vivons, si nous sommes conscients de la Lumière dans tous ces moments, où est le problème du temps ?
Redisons-le : le temps n’est lui aussi, bien sûr, que de la Lumière !
Que de la Lumière… Car il n’y a rien qui ne soit pas la Lumière.
●
Et même pour le corps, sachant que l’on meurt et que l’on revit à chaque instant ?
■
Oui, à chaque instant… la Lumière Seule Existe !
… Silence…
●
Du coup… Enfin oui… on n’en était là parce que…
■
J’ai noté également, au début de notre entretien : « C’est l’Âme qui a cette qualité… »
C’est à dire que tu as mis une qualité de l’Âme…
●
… En dehors du corps !
L’Âme Omniprésente
■
En dehors de quelque chose… Oui, c’est cela ! Or la qualité de l’Âme, c’est qu’elle est omniprésente dans chaque plan, dans tous les aspects de l’Être…
La qualité de l’Âme, elle est partout. Et en particulier dans le Corps… et dans la Pensée… et dans l’Âme, bien sûr… et dans tous leurs aspects.
C’est comme ça : l’Âme est partout ! Elle n’est séparée de rien.
●
Je dois, en plus, aimer mes résistances à prendre conscience de cela… ?
■
Oui ! C’est vrai ! La proposition que nous nous faisons, c’est d’aimer les résistances que nous avons à raisonner de cette façon… Et c’est là que ces résistances vont fondre, fondre, fondre et révéler la Lumière qu’elles sont en Réalité…
Ces résistances sont là parce que nous devons les aimer… et non pas pour que nous les combattions.
« Rien n’est à combattre, rien n’est à éliminer, tout est à aimer ! »